WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Entrées en politique. Essai sur la rationalité des candidatures émergentes à  l'élection présidentielle de 2011 au Cameroun.

( Télécharger le fichier original )
par Isaac Essame
Université de Douala - Master2 recherche en science politique 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

B)- Présence relative dans les médias publics

Le passage des partis politiques dans les médias publics a toujours été limité. Il existe un espace d'expression des partis politiques sur la CRTV appelée « Expression des partis politiques ». Toutefois, il s'agit d'un espace réservé aux partis politiques uniquement représentés à l'assemblée nationale du Cameroun. Où l'on voit que le temps de passage est inégalitaire et tient compte du poids de chaque parti au parlement.

Bien plus, les images des événements, réunions, meetings et assemblées des partis d'opposition sont tout aussi peu présentées à la télévision sont tout peu présentées à la télévision nationale ou commentées à la radio nationale. Cela s'explique d'une part par l'absence d'un statut de l'opposition au Cameroun. Cela laisse donc un grand champ au parti au pouvoir.

Ce que nus remarquons, c'est la présence considérable du parti au pouvoir dans les médias publics. Cela peut aussi s'expliquer pour deux raisons. Tout a d'abord, le RDPC dispose de nombreux moyens et de beaucoup de ressources lui permettant de se mouvoir en période non électorale comme en période électorale ; il ya aussi la situation d'osmose qui se présente où l'on voit que les membres du gouvernement ce qui leur permet d'avoir une grande couverture de leur activité par les médias publics, l'opposition les accusant d'utiliser les moyens de l'Etat au profit du parti.

Cela est aussi visible pendant la campagne électorale au cours de laquelle on observe un traitement à géométrie variable, ce qui laisse seulement aux candidats de l'opposition l'exploitation des opportunités offertes par les médias publics.

1)- Traitement à géométrie variable

On reconnaît aux médias publics en Afrique Subsaharienne un traitement différencié du passage des candidats aux élections. Ce traitement tient compte du statut du parti, de son appartenance politique. Ainsi selon qu'on est du parti au pouvoir ou d'un parti de l'opposition, le traitement des images ou du passage dans les médias publics candidats qui entrent en compétition électoral varie.

La campagne électorale en vue de l'élection présidentielle du 09 Octobre 2011 a commencé le 25 Septembre de la même année. Dans les médias publics radio et télévision, nous avons relevé une domination du RDPC ; Le temps de passage des candidats ou de leurs représentants sur la CRTV était très court. Chaque candidat à l'élection présidentielle du 09 Octobre 2011 s'est vu accordé deux minutes et demie par jour à la CRTV Télévision et environ cinq minutes à la Radio pour diffuser son manifeste. Leurs messages étaient préenregistrés et soumis au Conseil National de la Communication pour censure avant la diffusion. Cela n'a pas empêché la CRTV de diffuser les images du parti au pouvoir fréquemment chaque jour des raisons évoquées plus haut.

Les candidats émergents ont saisi les opportunités offertes par les médias publics.

2)- Exploitation des opportunités offertes par les médias publics

Les candidats émergents bien que mécontents du traitement que les médias publics leur accordaient, se sont contentés de ce qu'on leur offrait. Ainsi par exemple, alors qu'un clip incitant les électeurs à choisir le candidat du RDPC était diffusé à la télévision.

L'album de 5 titres de MOMO Jean de Dieu n'était pas diffusé. Ce qui a amené KAH WALLA à relever que les médias peuvent sembler libres alors même qu'en réalité, ils sont contrôlés par le gouvernement qui décide de ce qui doit être diffusé.

Malgré tout cela, la CRTV avait affecté une équipe de 4 personnes journalistes et cameramen pour suivre et accompagner chaque candidat à l'élection présidentielle de 2011 durant la campagne électorale. Les candidats émergents ont saisi cette opportunité pour se mettre en valeur.

Cependant, le candidat du PADDEC qui avait du mal à supporter l'attitude de certains membres de l'équipe que la CRTV lui avait affectés, a dû virer une journaliste de la CRTV pour arrogance et mépris de sa personne, de sa candidature. Selon lui, les questions de la journaliste et son attitude traduisaient l'idée selon laquelle, il n'avait aucune chance de remporter cette élection et donc que sa candidature était non concurrente.

Au-delà des médias que nous avons qualifiés de traditionnels, les candidats émergents ont su mettre à profit les nouvelles technologies de l'information et de la communication.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci