Traitement
75% des blessés de la main ont été soumis
à un traitement chirurgical. Le parage chirurgical, le traitement
chirurgical usuel, est justifié dans cette série où 79,5%
des blessés ont présenté des plaies, parmi lesquelles les
avulsions et les plaies linéaires étaient fréquentes. Ces
observations se rapportent à celles de WIROTIUS (59).
Le traitement médical était fait d'une
bithérapie composée d'un antalgique et d'un antibiotique dans 69%
des cas, alors que l'antibiothérapie à elle seule revient dans
81% des prescriptions médicales. Apparemment, les critères
d'administration d'une antibiothérapie n'ont pas attiré
l'attention du prescripteur dans un milieu où la lutte contre la
résistance des souches microbiennes est âpre. N'ayant pas
l'atteinte des organes nobles, aucune plaie contuse n'a été
notée, il ne reste que le délai de consultation, qui, même
statistiquement parlant, ne justifie pas une telle ampleur
d'antibiothérapie OBERT (44), GAGON (25). Ceci, même si certains
praticiens au pays pensent que l'attitude est acceptable dans un contexte
tropical (7). La prévention antitétanique a été le
plus souvent prise en compte, 77% des cas.
Sur les 18 lésions ostéo ligamentaires, 3 ont
été traitées orthopédiquement, 8 chirurgicalement
dont 6 par ostéosynthèse et 2 par ostéotaxis, les
moignons ont été gérées pour les 6 cas
d'amputations traumatiques, une seule amputation thérapeutique a
été faite chez un jeune homme de 13 ans, qui avait des plaies
suturées au centre de santé de Maluku à la suite du
broiement des phalangettes du majeur et de l'annulaire droits.
Devenir de la main
Dans plus de la moitié des cas (54,5%),
l'évolution n'était pas bonne. Les traumatismes de la main ont
été toujours réputés pour leur grande
capacité à générer les séquelles ;
même si ce n'est pas le cas pour certaines publications
européennesDORLAC (15), MALBEC (39). Ce qui est évident, c'est
que au pays, il ya plus des séquelles KAPINGA (30), qu'ailleurs
où le taux des séquelles ne peut pas être
négligé par ce qu'il se trouve dans les quarantaines pourcents
dans une publication de l'Afrique sub-saharienne SAIDI (52). Le taux des
résultats non satisfaisants est entre 10 à 30% à l'issue
des réparations tendineuses d'après certaines données
occidentales (3, 41, 53).
MPUSU (43) a attesté que 18 mains (seul ou avec les
segments sus-jacents du membre thoracique) ont été amputés
en urgence sur 157 blessés qui ont présenté des fractures
ouvertes des membres dans une série où plus du ¾ des
traumatisés ont consulté endéans 24 heures. Ceci montre
encore mieux la nécessité pour mon pays de se rattraper dans le
domaine de la microchirurgie. Car s'il y avait des compétences
approuvées en microchirurgie et en chirurgie plastique, la
fréquence de bonne évolution serait plus importante dans la
présente série.
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