Chapitre II : La variation sexolectale
1. Définition de la variation
Dans le cadre sociolinguistique, l'étude de la
langue, autant qu'homogène et stable, n'est plus le souci majeur des
chercheurs sociolinguistiques qui s'intéressent beaucoup plus dans leurs
études empiriques aux usages particuliers qui génèrent de
différents discours déterminés par des facteurs entrant en
jeu dans une communication. L'émergence de la variation est due à
l'influence du social dans le jeu linguistique tout en prenant en
évidence tous les paramètres qui créent des
variétés d'usage dans la langue. Nous pouvons donc dire que la
variation linguistique est l'apanage de l'influence de la société
sur la langue et le langage comme il a signalé Labov (1972) :
« Pour nous, notre objet d'étude est la structure et
l'évolution du langage au sein du contexte social formé par la
communauté linguistique ». (Cité par Gadet,
2007 :107)
L'hétérogénéité de
la communauté linguistique provoque la variabilité de la langue
Mais, elle ne se présente pas un ensemble de règles. Elle
présente des différenciations dans l'usage linguistique.
Autrement dit, les langues changent selon les usages et les usagers. En
conséquence, elle acquiert une richesse linguistique .Nous pouvons
accepter l'idée que les langues dépendent à une
variation.
La variation est un concept majeur de la
sociolinguistique en opposition avec la vision structurale des langues.
Saussure nie catégoriquement qu'il existe plusieurs manières de
dire ce que nous voulons dire par opposition à Labov. Ce dernier est un
sociolinguiste très connu pour son rôle dans la recherche. Il a
fait apparaître l'absolue nécessité de considérer la
réalité des productions dans une langue qui n'est plus
considérée comme une entité abstraite.
L'auteur n'hésite pas à dire que la
sociolinguistique c'est la linguistique, même s'il est obligé de
constater que certains linguistes négligent à tort l'étude
du contexte social. Herzog et Weinriche ont approuvé que la variation a
eu la lumière selon des principes empiriques dans un article
intitulé « Les fondements empiriques d'une
théorie du changement linguistique paru 1966. » Aussi,
elle est clairement connu comme un phénomène qui a fait l'objet
de plusieurs réflexions, tant au niveau épistémologique
qu'au niveau plus spécifique appliqué à des langues bien
précises.
De plus, La sociolinguistique se propose de prendre
véritablement conscience l'homme dans la langue, le locuteur, son
milieu, le sexe de l'interlocuteur auquel il s'adresse,
la communauté linguistique, bien que toutes ces
donnée soient clairement complexes. De ce fait, Pour Labov, dans notre
étude sociolinguistique, il est impérativement de prendre en
considération les hommes qui parlent la langue que nous devons
étudier dans un environnement social.
Cela dit, Labov tente de mettre en rapport les
manières de parler avec des variables sociales, qui peuvent être
beaucoup plus fines (et qui sont déterminées
précisément par l'analyse) que les grandes catégories
sociales traditionnelles (profession, sexe, âge, lieu de
résidence. Il s'agit de corréler chaque variante linguistique
à une cause extralinguistique (classe sociale, sexe, âge, habitat,
race, attitudes des locuteurs, circonstances de la communication, etc.) ou
chaque ensemble de variantes linguistiques (réalisation d'une variable)
à une ou des variables sociales.
Dans le cadre sociolinguistique, les sociolinguistes
s'intéressent beaucoup plus à l'usage et aux usagers qu'à
la norme dans leurs études. Les langues sont tributaires de la
variation. Elles sont muables et n'ayant pas un ensemble unique et stable de
règles, car ces dernières varient en fonction de plusieurs
critères. Nous avons beau considéré que les sujets
parlants, au sein de la même communauté linguistique, n'ont pas
toujours les mêmes usages linguistiques. Ce qui entraine la variation
dans la langue. Les sociolinguistes : Flydal (1951) et Gadet (1997) en
suggèrent quelques types.
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