Conclusion
Ce dernier chapitre a été consacré pour
l'étude du phénomène de « De-risking » du point
de vu des banquiers qui en souffrent. Pour cela nous avons
élaboré un questionnaire que nous avons soumis aux responsables
de 24 banques tunisiennes. L'objectif de ce questionnaire est de
détecter l'impact du phénomène de « De-risking »
sur l'activité des banques interviewées, ses causes ainsi que les
solutions pour faire face à ce problème major qui occupe de nos
jours une grande importance auprès des organismes de contrôle.
Dans la première partie de ce chapitre nous avons
présenté notre questionnaire, ainsi que l'échantillon de
banques interviewées. Ensuite, nous avons procédé à
l'analyse du questionnaire que nous avons divisé en trois parties. La
première nous a fourni des renseignements généraux
relatifs à l'établissement interviewé. La deuxième
partie nous a éclairé sur les règles et les
procédures de conformité utilisées par les banques. Enfin,
la dernière partie qui représente l'analyse du « De-risking
» dans les banques tunisiennes.
D'après les résultats que nous avons obtenu,
nous remarquons que la majorité des banques questionnées ont
été impactées par le « De-risking ». Le
changement significatif des CBR étrangers et la diminution du volume de
travail avec eux ont privé les banques d'une de leurs sources de revenus
et les ont fait perdre des clients.
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Le « De-Risking », Comment combattre ce
phénomène ?
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Les juridictions les plus concernées par ces
réductions de CBR sont les États-Unis ainsi que la Grande
Bretagne vue que ce sont celle les plus rigides et contraignantes en termes
juridique et règlementaire.
Pour ce qui est de devises, le dollar américain et
l'Euro sont les plus touchés avec des pourcentages respectifs de 95% et
85%.
Parmi les causes les plus évoquées par les
correspondants étrangers se trouvent les déficiences
règlementaires stratégiques en matière de LAB/FT et la
non-conformité à grand nombre des recommandations du GAFI.
En ce qui concerne l'impact du « De-risking » sur
l'activité de la banque, nous avons trouvé que les virements
électroniques sont les plus touchés. De ce fait, la banque n'aura
plus l'occasion de faire des transferts électroniques pour les comptes
des fournisseurs étrangers de ses clients qui font des importations par
exemple. Cela concerne les relations d'affaires des clients avec l'Afrique et
l'Asie de l'Est et Pacifique.
Finalement pour ce qui est des solutions, nous remarquons que
pour le secteur privé les deux meilleures solutions selon les
réponses des banques questionnées sont le renforcement de la
conformité des banques aux exigences LAB/FT, ainsi que
l'amélioration de la communication directe avec les banques
correspondantes. Pour le secteur public, l'amélioration de la
réglementation et la supervision LAB/FT dans notre juridiction est la
solution la plus pertinente selon les réponses des banques.
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