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La variation sexolectale entre pratiques langagières, réalité et stéréotypes.

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par Houria Benguiza
université Hassiba ben BOUAALI DE CHLEFALGERIE - MASTER en sciences du langage  2015
  

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Chapitre III : Analyse et traitement des données de l'enquête par questionnaire

1. L'enquête par questionnaire : Analyse des données recueillies

Si nous comparons les résultats obtenus en fonction des réponses des femmes et celles des hommes interrogés, nous pouvons noter qu'il y'a des écarts significatifs concernant les caractéristiques du parler féminin et du parler masculin.

De ce fait, nous schématisons les résultats obtenus à travers les réponses des enquêtés sous forme de secteurs .Nous avons donc attribué deux couleurs différentes à leurs réponses. La couleur rouge représente la réponse négative et le bleu indique la réponse affirmative selon le sexe.

La question 01 : « y'a-t-il des marques de différenciation dans le parler des femmes et dans celui des hommes ? »

Nous avons obtenu des résultats représentés sous forme de secteurs. Nous remarquons que 100% du nombre total des femmes ont déclaré nettement l'existence de la différenciation dans le parler des deux sexes, or, 10% des hommes ont vu qu'il n'existe pas des variations linguistiques chez les deux sexes.

10%

homme

oui non

90%

femme

oui non

100%

0%

37

Fig.1 : Graphe représentatif des résultats de notre enquête (réponses à la question n° : 1) (Voir infra, tableau n°1 : annexe 3)

La question 02 : « Qui parmi les deux sexes alterne t-il deux langues dans son parler ?

Nous pouvons signaler suivant les résultats obtenus que les enquêtés avaient des avis différents de manière que 80% des femmes et 90% des hommes interrogés ont déclaré que les femmes ont souvent tendance à faire appel à l'alternance codique quand au 10% des hommes et 20% des femmes ont souligné que les hommes font aussi appel à l'alternance

Chapitre III : Analyse et traitement des données de l'enquête par questionnaire

38

codique , cela dit, Nous pouvons dire qu'il existe manifestement une relation entre le sexe des locuteurs et leurs emplois de l'alternance codique. Nous allons donc analyser ultérieurement des séquences tirées de notre corpus pour vérifier l'information que les femmes emploient l'alternance codique dans leur parler avec plus de fréquence que les hommes.

10%

femme homme

homme

90%

20%

femme

femme homme

80%

Fig.2 : Graphe représentatif des résultats de notre enquête (réponses à la question n°: 2) (Voir infra, tableau n°2 : annexe 3)

La question 03 : « Est-ce-que la langue utilisée par les femmes diffère-t-elle de celle utilisée par les hommes selon des critères linguistiques ?

Si oui la différenciation apparait :

a. Au niveau de la modification phonétique.

b. Au niveau morphosyntaxique.

c. Au niveau Lexical

Nous remarquons que, selon les histogrammes, la majorité des enquêtés du genre féminin ont déclaré que le parler des femmes n'a pas les mêmes traits linguistiques que celui des hommes de sorte que 100% des femmes et 90% des hommes ont affirmé ce constat, or 10% des hommes remarquent qu'il n'existe pas des critères linguistiques permettant de détecter une différenciation dans le parler des deux sexes.

Chapitre III : Analyse et traitement des données de l'enquête par questionnaire

femme

homme

oui non

100%

0%

oui non

10%

90%

39

Fig.3 : Graphe représentatif des résultats de notre enquête (réponses à la question n°: 3)
(Voir infra, tableau n°3 : annexe 3)

a-. Au niveau de la modification phonétique.

30% des femmes et 70% des hommes ont affirmé que la langue utilisée par les deux sexes est différente car le phénomène phonétique est un critère assez important pour entrainer la manifestation de la différenciation ; à titre d'exemple , les hommes ont souvent tendance à rouler le /r/ par contre, Les femmes le prononcent correctement, aussi, il y'a des femmes qui prononcent le phonème /d/=/3/ par prestige ou par vanité par exemple, elles prononcent le mot1 : "différence":/3iferâs/ ,

au niveau de la modification phonétique

Femmes

3

Hommes

7

Tableau 03 : tableau représentatif des résultats de notre enquête (réponses à la question n°3a)

(Voir infra, tableau n°3.a : annexe 3)

1 Cet exemple est tiré de l'enregistrement de la conversation féminine, nous revenons sur ce phénomène lors de l'analyse.

Chapitre III : Analyse et traitement des données de l'enquête par questionnaire

40

b\. Au niveau morphosyntaxique.

Le critère a été bien pris en valeur car il marque clairement une preuve primordiale de variation entre les parlers des deux sexes, dans la mesure où 30% des femmes et 20% des hommes ont affirmé que les hommes et les femmes ne formulent pas les mêmes types de phases. Nous avons une idée que les femmes ont une certaine sensibilité à contrôler leur langage parce qu'elles sont linguistiquement compétentes par rapport aux les hommes comme elle a affirmé Gadet « women are linguistically Superior men are siciolinguistically incompetent»2 (citée par Chambers 1992 : 199).

Les hommes sont connues par la complexité syntaxique alors que les femmes interrompent leurs phases à mi-chemin en cherchant à embellir leurs propos. Comme il a déclaré Holmes (1995)3: "liée à la nécessité pour les femmes de s'adapter à un nombre plus grand de marchés linguistiques que les hommes".

En effet, 70% des femmes et 80% des hommes voient que le parler des deux sexes ont les mêmes caractéristique morphosyntaxiques, néanmoins, nous notons que les femmes utilisent des phrases grammaticalement correctes dans leur discours contrairement aux hommes, cela dit, les compétences linguistiques des femmes entrainent une bonne malléabilité de la langue que chez les hommes. . « Cette compétence qui engendre une plus grande malléabilité face à la base linguistique, et donc, une capacité accommodative plus développée » (Moise 2002 :56)

Nous pouvons déduire que les femmes veillent fréquemment à s'intégrer dans la société en procédant à manier la langue de manière correcte .A partir de ce point de vue, nous signalons que les femmes seraient plus sensibles à la variation.

 

Au niveau

morphosyntaxique

Femmes

3

Hommes

2

Tableau 04 : tableau représentatif des résultats de notre enquête (réponses à la question n°3.b)

(Voir infra, tableau n°3.b: annexe 3)

2 Gadet Françoise(2007), la variation sociale en français.

3 -tiré d'un ouvrage de Jean-Marc Daweale ,2001 :8

Chapitre III : Analyse et traitement des données de l'enquête par questionnaire

c/ Au niveau Lexical

Nous notons que 10% des femmes et 10% des hommes affirment que la différenciation apparait aussi sur le plan lexical .Le choix des mots diffère chez les deux sexes car les hommes ont la possibilité de se servir de différents lexiques. Comme elles sont conservatrices ne se permettent pas de se servir d'un lexique exprimant le tabou, par conséquent, elles utilisent l'euphémisme à la place de l'insulte, du langage impoli et ignominieux.

Les hommes utilisent aussi des mots codifiées, autrement dit, ils sont libre d'user du langage comme bon leur semble. Ainsi que Lakoff(1973) et Jespen(1922) soulignent que le parler des femmes se caractérise par l'absence de mots grossiers et déjurons.

 

Au niveau lexical

Femmes Hommes

1

1

Tableau 05 : tableau représentatif des résultats de notre enquête (réponses à la question n°3.c)

(Voir infra, tableau n°3.c : annexe 3)

La question 04 : « Qui parmi les deux sexes utilise-t-il une langue normée?

Selon les données collectées à travers les avis des hommes et des femmes, nous avons remarqué que 60% des femmes et 60% des hommes affirment que les femmes ont tendance à utiliser une langue normée que les hommes, ce phénomène de norme influe le parler des deux sexes raison pour laquelle Labov (1972) affirme cette proposition de sorte qu'elles adoptent les variantes linguistiques stables et standard à cause de leur statut soit disant inférieur à celui de l'homme, en revanche, elles cherchent à travers l'usage de ce langage et leurs ambitions sociales à marquer leurs présence de manière à produire des variations normées.

Labov (1972) a fait une constatation que les hommes choisissent les variantes stigmatisées dans leurs parlers alors que les femmes préfèrent davantage la norme standard.

En effet, 40% des hommes et, 40% des femmes affirment que les hommes utilisent aussi une langue normée, cependant cette remarque n'est pas conforme aux statistiques générales basées sur des interviews et des théories sociolinguistiques, notamment, les femmes sont sensibles aux formes linguistiques si prestigieuses .Selon Labov 1975 « les femmes sont

Chapitre III : Analyse et traitement des données de l'enquête par questionnaire

42

plus sensibles que les hommes à produire un discours surveillé dans le but de ne pas être critiquées et jugées comme étant une plus forte conscience de la norme que le hommes" .4

40%

femme o~homme

homme

60%

40%

femme

femme homme

60%

Fig :4 : Graphe représentatif des résultats de notre enquête (réponses à la question n° :4) (Voir infra, tableau n°4 : annexe 3)

La question 05 : « Est-ce-que les femmes se surveillent-elles dans une conversation mixte ou en présence des hommes?

a. Par timidité.

b. pour se montrer moins bavardes.

c. par prestige.

Selon les résultats obtenus, nous remarquons que la majorité des hommes et des femmes interrogés constatent que les femmes se surveillent lorsqu'elles entrent dans une conversation avec les hommes de sorte que 80% des femmes et 100% des hommes affirment cette hypothèse. Néanmoins, 0% des hommes et 20% des femmes voient que les femmes ne se surveillent pas lorsqu'elles parlent en présence des hommes. Les femmes se surveillent davantage dans une conversation mixte dans le but d'avoir accès à un statut supérieur car les femmes sont considérées comme un être inférieur à cause des coutumes et des traditions sociales.

4 Cette citation est tirée d'un livre de Jean-Marc Dewaele, (2001) La langue française au féminin , Paris, L'Harmattan, p : 123.

Chapitre III : Analyse et traitement des données de l'enquête par questionnaire

homme

oui non

100%

0%

20%

femme

oui non

80%

43

Fig.5. : Graphe représentatif des résultats de notre enquête (réponses à la question n °:5) (Voir infra, tableau n°5 : annexe 3)

La majorité des hommes et des femmes ont affirmé la vraisemblance de cette surveillance. En effet, certains des enquêtés l'ont attribuée au phénomène de la timidité de sorte que 50% des femmes et 30% des hommes déclarent que les femmes sont trop timides dans une conversation hétérogène. Elles sont trop conservatrices à cause des coutumes et des traditions sociales.

 

Par timidité(a)

Femmes

5

Hommes

3

Tableau 06 : tableau représentatif des résultats de notre enquête (réponses à la question n°5a) (Voir infra, tableau n°5.a : annexe 3)

Par ailleurs ,10% des femmes et 10% des hommes ont souligné que les femmes ne veulent point se montrer bavardes devant les hommes pour qu'elles ne soient pas mal vues.

Pour se monter moins bravades(b)

Chapitre III : Analyse et traitement des données de l'enquête par questionnaire

Femmes

 

1

Hommes

1

Tableau 07 : tableau représentatif des résultats de notre enquête (réponses à la question n°5.b) (Voir infra, tableau n°5.b : annexe 3)

En effet, 60% des hommes et 40% des femmes voient que les femmes ont un caractère prestigieux qui les pousse à se surveiller pour ne pas être stigmatisées. De ce fait, elles se mettent dans une situation de surveillance car elles cherchent à améliorer linguistiquement leur position sociale en se servent d'un langage plus prestigieux. Néanmoins, 60% des femmes et 40% des hommes voient que les femmes parlent sans se surveiller en présence des hommes. Cela dit, elles s'expriment en toute liberté.

 

Par prestige (c)

Femmes

4

Hommes

6

Tableau 08: tableau représentatif des résultats de notre enquête (réponses à la question 5c)

(Voir infra, tableau n°5.c : annexe 3)

La question 06 : « Qui utilise beaucoup plus l'expression gestuelle dans son discours?

D'après les statistiques obtenues à travers notre enquête, nous avons remarqué que 80% des femmes et 90% des hommes constatent que les femmes utilisent beaucoup plus l'expression gestuelle que les hommes. Mais, 20% des femmes et 10% des hommes ont noté que certains hommes utilisent aussi l'expression gestuelle en parlant.

Chapitre III : Analyse et traitement des données de l'enquête par questionnaire

~~mme

~~ ~ homme

20%

femmes

80%

hommes

~~ ~~mme ~ homme

10%

90%

4%

Fig.6 : Graphe représentatif des résultats de notre enquête (réponses à la question n° : 6)
(Voir infra, tableau n°6 : annexe 3)

Selon l'avis majoritaire, nous avons déduit que les femmes se servent de l'expression gestuelle non-verbale pour expliquer davantage car elles ont souvent tendance à se justifier plus que les hommes. Elles n'ont pas aussi de confiance en soi. Comme les hommes sont calmes et ils ont la capacité d'inspirer laconiquement une idée aux femmes, ils peuvent se passer de al gestualité.

La question 07 « Qui selon vous le sexe qui crée le plus de nouveaux mots dans son parler ?

Nous avons remarqué que 80% des femmes et 100% des hommes ont déclaré que les hommes ont cette faculté de créativité lexicale parce qu'ils créent de nouveaux mots en procédant à l'emprunt à divers langues, tel que l'emprunt du français à l'arabe.

On peut dire que les hommes sont plus créatifs que les femmes. Ce qui explique les résultats obtenus à travers la question trois (3.c)5, le lexique utilisé par les hommes diffère de celui utilisé par les femmes.

% « Est-ce-que la langue utilisée par les femmes diffère-t-elle de celle utilisée par les hommes selon des critères linguistiques ? Sur le plan lexical.

Chapitre III : Analyse et traitement des données de l'enquête par questionnaire

20%

femmes

80%

hommes

100%

46

Fig.07 : Graphe représentatif des résultats de notre enquête (réponses à la question n °: 7)

(Voir infra, tableau n°7 : annexe 3)

La question 08 : « Dans une conversation mixte qui monopolise beaucoup plus la parole?

Selon les avis collectés, nous pouvons à admettre que les hommes monopolisent beaucoup plus la parole que les femmes de sorte que 100% des hommes et 80% des femmes interrogés ont renforcé cette hypothèse. Cela dit, dans une conversation mixte, les hommes interrompent les femmes sans qu'elles protestent contre cette interruption. Cette monopolisation est une marque de soumission des femmes et un signe d'autorité dans la mesure où les hommes ont ce désir de domination sur les femmes. Selon Edelski (1981 :125) « Les hommes prennent davantage la parole dans une discussion formelle alors que les femmes dominent des discussions informelles ».

Chapitre III : Analyse et traitement des données de l'enquête par questionnaire

hommes

100%

0%

femmes

20%

80%

47

Fig 8 : Graphe représentatif des résultats de notre enquête (réponses à la question n°: 8) (Voir infra, tableau n°8: annexe 3)

Selon Holmes (1997), les femmes cherchaient davantage à créer des liens de solidarité. Raison pour laquelle, elles interviennent moins dans des situations formelles et se cèdent ainsi à monopolisation des hommes car elles éprouvent un sentiment manifesté par statut social subordonné à celui des hommes.

La question 9 : « Les particularités et les caractéristiques linguistique dans le parler des deux sexes?

Réside dans :

a) Le langage détourné

b) Le ton de la voix. !

c) L'usage des expressions de politesse.

Les résultats de la question n : 16 ont affirmé qu'il y'ait une différenciation linguistique dans le parler des deux sexes. Nous pouvons donc dire que cette variation est tributaire des traits et des caractéristiques linguistiques. A partir de ce point, nous avons opté pour étudier ces caractéristiques :

6 « Y'a-t-il des marques de différenciation dans le parler des femmes et dans celui des hommes ? »

a) Chapitre III : Analyse et traitement des données de l'enquête par questionnaire

Le langage détourné

Nous notons que 30% des hommes et 10% des femmes ont déclaré que le langage détourné est l'apanage des hommes de sorte que ce langage est une caractéristique cruciale et omniprésente dans le parler masculin. De ce fait, le langage masculin est truffé des mots détournés. Les hommes sont connus par le maniement de la langue détourné. Selon Jespersen (1922), l'utilisation des expressions détournées notamment à connotation sexuelle par les hommes est considérée comme un reflet de leur nature mâle. Donc, c'est une manière de mettre en valeur leur virilité et leur domination. En conséquence, les hommes parlent entre eux un langage codifié7.

 

Le langage détourné (a)

femmes

1

hommes

3

 

Tableau 09 : tableau représentatif des résultats de notre enquête (réponses à la question°:9.a)

(Voir infra, tableau n°9.a : annexe 3)

b) Le ton de la voix

30% des femmes et 20% des hommes ont soutenu l'idée selon laquelle le ton de la voix des femmes diffère de celui des hommes. C'est une remarque visant une ségrégation sexuelle. Néanmoins, la modulation de l'intonation chez les femmes est un signe désignant leur soumission.

Cette différenciation est due au premier lieu à la nature intrinsèque des appareils phonatoires de chaque sexe. Nous constatons que les femmes ont une voix assez perchée contrairement à la voix basse et grave des hommes.

 

Le ton de la voix(b)

femmes

3

hommes

2

Tableau 10 : tableau représentatif des résultats de notre enquête (réponses à la question n° :9.b) (Voir infra, tableau n°9.b : annexe 3)

7 Nous revenons sur ce point dans l'analyse des enregistrements.

Chapitre III : Analyse et traitement des données de l'enquête par questionnaire

c) L'usage des expressions de politesse

Sur le plan de l'usage des expressions de politesse, les statistiques recueillies montrent que les femmes utilisent des expressions de politesse beaucoup plus que les hommes ; de manière que 60% des femmes et 50% des hommes ont affirmé cette réalité. De plus, LAKOFF (1973) a assuré fermement cette particularité plausible qui caractérise le parler des femmes. Autrement dit, la politesse linguistique se manifeste clairement comme une attitude par laquelle les locatrices laissent à leurs interlocuteurs la liberté de décision. Elles ne leur imposent ni leur autorité, ni leurs droits, ni leurs exigences car les femmes évitent les conflits raison pour laquelle elles apparaissent plus polies que les hommes. A ce propos, Lakoff avance que : « Les femmes font plus usage que les hommes de formes polies et super ploies, de précaution oratoire et indentification » (1973 : 53).

Nous pouvons souligner que les conditions sociales font mouvoir la politesse sur les femmes. Ce qui explique que les femmes se trouvent dans l'obligation de parler de façon révérencieuse avec les hommes.

Lakoff (1973) a souligné que la politesse des femmes se manifeste dans la formulation des ordres, comme a signalé Yaguello (1978) « l'incapacité de s'affirmer, de dire ouvertement ce que l'on pense, de réclamer son dû, de donner des ordres ». (Cité par Lakoff (1975:28)).

L'usage de l'expression

politesse(c)

femmes hommes

6

5

Tableau 11 : tableau représentatif des résultats de notre enquête (réponses à la question n° :9.c)

(Voir infra, tableau n°9.c : annexe 3)

La question 10 : « Qui utilise mieux le français en Algérie ? »

A partir des résultats obtenus au moyen de notre enquête, nous soutenons nettement que les femmes pratiquent convenablement la langue française beaucoup plus que les hommes. Si bien que 90% des femmes et 60% des hommes ont tiré conclusion que ce constat est vrai .D'après les études sociolinguistiques, nous avons déduit que les femmes ont une grande habileté à apprendre les langues étrangères notamment la langue française. Par contre,

Chapitre III : Analyse et traitement des données de l'enquête par questionnaire

50

40% des hommes et 10% des femmes ont déclaré qu'il y'a aussi des hommes qui maitrisent le français en Algérie.

40%

hommes

60%

femmes

10%

90%

Fig10 : Graphe représentatif des résultats de notre enquête (réponses à la question n° :10) (Voir infra, tableau n°10 : annexe 3)

Chapitre III : Analyse et traitement des données de l'enquête par questionnaire

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius