Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons d'abord fait le tour des
définitions des IDE proposées par plusieurs auteurs ; ensuite,
nous nous sommes intéressés aux déterminants
théoriques des IDE ; de la politique d'attractivité territoriale
; et enfin, des effets des IDE sur la croissance économique.
D'une manière succincte, l'IDE peut se
définir en termes d'acquisition des parts d'une entreprise locale par
les étrangers et/ou en termes de délocalisation des unités
de production d'un pays à un autre. Par convention, on considère
qu'un IDE est établi dès lorsqu'une entreprise ou un particulier
(investisseur) détient au moins 10% du capital d'une autre entreprise de
nationalité différente de celle de l'investisseur. L'IDE se
confond très souvent à l'investissement du portefeuille (IP), qui
ce dernier ne vise pas à appliquer une influence sur la direction de
l'entreprise étrangère, c'est-à-dire, c'est
généralement un investissement à court terme ne cherchant
pas à influencer la gestion de l'entreprise investie.
Par ailleurs, en dépit de l'absence d'un cadre
théorique unifié en matière des déterminants des
IDE, nous avons dans ce travail distingué d'une part les
déterminants d'ordre institutionnel qui ont traits à la
stabilité politique et sociale, à l'environnement juridique,
à la politique de concurrence, au degré d'ouverture commerciale ;
et d'autre part, les déterminants d'ordre économique qui ont
trait aux ressources ou actifs disponibles dans le pays d'accueil, à la
taille des marchés de biens et de services, et aux avantages de
coût de production.
En effet, pour attirer les IDE, les autorités
politiques font recours à un certain nombre d'instruments dont notamment
les incitations financières, le marketing territorial,
l'amélioration des infrastructures de base et du cadre
macroéconomique. Les différentes théories de la croissance
nous révèlent par ailleurs, que plusieurs facteurs
économiques qui expliquent la croissance à long terme, peuvent
être véhiculés aussi par l'IDE.
Il ressort de ce chapitre que les IDE, en
améliorant le stock des connaissances du pays hôte, aura des
effets positifs sur la croissance de son économie. Et pour créer
un environnement économique plus propice à l'IDE, les pays
d'accueil sont appelés à mettre en place un cadre institutionnel
plus réglementé et transparente.
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CHAPITRE II : STRATEGIES D'ATTRACTIVITES DES
INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS EN RDC
Les pays en développement se trouvent
confrontés à l'insuffisance des ressources domestiques pour
financer leurs économies. Ainsi, pour faire face à ce
problème, ces derniers accordent un intérêt particulier aux
IDE, qu'ils considèrent comme l'une des principales sources de
financement externe privé.
La ruée des différents pays (surtout les
pays en développement) vers l'attraction et l'accueil des IDE sur leurs
territoires est souvent justifiée par les effets potentiels positifs que
peuvent induire ces IDE sur les économies locales. Ce mouvement
entraîne avec lui une intensification de la concurrence entre les nations
pour l'attraction des investissements directs.
La RDC de par sa position géographique et son
abondance en ressources naturelles possède des atouts susceptibles
d'attirer les IDE sur son territoire. En effet, un certain nombre des
stratégies ont été mises en place en vue d'attirer les IDE
sur le territoire congolais.
Dans ce chapitre, il est question d'apprécier les
différentes stratégies d'attractivités des IDE en RDC.
Ainsi, deux sections feront l'objet de ce chapitre. La première section
tente d'apprécier les stratégies d'attractivité des IDE en
RDC, la deuxième essaie de mettre en évidence l'évolution
des flux mondiaux d'IDE et de la RDC en particulier, tout en faisant ressortir
les principaux écueils qui limitent leurs afflux.
Section 1: Les dispositifs de promotion et d'attraction
des IDE en RDC.
Le renforcement de l'attractivité d'un pays
vis-à-vis des investissements étrangers est devenu un nouvel
impératif de la politique économique. Jadis, c'était les
Etats qui sélectionnaient les bons projets d'investissement
proposés par les firmes, aujourd'hui, par contre, avec la globalisation,
les firmes mettent désormais les territoires nationaux en concurrence
les uns avec les autres. L'attractivité d'un territoire peut se
définir comme sa capacité, sur une période donnée
à attirer et retenir diverses activités économiques et
facteurs de production mobiles (entreprises, événements
professionnels,
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entrepreneurs, capitaux, etc.). Dans ce sens, c'est le reflet
de la performance d'un territoire au cours d'une période donnée.
En RDC, plusieurs stratégies dont notamment l'assainissement du climat
des affaires et d'autre réforme semblent être mises en marche afin
d'attirer encore plus les IDE.
1.1. Présentation de la Situation
géographique de la RDC.
Situé au coeur de l'Afrique, la RDC a une superficie de
2.345.000 Km2. Cette superficie est de même ordre de grandeur
que celle de l'ensemble de la communauté européenne, soit
2.243.000Km2 et est égal à 4,3 fois celle de la France
et à 80 fois celle de la Belgique.
La RDC occupe une situation stratégique ; il a ainsi
plus de 9.000 Km de frontière terrestre qu'il partage avec neuf pays
voisins à savoir : l'Angola, le Burundi, la République du Congo,
la République Centre Africaine, le Rwanda, le Soudan, la Tanzanie,
l'Ouganda et la Zambie.
Sans entrer dans le détail, il nous parait
nécessaire de rappeler que la RDC est dotée naturellement de
potentialités énormes du sol et du sous-sol. Le fleuve Congo est
le Cinquième fleuve au monde par la longueur (4700Km), mais il occupe la
deuxième position après L'AMAZONIE par la superficie de son
bassin hydrographique (3.88400Km). La forêt constitue l'un des atouts
majeurs du pays, elle représente plus de 45% de l'ensemble du foret
équatorial du continent, et renferme des essences fortes
recherchées. Les conditions climatiques favorisent l'exploitation des
activités agricoles.
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