Chapitre III : Analyse et traitement des données
de l'enquête par questionnaire
1. L'enquête par questionnaire : Analyse des
données recueillies
Si nous comparons les résultats obtenus en fonction des
réponses des femmes et celles des hommes interrogés, nous pouvons
noter qu'il y'a des écarts significatifs concernant les
caractéristiques du parler féminin et du parler masculin.
De ce fait, nous schématisons les résultats
obtenus à travers les réponses des enquêtés sous
forme de secteurs .Nous avons donc attribué deux couleurs
différentes à leurs réponses. La couleur rouge
représente la réponse négative et le bleu indique la
réponse affirmative selon le sexe.
La question 01 : « y'a-t-il des marques
de différenciation dans le parler des femmes et dans celui des hommes ?
»
Nous avons obtenu des résultats
représentés sous forme de secteurs. Nous remarquons que 100% du
nombre total des femmes ont déclaré nettement l'existence de la
différenciation dans le parler des deux sexes, or, 10% des hommes ont vu
qu'il n'existe pas des variations linguistiques chez les deux sexes.
10%
homme
oui non
90%
femme
oui non
100%
0%
37
Fig.1 : Graphe représentatif
des résultats de notre enquête (réponses à la
question n° : 1) (Voir infra, tableau n°1 : annexe
3)
La question 02 : « Qui parmi les deux sexes
alterne t-il deux langues dans son parler ?
Nous pouvons signaler suivant les résultats obtenus que
les enquêtés avaient des avis différents de manière
que 80% des femmes et 90% des hommes interrogés ont
déclaré que les femmes ont souvent tendance à faire appel
à l'alternance codique quand au 10% des hommes et 20% des femmes ont
souligné que les hommes font aussi appel à l'alternance
Chapitre III : Analyse et traitement des données
de l'enquête par questionnaire
38
codique , cela dit, Nous pouvons dire qu'il existe
manifestement une relation entre le sexe des locuteurs et leurs emplois de
l'alternance codique. Nous allons donc analyser ultérieurement des
séquences tirées de notre corpus pour vérifier
l'information que les femmes emploient l'alternance codique dans leur parler
avec plus de fréquence que les hommes.
10%
femme homme
homme
90%
20%
femme
femme homme
80%
Fig.2 : Graphe représentatif des
résultats de notre enquête (réponses à la question
n°: 2) (Voir infra, tableau n°2 : annexe 3)
La question 03 : « Est-ce-que la langue
utilisée par les femmes diffère-t-elle de celle utilisée
par les hommes selon des critères linguistiques ?
Si oui la différenciation apparait :
a. Au niveau de la modification phonétique.
b. Au niveau morphosyntaxique.
c. Au niveau Lexical
Nous remarquons que, selon les histogrammes, la
majorité des enquêtés du genre féminin ont
déclaré que le parler des femmes n'a pas les mêmes traits
linguistiques que celui des hommes de sorte que 100% des femmes et 90% des
hommes ont affirmé ce constat, or 10% des hommes remarquent qu'il
n'existe pas des critères linguistiques permettant de détecter
une différenciation dans le parler des deux sexes.
Chapitre III : Analyse et traitement des données
de l'enquête par questionnaire
femme
homme
oui non
100%
0%
oui non
10%
90%
39
Fig.3 : Graphe représentatif
des résultats de notre enquête (réponses à la
question n°: 3) (Voir infra, tableau n°3 : annexe
3)
a-. Au niveau de la modification phonétique.
30% des femmes et 70% des hommes ont affirmé que la
langue utilisée par les deux sexes est différente car le
phénomène phonétique est un critère assez important
pour entrainer la manifestation de la différenciation ; à titre
d'exemple , les hommes ont souvent tendance à rouler le /r/ par contre,
Les femmes le prononcent correctement, aussi, il y'a des femmes qui prononcent
le phonème /d/=/3/ par prestige ou par vanité par exemple, elles
prononcent le mot1 : "différence":/3iferâs/ ,
au niveau de la modification phonétique
Tableau 03 : tableau représentatif des
résultats de notre enquête (réponses à la question
n°3a)
(Voir infra, tableau n°3.a : annexe
3)
1 Cet exemple est tiré de l'enregistrement de
la conversation féminine, nous revenons sur ce phénomène
lors de l'analyse.
Chapitre III : Analyse et traitement des données
de l'enquête par questionnaire
40
b\. Au niveau morphosyntaxique.
Le critère a été bien pris en valeur car
il marque clairement une preuve primordiale de variation entre les parlers des
deux sexes, dans la mesure où 30% des femmes et 20% des hommes ont
affirmé que les hommes et les femmes ne formulent pas les mêmes
types de phases. Nous avons une idée que les femmes ont une certaine
sensibilité à contrôler leur langage parce qu'elles sont
linguistiquement compétentes par rapport aux les hommes comme elle a
affirmé Gadet « women are linguistically Superior
men are siciolinguistically incompetent»2
(citée par Chambers 1992 : 199).
Les hommes sont connues par la complexité syntaxique
alors que les femmes interrompent leurs phases à mi-chemin en cherchant
à embellir leurs propos. Comme il a déclaré Holmes
(1995)3: "liée à la nécessité pour les
femmes de s'adapter à un nombre plus grand de marchés
linguistiques que les hommes".
En effet, 70% des femmes et 80% des hommes voient que le
parler des deux sexes ont les mêmes caractéristique
morphosyntaxiques, néanmoins, nous notons que les femmes utilisent des
phrases grammaticalement correctes dans leur discours contrairement aux hommes,
cela dit, les compétences linguistiques des femmes entrainent une bonne
malléabilité de la langue que chez les hommes. . « Cette
compétence qui engendre une plus grande malléabilité face
à la base linguistique, et donc, une capacité accommodative plus
développée » (Moise 2002 :56)
Nous pouvons déduire que les femmes veillent
fréquemment à s'intégrer dans la société en
procédant à manier la langue de manière correcte .A partir
de ce point de vue, nous signalons que les femmes seraient plus sensibles
à la variation.
|
Au niveau
morphosyntaxique
|
Femmes
|
3
|
Hommes
|
2
|
Tableau 04 : tableau représentatif des
résultats de notre enquête (réponses à la question
n°3.b)
(Voir infra, tableau n°3.b: annexe
3)
2 Gadet Françoise(2007), la variation sociale
en français.
3 -tiré d'un ouvrage de Jean-Marc Daweale ,2001
:8
Chapitre III : Analyse et traitement des données
de l'enquête par questionnaire
c/ Au niveau Lexical
Nous notons que 10% des femmes et 10% des hommes affirment que
la différenciation apparait aussi sur le plan lexical .Le choix des mots
diffère chez les deux sexes car les hommes ont la possibilité de
se servir de différents lexiques. Comme elles sont conservatrices ne se
permettent pas de se servir d'un lexique exprimant le tabou, par
conséquent, elles utilisent l'euphémisme à la place de
l'insulte, du langage impoli et ignominieux.
Les hommes utilisent aussi des mots codifiées,
autrement dit, ils sont libre d'user du langage comme bon leur semble. Ainsi
que Lakoff(1973) et Jespen(1922) soulignent que le parler des femmes se
caractérise par l'absence de mots grossiers et déjurons.
|
Au niveau lexical
|
Femmes Hommes
|
1
1
|
Tableau 05 : tableau représentatif des
résultats de notre enquête (réponses à la question
n°3.c)
(Voir infra, tableau n°3.c : annexe
3)
La question 04 : « Qui parmi les deux sexes
utilise-t-il une langue normée?
Selon les données collectées à travers
les avis des hommes et des femmes, nous avons remarqué que 60% des
femmes et 60% des hommes affirment que les femmes ont tendance à
utiliser une langue normée que les hommes, ce phénomène de
norme influe le parler des deux sexes raison pour laquelle Labov (1972) affirme
cette proposition de sorte qu'elles adoptent les variantes linguistiques
stables et standard à cause de leur statut soit disant inférieur
à celui de l'homme, en revanche, elles cherchent à travers
l'usage de ce langage et leurs ambitions sociales à marquer leurs
présence de manière à produire des variations
normées.
Labov (1972) a fait une constatation que les hommes
choisissent les variantes stigmatisées dans leurs parlers alors que les
femmes préfèrent davantage la norme standard.
En effet, 40% des hommes et, 40% des femmes affirment que les
hommes utilisent aussi une langue normée, cependant cette remarque n'est
pas conforme aux statistiques générales basées sur des
interviews et des théories sociolinguistiques, notamment, les femmes
sont sensibles aux formes linguistiques si prestigieuses .Selon Labov 1975
« les femmes sont
Chapitre III : Analyse et traitement des données
de l'enquête par questionnaire
42
plus sensibles que les hommes à produire un discours
surveillé dans le but de ne pas être critiquées et
jugées comme étant une plus forte conscience de la norme que le
hommes" .4
40%
femme o~homme
homme
60%
40%
femme
femme homme
60%
Fig :4 : Graphe représentatif
des résultats de notre enquête (réponses à la
question n° :4) (Voir infra, tableau n°4 : annexe
3)
La question 05 : « Est-ce-que les femmes
se surveillent-elles dans une conversation mixte ou en présence des
hommes?
a. Par timidité.
b. pour se montrer moins bavardes.
c. par prestige.
Selon les résultats obtenus, nous remarquons que la
majorité des hommes et des femmes interrogés constatent que les
femmes se surveillent lorsqu'elles entrent dans une conversation avec les
hommes de sorte que 80% des femmes et 100% des hommes affirment cette
hypothèse. Néanmoins, 0% des hommes et 20% des femmes voient que
les femmes ne se surveillent pas lorsqu'elles parlent en présence des
hommes. Les femmes se surveillent davantage dans une conversation mixte dans le
but d'avoir accès à un statut supérieur car les femmes
sont considérées comme un être inférieur à
cause des coutumes et des traditions sociales.
4 Cette citation est tirée d'un livre de
Jean-Marc Dewaele, (2001) La langue française au féminin
, Paris, L'Harmattan, p : 123.
Chapitre III : Analyse et traitement des données
de l'enquête par questionnaire
homme
oui non
100%
0%
20%
femme
oui non
80%
43
Fig.5. : Graphe représentatif des
résultats de notre enquête (réponses à la question n
°:5) (Voir infra, tableau n°5 : annexe 3)
La majorité des hommes et des femmes ont affirmé
la vraisemblance de cette surveillance. En effet, certains des
enquêtés l'ont attribuée au phénomène de la
timidité de sorte que 50% des femmes et 30% des hommes déclarent
que les femmes sont trop timides dans une conversation
hétérogène. Elles sont trop conservatrices à cause
des coutumes et des traditions sociales.
|
Par timidité(a)
|
Femmes
|
5
|
Hommes
|
3
|
Tableau 06 : tableau représentatif des
résultats de notre enquête (réponses à la question
n°5a) (Voir infra, tableau n°5.a : annexe 3)
Par ailleurs ,10% des femmes et 10% des hommes ont
souligné que les femmes ne veulent point se montrer bavardes devant les
hommes pour qu'elles ne soient pas mal vues.
Pour se monter moins bravades(b)
Chapitre III : Analyse et traitement des données
de l'enquête par questionnaire
Femmes
Tableau 07 : tableau représentatif des
résultats de notre enquête (réponses à la question
n°5.b) (Voir infra, tableau n°5.b : annexe 3)
En effet, 60% des hommes et 40% des femmes voient que les
femmes ont un caractère prestigieux qui les pousse à se
surveiller pour ne pas être stigmatisées. De ce fait, elles se
mettent dans une situation de surveillance car elles cherchent à
améliorer linguistiquement leur position sociale en se servent d'un
langage plus prestigieux. Néanmoins, 60% des femmes et 40% des hommes
voient que les femmes parlent sans se surveiller en présence des hommes.
Cela dit, elles s'expriment en toute liberté.
|
Par prestige (c)
|
Femmes
|
4
|
Hommes
|
6
|
Tableau 08: tableau représentatif des
résultats de notre enquête (réponses à la
question 5c)
(Voir infra, tableau n°5.c : annexe
3)
La question 06 : « Qui utilise beaucoup
plus l'expression gestuelle dans son discours?
D'après les statistiques obtenues à travers
notre enquête, nous avons remarqué que 80% des femmes et 90% des
hommes constatent que les femmes utilisent beaucoup plus l'expression gestuelle
que les hommes. Mais, 20% des femmes et 10% des hommes ont noté que
certains hommes utilisent aussi l'expression gestuelle en parlant.
Chapitre III : Analyse et traitement des données
de l'enquête par questionnaire
~~mme
~~ ~ homme
20%
femmes
80%
hommes
~~ ~~mme ~ homme
10%
90%
4%
Fig.6 : Graphe représentatif
des résultats de notre enquête (réponses à la
question n° : 6) (Voir infra, tableau n°6 : annexe
3)
Selon l'avis majoritaire, nous avons déduit que les
femmes se servent de l'expression gestuelle non-verbale pour expliquer
davantage car elles ont souvent tendance à se justifier plus que les
hommes. Elles n'ont pas aussi de confiance en soi. Comme les hommes sont calmes
et ils ont la capacité d'inspirer laconiquement une idée aux
femmes, ils peuvent se passer de al gestualité.
La question 07 « Qui selon vous le sexe qui
crée le plus de nouveaux mots dans son parler ?
Nous avons remarqué que 80% des femmes et 100% des
hommes ont déclaré que les hommes ont cette faculté de
créativité lexicale parce qu'ils créent de nouveaux mots
en procédant à l'emprunt à divers langues, tel que
l'emprunt du français à l'arabe.
On peut dire que les hommes sont plus créatifs que les
femmes. Ce qui explique les résultats obtenus à travers la
question trois (3.c)5, le lexique utilisé par les hommes
diffère de celui utilisé par les femmes.
% « Est-ce-que la langue utilisée par les femmes
diffère-t-elle de celle utilisée par les hommes selon des
critères linguistiques ? Sur le plan lexical.
Chapitre III : Analyse et traitement des données
de l'enquête par questionnaire
20%
femmes
80%
hommes
100%
46
Fig.07 : Graphe représentatif
des résultats de notre enquête (réponses à la
question n °: 7)
(Voir infra, tableau n°7 : annexe
3)
La question 08 : « Dans une conversation
mixte qui monopolise beaucoup plus la parole?
Selon les avis collectés, nous pouvons à
admettre que les hommes monopolisent beaucoup plus la parole que les femmes de
sorte que 100% des hommes et 80% des femmes interrogés ont
renforcé cette hypothèse. Cela dit, dans une conversation mixte,
les hommes interrompent les femmes sans qu'elles protestent contre cette
interruption. Cette monopolisation est une marque de soumission des femmes et
un signe d'autorité dans la mesure où les hommes ont ce
désir de domination sur les femmes. Selon Edelski (1981 :125) «
Les hommes prennent davantage la parole dans une discussion formelle alors que
les femmes dominent des discussions informelles ».
Chapitre III : Analyse et traitement des données
de l'enquête par questionnaire
hommes
100%
0%
femmes
20%
80%
47
Fig 8 : Graphe représentatif des
résultats de notre enquête (réponses à la question
n°: 8) (Voir infra, tableau n°8: annexe 3)
Selon Holmes (1997), les femmes cherchaient davantage à
créer des liens de solidarité. Raison pour laquelle, elles
interviennent moins dans des situations formelles et se cèdent ainsi
à monopolisation des hommes car elles éprouvent un sentiment
manifesté par statut social subordonné à celui des
hommes.
La question 9 : « Les
particularités et les caractéristiques linguistique dans le
parler des deux sexes?
Réside dans :
a) Le langage détourné
b) Le ton de la voix. !
c) L'usage des expressions de politesse.
Les résultats de la question n : 16 ont
affirmé qu'il y'ait une différenciation linguistique dans le
parler des deux sexes. Nous pouvons donc dire que cette variation est
tributaire des traits et des caractéristiques linguistiques. A partir de
ce point, nous avons opté pour étudier ces
caractéristiques :
6 « Y'a-t-il des marques de différenciation dans le
parler des femmes et dans celui des hommes ? »
a) Chapitre III : Analyse et traitement des
données de l'enquête par questionnaire
Le langage détourné
Nous notons que 30% des hommes et 10% des femmes ont
déclaré que le langage détourné est l'apanage des
hommes de sorte que ce langage est une caractéristique cruciale et
omniprésente dans le parler masculin. De ce fait, le langage masculin
est truffé des mots détournés. Les hommes sont connus par
le maniement de la langue détourné. Selon Jespersen (1922),
l'utilisation des expressions détournées notamment à
connotation sexuelle par les hommes est considérée comme un
reflet de leur nature mâle. Donc, c'est une manière de mettre en
valeur leur virilité et leur domination. En conséquence, les
hommes parlent entre eux un langage codifié7.
|
Le langage détourné (a)
|
femmes
|
1
|
hommes
|
3
|
|
Tableau 09 : tableau représentatif des
résultats de notre enquête (réponses à la
question°:9.a)
(Voir infra, tableau n°9.a : annexe
3)
b) Le ton de la voix
30% des femmes et 20% des hommes ont soutenu l'idée
selon laquelle le ton de la voix des femmes diffère de celui des hommes.
C'est une remarque visant une ségrégation sexuelle.
Néanmoins, la modulation de l'intonation chez les femmes est un signe
désignant leur soumission.
Cette différenciation est due au premier lieu à
la nature intrinsèque des appareils phonatoires de chaque sexe. Nous
constatons que les femmes ont une voix assez perchée contrairement
à la voix basse et grave des hommes.
|
Le ton de la voix(b)
|
femmes
|
3
|
hommes
|
2
|
Tableau 10 : tableau représentatif des
résultats de notre enquête (réponses à la question
n° :9.b) (Voir infra, tableau n°9.b : annexe 3)
7 Nous revenons sur ce point dans l'analyse des
enregistrements.
Chapitre III : Analyse et traitement des données
de l'enquête par questionnaire
c) L'usage des expressions de politesse
Sur le plan de l'usage des expressions de politesse, les
statistiques recueillies montrent que les femmes utilisent des expressions de
politesse beaucoup plus que les hommes ; de manière que 60% des femmes
et 50% des hommes ont affirmé cette réalité. De plus,
LAKOFF (1973) a assuré fermement cette particularité plausible
qui caractérise le parler des femmes. Autrement dit, la politesse
linguistique se manifeste clairement comme une attitude par laquelle les
locatrices laissent à leurs interlocuteurs la liberté de
décision. Elles ne leur imposent ni leur autorité, ni leurs
droits, ni leurs exigences car les femmes évitent les conflits raison
pour laquelle elles apparaissent plus polies que les hommes. A ce propos,
Lakoff avance que : « Les femmes font plus usage que les hommes de
formes polies et super ploies, de précaution oratoire et indentification
» (1973 : 53).
Nous pouvons souligner que les conditions sociales font
mouvoir la politesse sur les femmes. Ce qui explique que les femmes se trouvent
dans l'obligation de parler de façon révérencieuse avec
les hommes.
Lakoff (1973) a souligné que la politesse des femmes se
manifeste dans la formulation des ordres, comme a signalé Yaguello
(1978) « l'incapacité de s'affirmer, de dire ouvertement ce que
l'on pense, de réclamer son dû, de donner des ordres ».
(Cité par Lakoff (1975:28)).
L'usage de l'expression
politesse(c)
Tableau 11 : tableau représentatif des
résultats de notre enquête (réponses à la question
n° :9.c)
(Voir infra, tableau n°9.c : annexe
3)
La question 10 : « Qui utilise mieux le
français en Algérie ? »
A partir des résultats obtenus au moyen de notre
enquête, nous soutenons nettement que les femmes pratiquent
convenablement la langue française beaucoup plus que les hommes. Si bien
que 90% des femmes et 60% des hommes ont tiré conclusion que ce constat
est vrai .D'après les études sociolinguistiques, nous avons
déduit que les femmes ont une grande habileté à apprendre
les langues étrangères notamment la langue française. Par
contre,
Chapitre III : Analyse et traitement des données
de l'enquête par questionnaire
50
40% des hommes et 10% des femmes ont déclaré qu'il
y'a aussi des hommes qui maitrisent le français en Algérie.
40%
hommes
60%
femmes
10%
90%
Fig10 : Graphe représentatif des résultats
de notre enquête (réponses à la question n° :10) (Voir
infra, tableau n°10 : annexe 3)
Chapitre III : Analyse et traitement des données
de l'enquête par questionnaire
|