I.3.2. Les variabilités de la fréquence
cardiaque et de l'ECG
Chez un sujet sain, la fréquence cardiaque varie d'un
battement à un autre. Ces intervalles de temps appelés
variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) fournissent des
informations sur les phases d'effort et de récupération. L'on
mesure la variabilité de la fréquence cardiaque pour
contrôler le système nerveux autonome de la fréquence
cardiaque. Le muscle cardiaque sous sa propre impulsion génère sa
contraction (rythme sinusal). Néanmoins, des facteurs comme la
respiration, l'activité rénine angiotensine ou l'activité
nerveuse autonome via les systèmes nerveux périphérique et
somatique la modifie considérablement (Barbieri et al., 2002).
Des études transversales et même longitudinales sur les effets de
l'entrainement sur l'entrainement de type aérobie ont montré que
la fréquence cardiaque est supérieure chez les athlètes
comparativement à des sujets sédentaires. Cela serait dû
à un blocage de l'effet chronotrope négatif du système
nerveux périphérique au niveau de la fonction cardiaque
périphérique chez les athlètes. Certains auteurs,
cherchant à confirmer la différence entre la fréquence
cardiaque entre les populations sédentaires et les athlètes, ont
souligné une variabilité totale supérieure chez les
athlètes pratiquant une activité à dominance
aérobie, induisant de ce fait un tonus vagal important (Bosquet et
al., 2007). Ce constat, étant donné que la
fréquence cardiaque est liée à l'activité
électrique du coeur, les adaptations de la variabilité de la
fréquence cardiaque chez l'athlète sont aussi celles
observées dans toute autre population d'athlète donnée.
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