Le droit de veto au conseil de sécurité des nations-unies entre gage juridique d'une paix internationale d'exclusion et blocage politique du règlement des conflits.( Télécharger le fichier original )par Xavier MUHUNGA KAFAND Université catholique du Congo (UCC) - Licence en droit 2015 |
2. Choix et intérêt du sujetL'intérêt de cette étude s'enracine dans son effort à forger une réflexion autant courageuse que décomplexée sur une thématique à la fois délicate et d'actualité, savoir : la pertinence du droit de veto au Conseil de Sécurité de l'ONU qui conduit à s'interroger sur l'opportunité du maintien du statut de membres permanents dans cet organe onusien. Une autre dimension du mérite de ce travail est assurément son sens élevé d'interprétation et d'analyse « révolutionnaires » qui amènent à percevoir la face lacunaire du veto employé au Conseil de Sécurité en ce qu'il n'est souvent porteur que d'une paix « d'exclusion ». Face, en outre, à la prolifération des conflits armés et aux difficultés, parfois de taille, d'y mettre fin tant par les belligérants impliqués que par les canaux du Conseil de Sécurité de l'ONU, il s'est avéré impérieux d'engager une étude d'un intérêt soutenu sur les propriétés du droit de veto au regard des crises sécuritaires qui se développent et se reproduisent sur la scène internationale afin de comprendre on ne peut mieux les facteurs sous-jacents liés à la nature complexe de ce droit - qui, plutôt que de toujours concourir au maintien de la stabilité, la sécurité et l'ordre internationaux en réglant pacifiquement25(*) les situations menaçant de rompre l'équilibre de la paix et la constance sécuritaire internationales, n'accouche souvent que d'une paix étanche dont un cercle réduit d'Etats seulement tient l'exclusivité du bénéfice et forme parfois une muraille dans la résolution de ces situations-problèmes - ainsi que la multitude de détonateurs circonstanciels qui, interagissant, activent son exercice. La prise en compte de toutes ces indications adjointe au souci d'ausculter la valeur du droit de veto au Conseil de Sécurité, le bien-fondé de sa préservation aujourd'hui et sa portée tendant à bénir la poursuite des conflits qui font l'objet de son apposition ou à envenimer leur résorption érigent la quintessence à la fois de l'intérêt de ce travail et des raisons du choix du sujet qu'il aborde. Ainsi affirmé, l'intérêt de ce travail se trouve nourri par une chaîne de prémisses et considérations destinées à expliquer les faits et phénomènes qui seront étudiés en vue de vérifier l'exactitude des thèses résultant de l'observation et de l'analyse qui seront méthodiquement effectuées. * 25 En faisant barrière au recours de la force pour préconiser la voie de négociation, d'enquête, de médiation, de conciliation, d'arbitrage, de règlement judiciaire, de recours aux organismes ou accords régionaux, ou par d'autres moyens pacifiques du choix des protagonistes au conflit, conformément à l'article 33 de la Charte de l'ONU. |
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