CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTERATURE
2.1. Clarification des concepts
2.1.1. Dégradation des sols
La dégradation des sols est la diminution de la
capacité d'une terre à atteindre un certain rendement pour un
type d'utilisation donné et une méthode de production
définie (Abolgo, 2005). Elle peut se manifester par une perte de
structure, la formation d'une couche de battance en surface, la
réduction de la perméabilité et l'augmentation de la
compacité.
Ce processus est dont l'oeuvre principale de l'érosion
hydrique, éolienne et des activités anthropiques. Ainsi, les
fractions organiques et minérales du sol se trouvent affecter, tout
comme la capacité d'échange cationique (CEC) diminue au profit
des protons H+. Par exemple, la mise en culture d'un sol par l'homme
entraîne sa dégradation à court terme, sauf si de bonnes
pratiques culturales sont accompagnées par des substitutions
minérales adéquates. En effet, dès le défrichement
et la disparition des litières, on observe une décroissance
rapide des matières organiques du sol (MOS) et un début de
dégradation chimique, biologique et physique des horizons de surface.
Ainsi, les sols sableux cultivés par exemple perdent 50 % de leur MOS en
4 ans et les sols argileux en 10 ou15 ans (Giec, 2007). Dans le cas où
l'on pratique le brûlis des parcelles, on observe
généralement une minéralisation brutale de la
litière avec pour corollaire un redressement temporaire du pH, un rejet
du CO2 et des cendres, lesquelles sont soufflées par le vent ou
lessivées lors des premiers orages. Dès lors, ses sols deviennent
à la fois moins productifs et moins résistants à
l'énergie des pluies (Brabant et Gavaud, 1985 ; Roose et Barthès,
2006).
2.1.2. Fertilité
La notion de fertilité des sols est familière
mais recouvre des significations bien différentes : richesse chimique,
physique et biologique, potentiel de production, aptitude culturale ou «
fécondité » de la terre (M'biandoun, 2011). Cependant, la
fertilité peut être définie comme la capacité d'un
milieu à produire lorsque toutes les conditions extrinsèques du
sol sont supposées favorables (Mvondo Zé, 2010). Ainsi, cette
définition remet le sol face aux conditions climatiques devant permettre
l'épanouissement de la plante à la limite des contraintes. Or,
sachant que le sol doit apporter les éléments indispensables dans
les
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proportions équilibrées, sa rentabilité
va dépendre des activités anthropiques parmi lesquels les
techniques agricoles. En fait, lorsqu'on applique au sol les techniques
agricoles qui lui conviennent le mieux, le rendement est
extériorisé. Delà, la notion de fertilité des sols
ressort trois composantes essentielles parmi lesquels le climat, le sol et les
techniques culturales. Ceux-ci mettent en évidence trois types de
relations, dont les relations entre le climat et la plante, les relations entre
le sol et la plante et les relations entre les techniques culturales, le sol et
la plante (M'biandoun, 2011).
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