4.2. Revue des travaux empiriques traitant des effets des
IDE sur la croissance économique dans les pays en
développement.
Des nombreuses études empiriques ont analysé
l'impact des IDE sur la croissance économique des pays en
développement sans aboutir à un schéma
fédérateur satisfaisant. Alors que certaines études
soutiennent la thèse selon laquelle, les IDE ont un effet positif sur la
croissance économique du pays hôte, d'autres par contre, estiment
que les IDE ne sont pas une panacée, ni une condition nécessaire
et/ou suffisante pour la croissance économique.
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Borensztein, De Gregorio et Lee (1998) montrent que le stock
de capital humain est essentiel pour déterminer l'amplitude des effets
des IDE sur la croissance, en ajoutant que dans les pays où le niveau du
capital humain est faible, les effets peuvent être négatifs. Dans
le même ordre d'idée, Xu (2000) pense que l'IDE entraine un effet
bénéfique sur les économies d'accueil à condition
que ces pays aient atteint un certain seuil de développement du capital
humain.
En plus, Boreinsztein, De Gregorio et Lee (1998) montrent que
les IDE ont un effet positif sur les investissements nationaux sans que cet
effet soit très significatif. De même, Soya et Oneal (1999)
affirment que les IDE encouragent les investissements locaux au lieu de leurs
nuire.
Aitken et al. (1997) montrent que la présence d'unes
firmes multinationales sur le marché domestique stimule non seulement la
concurrence mais encourage également les firmes domestiques à
exporter et à améliorer leur efficacité.
Les articles de Jalilian, Weiss et Klein (2002), Aaron et
Hadjimichael (2001) posent explicitement la question de la relation entre IDE
et réduction de la pauvreté. Les résultats de leurs
analyses indiquent que les IDE ont un impact positif sur la réduction de
la pauvreté.
Gries et Jungblut (2004) trouvent un impact positif des IDE
sur l'emploi dans les PVD. Cependant, la structure des emplois
créés reste ambigüe : ce sont surtout les travailleurs
qualifiés qui bénéficient des emplois offerts par les
firmes étrangères.
Dans ce même ordre d'idée, Esso (2005) dans la
recherche d'une relation entre IDE et croissance économique dans le cas
de la Cote d'ivoire, sur la période 1970- 2001, conclut que, les
investissements directs étrangers ont été une source
importante de croissance économique. Leur effet direct positif indique
que, toutes choses égales par ailleurs, un point de pourcentage d'IDE
supplémentaire entrant en Cote d'ivoire engendre une augmentation de la
croissance du produit intérieur brut par tète de 0.01
pourcent.
Par ailleurs, Kumar et Pradhan (2002) montrent que les IDE ont
un effet négatif sur les investissements nationaux.
Bouklia et Zatla (2001) ont abordé l'analyse de l'IDE
à travers la détermination des facteurs de sa localisation d'une
part, et l'évaluation, d'autre part, de son effet sur la croissance
économique. Ils montrent que l'IDE agit de
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façon faiblement significative sur la croissance des
économies Sud méditerranéennes.
Dans la même logique, Ajayi (2006) indique que les
résultats de l'analyse empirique des relations entre IDE et croissance
économique sont mitigés. Il note qu'il existe en revanche des
preuves indiquant que ce rapport peut être positif, mais ces liens sont
faibles en Afrique.
Ainsi, le chapitre suivant constitue une contribution
analytique sur les stratégies d'attractivités des IDE en la
RDC.
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