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Les techniques non-juridictionnelles de protection internationale des droits de l'homme. Les rapports des états africains devant les comités de droits de l'homme des Nations Unies. à‰tude et perspectives.

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par Désiré AHANHANZO
Université de Nantes. Université Paris II Panthéon Assas. - Diplôme inter-universitaire de Troisième Cycle "Les droits fondamentaux" 2004
  

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2.2.6. Le Comité des Droits de l'Enfant

a). Présentation du Comité

Trente ans après l'adoption de la Déclaration des Droits de l'Enfant en 1959, Déclaration ayant servi de cadre de référence moral et balisé la voie pour les droits de l'enfant, la Convention relative aux Droits de l'Enfant adoptée et ouverte à la signature, ratification et/ou adhésion par l'Assemblée Générale des Nations Unies le 26 Janvier 1990 dans sa Résolution 44/25 du 20 Novembre 1989, est entrée en vigueur le 2 Septembre 1990 conformément à son Article 49. Au 30 Janvier 2004, date de la clôture de la trente-cinquième Session du Comité des Droits de l'Enfant, 192 Etats étaient parties à la Convention relative aux Droits de l'Enfant5(*)4. Tous les Etats africains membres de l'ONU l'ont ratifiée ou y ont accédé sauf la Somalie, aux côtés des Etats Unis d'Amérique qui, eux aussi, sur le plan mondial, sont restés en dehors du peloton de l'universalisme que symbolise cette Convention qui, devant la Convention sur l'Elimination de toutes les Formes de Discrimination Raciale à l'égard des Femmes comme nous l'avions dit, reste la Convention la plus ratifiée au monde.

Le Comité des Droits de l'Enfant est composé, depuis le 10 février 2003, conformément à une décision entérinée par l'Assemblée générale des Nations unies en 1996 et entrée en vigueur le 18 novembre 2002, de dix-huit experts de haute moralité et possédant une compétence reconnue dans le domaine des droits de l'enfant. Ils sont élus pour un mandat de quatre ans par les Etats parties et siègent à titre personnel, compte tenu de la nécessité d'assurer une répartition géographique équitable et eu égard aux principaux systèmes juridiques existant dans le monde. Parmi ces dix-ept experts, on dénombre cinq membres africains: Mme Joyce Aluoch (Kenya); M. Kamel Filali (Algérie); Mme Moushira Khattab (Egypte); M. Hatem Kotrane (Tunisie); Mme Awa N'deye Ouedraogo (Burkina Faso), Mme Joyce Aluoch étant l'une des deux Vice-Présidentes et Mme Moushira Khattab, Rapporteuse du Comité.

En mai 2000, l'Assemblée Générale a adopté par consensus deux Protocoles facultatifs à la Convention relative aux Droits de l'Enfant concernant, respectivement, l'implication d'enfants dans les conflits armés, et la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants.

En vertu de l'Article 44 de la Convention relative aux Droits de l'Enfant, les 52 Etats africains qui y sont parties doivent présenter au CRC, par l'intermédiaire du Secrétaire Général des Nations Unies des rapports indiquant comment ils mettent en oeuvre dans leur ordonnancement juridique national, la Convention, les progrès réalisés ainsi que les écueils éventuels dans l'exécution de leurs obligations conventionnelles. Le Comité se réunit trois fois par an à Genève aux mois de Janvier, Mai/Juin, et Octobre afin d'examiner, entre autres, lesdits rapports. Le Tableau qui suit dresse l'état de la situation des rapports des Etats africains au 29 Mars 2004.

b). L'état de la situation des Rapports des Etats africains devant le Comité des Droits de l'Enfant

1. Tableau synthétique de la situation des Rapports5(*)5 (au 29 Mars 2004)

Etats Parties

Type Rapport

A présenter le

Présenté le

Cote

Mesures exceptionnelles

Afrique du Sud

Rapport Initial

15 juillet 1997

4 décembre 1997

CRC/C/51/Add.2

 

2è Rapp. Périod.

15 juillet 2002

 
 
 

3è Rapp. Périod.

15 juillet 2007

 
 
 

Algérie

Rapport Initial

15 mai 1995

16 nov. 1995

CRC/C/28/Add.4

 

2è Rapp. Périod.

15 mai 2000

16 décembre 2003

CRC/C/93/Add.7

 

3è Rapp. Périod.

15 mai 2005

 
 
 

Angola

Rapport Initial

3 janvier 1993

 
 
 

2è Rapp. Périod

3 janvier 1998

 
 
 
 

3è Rapp. Périod

3 janvier 2003

 
 
 

Bénin

Rapport Initial

1er sept. 1992

22 janv. 1997

CRC/C/3/Add.52

 

2è Rapp. Périod

1er sept. 1997

 
 
 

3è Rapp. Périod

1er sept. 2002

 
 
 

Botswana

Rapport Initial

12 avril 1997

10 janv. 2003

CRC/C/51/Add.9

 

2è Rapp. Périod

12 avril 2002

 
 
 

3è Rapp. Périod

12 avril 2007

 
 
 

Burkina Faso

Rapport Initial

29 sept. 1992

7 juil. 1993

CRC/C/3/Add.19

3è et 4è rapports à présenter en un

seul document avant le 28 juillet 2007

2è Rapp. Périod

29 sept. 1997

11 oct. 1999

CRC/C/65/Add.18

 

3è Rapp. Périod

29 sept. 2002

 
 
 

Burundi

Rapport Intial

17 nov. 1992

19 mars 1998

CRC/C/3/Add.58

 

2è Rapp. Périod

17 nov. 1997

 
 
 

3è Rapp. Périod

17 nov. 2002

 
 
 

Cameroun

Rapport Intial

9 fév. 1995

3 avril 2000

CRC/C/28/Add.16

 

2è Rapp. Périod.

9 février 2000

 
 
 

3è Rapp. period.

9 février 2005

 
 
 

Cap Vert

Rapport Initial

3 juillet 1994

30 nov. 1999

CRC/C/11/Add.23

 

2è Rapp. Périod.

3 juil. 1999

 
 
 

3è Rapp. Périod.

3 juil. 2004

 
 
 

Comores

Rapport Initial

21 juillet 1995

24 mars 1998

CRC/C/28/Add.13

 

2è Rapp. Périod.

21 juillet 2000

 
 
 

3è Rapp. Périod.

21 juil. 2005

 
 
 

Congo

Rapport Initial

12 nov. 1995

 
 
 

2è Rapp. Périod.

12 nov. 2000

 
 
 

3è Rapp. period.

12 nov. 2005

 
 
 

Côte d'Ivoire

Rapport Initial

5 mars 1993

22 janv. 1999

CRC/C/8/Add.41

 

2è Rapp. Périod.

5 mars 1998

 
 
 

3è Rapp. period.

5 mars 2003

 
 
 

Djibouti

Rapport Initial

4 janvier 1993

17 févr. 1998

CRC/C/8/Add.39

 

2è Rapp. Périod.

4 janvier 1998

 
 
 

3è Rapp. Périod.

4 janv. 2003

 
 
 

Egypte

Rapport Initial

1er septembre 1992

23 oct. 1992

CRC/C/3/Add.6

 

2è Rapp. Périod.

2 septembre 1997

18 sept. 1998

CRC/C/65/Add.9

 

3è Rapp. Périod.

2 sept. 2002

 
 
 

Erythrée

Rapport Initial

1er sept. 1996

27 juil. 2001

CRC/C/41/Add.12

 

Ethiopie

Rapport Initial

 
 
 
 

2è Rapp. Périod.

 
 
 
 

3è Rapp. Périod.

12 juin 2003

 
 
 

2è Rapp. Périod.

1er Sept. 2001

 
 

2è et 3è rapports à présenter en un

seul document avant le 1er septembre 2006

Gabon

Rapport Initial

10 mars 1996

21 juin 2000

CRC/C/47/Add.10

 

2è Rapp. Périod.

10 mars 2001

 
 
 

3è Rapp. Périod.

10 mars 2006

 
 
 

Gambie

Rapport Initial

6 sept. 1992

20 nov. 1999

CRC/C/3/Add.61

 

2è Rapp. Périod.

6 sept. 1997

 
 
 

3è Rapp. Périod.

6 sept. 2002

 
 
 

Ghana

Rapport Initial

1er sept. 1992

20 nov. 1995

CRC/C/3/Add.39

 

2è Rapp. Périod.

1er Sept. 1997

 
 
 

3è Rapp. Périod.

1er Sept. 2002

 
 
 

Guinée

Rapport Initial

1er sept. 1992

20 nov. 1996

CRC/C/3/Add.48

 

2è Rapp. Périod.

1er sept. 1997

 
 
 

3è Rapp. Périod.

1er Sept. 2002

 
 
 

Guinée-Bissau

Rapport Initial

18 sept. 1992

6 sept. 2000

CRC/C/3/Add.63

 

2è Rapp. Périod.

18 sept. 1997

 
 
 

3è Rapp. Périod.

18 sept. 2002

 
 
 

Guinée Equatoriale

Rapport Initial

14 juillet 1994

12 sept. 2003

CRC/C/11/Add.26

 

2è Rapp. Périod.

14 juil. 1999

 
 
 

3è Rapp. Périod.

14 juillet 2004

 
 
 

Jamahiriya Arabe Libyenne

Rapport Intial

14 mai 1995

23 mai 1996

CRC/C/28/Add.6

 

2è Rapp. Périod.

14 mai 2000

8 août 2000

CRC/C/93/Add.1

 

3è Rapp. Périod.

14 mai 2005

 
 

3è et 4è rapports à présenter en un

seul document avant le 14 novembre 2008

Kenya

Rapport Initial

1er sept. 1992

13 janvier 2000

CRC/C/3/Add.62

 

2è Rapp. Périod.

1er sept. 1997

 
 
 

3è Rapp. Périod

1er sept. 2002

 
 
 

Lesotho

Rapport Initial

8 avril 1994

27 avril 1998

CRC/C/11/Add.20

 

2è Rapp. Périod

8 avril 1999

 
 
 

3è Rapp. Périod.

8 avril 2004

 
 
 

Liberia

Rapport Initial

3 juil. 1995

 
 
 

2è Rapp. Périod.

3 juil. 2000

 
 
 

3è Rapp. Périod.

3 juil. 2005

 
 
 

Madagascar

 
 
 
 
 

Rapport initial

17 avril 1993

20 juillet 1993

CRC/C/8/Add.5

 

2è Rapp. Périod.

17 avril 1998

12 février 2001

CRC/C/70/Add.18

 

3è Rapp. Périod.

17 avril 2003

 
 

3è et 4è rapports à présenter en un

seul document avant le 17 avril 2008

Malawi

Rapport Initial

31 janvier 1993

1er août 2000

CRC/C/8/Add.43

 

2è Rapp. Périod.

31 janv. 1998

 
 
 

3è Rapp. Périod.

31 janv. 2003

 
 
 

Mali

Rapport Initial

19 octobre 1992

2 avril 1997

CRC/C/3/Add.53

 

2è Rapp. Périod.

19 oct. 1997

 
 
 

3è Rapp. Périod.

19 oct. 2002

 
 
 

Maroc

Rapport Initial

20 juillet 1995

27 juillet 1995

CRC/C/28/Add.1

 

2è Rapp. Périod.

20 juillet 2000

13 octobre 2000

CRC/C/93/Add.3

 

3è Rapp. Périod.

20 juillet 2005

 
 

3è et 4è rapports à présenter en un

seul document avant le 20 janvier 2009

Maurice

Rapport Initial

1er sept. 1992

25 juillet 1995

CRC/C/3/Add.36

 

2è Rapp. Périod.

1er sept. 1997

 
 
 

3è Rapp. Périod.

1er sept. 2002

 
 
 

Mauritanie

Rapport Initial

14 juin 1993

18 janvier 2000

CRC/C/8/Add.42

 

2è Rapp. Périod.

14 juin 1998

 
 
 

3è Rapp. Périod.

14 juin 2003

 
 
 

Mozambique

Rapport Initial

25 mai 1996

21 juin 2000

CRC/C/41/Add.11

 

2è Rapp. Périod.

25 mai 2001

 
 
 

3è Rapp. Périod.

25 mai 2006

 
 
 

Namibie

Rapport Initial

29 octobre 1992

21 déc.1992

CRC/C/3/Add.12

 

2è Rapp. Périod.

29 oct. 1997

 
 
 

3è Rapp. Périod.

29 oct. 2002

 
 
 

Niger

Rapport Initial

29 oct. 1992

28 déc.2000

CRC/C/3/Add.29/Rev.1

 

2è Rapp. Périod

29 oct. 1997

 
 
 

3é Rapp. Périod

29 oct. 2002

 
 
 

Nigeria

Rapport Initial

18 mai 1993

19 juillet 1995

CRC/C/8/Add.26

 

2è Rapp. Périod.

18 mai 1998

 
 
 

3è Rapp. Périod.

18 mai 2003

 
 
 

Ouganda

Rapport Intial

15 sept 1992

1er février 1996

CRC/C/3/Add.40

 

2è Rapp. Périod.

15 sept. 1997

2 août 2003

CRC/C/65/Add.33

 

3è Rapp. Périod.

15 sept 2002

 
 
 

Rép. Centrafricaine

Rapport Initial

23 mai 1994

15 avril 1998

CRC/C/11/Add.18

 

2è Rapp. Périod.

23 mai 1999

 
 
 

3è Rapp. Périod.

23 mai 2004

 
 
 

Rép. Dém. du Congo

Rapport Initial

26 octobre 1992

16 février 1998

CRC/C/3/Add.57

 

2è Rapp. Périod.

26 oct. 1997

 
 
 

3è Rapp. Périod.

26 oct. 2002

 
 
 

Rép.-Unie de Tanzanie

Rapport Initial

9 juil. 1993

20 octobre 1999

CRC/C/8/Add.14/Rev.1

 

2è Rapp. Périod.

9 juil. 1998

 
 
 

3è Rapp. Périod.

9 juil. 2003

 
 
 

Rwanda

Rapport Initial

22 février 1993

30 sept.1992

CRC/C/8/Add.1

 

2è Rapp. Périod.

22 février 1998

27 juin 2002

CRC/C/70/Add.22

 

3è Rapp. Périod.

22 février 2003

 
 
 

Sao Tomé-et-Principe

Rapport Initial

12 juin 1993

 
 
 

2è Rapp. Périod.

24 juin 1998

 
 
 

3è Rapp. Périod.

24 juin 2003

 
 
 

Sénégal

Rapport Initial

1er sept. 1992

12 sept. 1994

CRC/C/3/Add.31

 

2è Rapp. Périod.

1er Sept. 1997

 
 
 

3è Rapp. Périod.

1er sept. 2002

 
 
 

Seychelles

Rapport Initial

6 oct.1992

7 février 2001

CRC/C/3/Add.64

 

2è Rapp. Périod.

6 octobre 1997

 
 

2è, 3è et 4è rapports

à présenter en un seul document avant le

6 octobre 2007

3è Rapp. Périod.

6 Oct. 2002

 
 
 

Sierra Leone

Rapport Initial

1er sept.1992

10 avril 1996

CRC/C/3/Add.43

 

2è Rapp. Périod.

1er sept. 1997

 
 
 

3è Rapp. Périod.

1er Sept. 2002

 
 
 

Soudan

Rapport Initial

1er sept. 1992

29 sept. 1992

CRC/C/3/Add.3 et Add.20

 

2è Rapp. Périod.

1er sept.1997

7 juil. 1999

CRC/C/65/Add.17

 

3è Rapp. Périod.

1er sept. 2002

 
 

3è et 4è rapports à présenter en un seul document avant le 1er septembre 2007

Swanziland

Rapport Initial

5 octobre 1997

 
 
 

2è Rapp. Périod.

5 octobre 2002

 
 
 

3è Rapp. Périod.

5 Oct. 2007

 
 
 

Tchad

Rapport Initial

31 oct. 1992

14 janvier 1997

CRC/C/3/Add.50

 

2è Rapp. Périod.

31 oct. 1997

 
 
 

3è Rapp. Périod.

31 octobre 2002

 
 
 

Togo

Rapport Initial

1er sept 1992

27 février 1996

CRC/C/3/Add.42

 

2è Rapp. Périod.

1er sept 1997

6 janvier 2003

CRC/C/65/Add.27

 

3è Rapp. Périod.

1er sept. 2002

 
 
 

Tunisie

Rapport Initial

28 fév. 1994

16 mai 1994

CRC/C/11/Add.2

 

2è Rapp. Périod.

28 fév. 1999

16 mars 1999

CRC/C/83/Add.1

 

3è Rapp. Périod.

28 fév. 2004?????

 
 
 

Zambie

Rapport Initial

4 janv. 1994

29 nov. 2001

CRC/C/11/Add.25

 

2è Rapp. Périod.

4 janv. 1999

 
 
 

3è Rapp. Périod.

4 janvier 2004

 
 

2è, 3è et 4è rapports à

présenter en un seul document avant le

4 janvier 2009

Zimbabwe

Rapport. Initial

10 oct. 1992

23 mai 1995

CRC/C/3/Add.35

 

2è Rapp. Périod.

10 octobre 1997

 
 
 

3è Rapp. Périod.

10 oct. 2002

 
 
 

2. Etude de cas: Rapport Initial de la Guinée BISSAU5(*)6

À sa session de mai/juin 2002, le Comité a examiné le rapport initial de la Guinée-Bissau. Ce rapport préparé par le Gouvernement contient, entre autres, des données démographiques et des statistiques, ainsi que des renseignements sur ce qui suit : la tenue du Sommet national pour l'enfance, en septembre 1990; la commission nationale pour l'enfance, notamment la Commission interministérielle pour la protection de l'enfance; l'institution de la Quinzaine de l'enfant; les progrès réalisés dans l'application de la Convention; la loi sur la protection de la femme et de l'enfant; le Conseil national de l'enfance (CNI), composé d'un secrétariat permanent et du Comité technique interministériel; le Parlement des enfants; le cadre juridique pour la protection des droits de l'homme; l'effort de publicité relatif à la Convention; le plan d'action en faveur de l'enfance; le Comité de lutte contre les pratiques néfastes.

Le Comité y fournit également des renseignements sur la : la définition de l'enfant; les principes de la non-discrimination; l'intérêt supérieur de l'enfant; le droit à la vie et au développement; le respect des opinions de l'enfant; les droits à un nom et à une nationalité; la préservation de l'identité; la liberté d'expression; la liberté de pensée, de conscience et de religion; la liberté d'association et de réunion; la protection de la vie privée; l'accès à une information appropriée, ainsi que le droit de ne pas être soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants; les mesures prises pour préserver et protéger le milieu familial - par exemple les responsabilités parentales; le droit à l'éducation; la séparation d'avec les parents; la réunification familiale; l'adoption; l'examen périodique du placement; l'abandon ou la négligence; les normes de santé, notamment pour les enfants handicapés; le droit à la santé et aux services médicaux; le droit à la sécurité sociale ainsi que les services et établissements de garde d'enfants; le droit à un niveau de vie adéquat; les mesures relatives à l'éducation, y compris la formation et l'orientation professionnelles; le droit de l'enfant au repos, aux loisirs et aux activités culturelles; les mesures spéciales de protection pour les enfants réfugiés; les enfants et les conflits armés; les enfants en situation de conflit avec la loi (par exemple les enfants privés de liberté); l'interdiction de la peine de mort et de la prison à vie; la réadaptation et la réinsertion sociale; les enfants en situation d'exploitation économique; la toxicomanie; l'exploitation sexuelle et les violences sexuelles; la vente et la traite; les enfants appartenant à des groupes minoritaires ou autochtones.

En février 2002, le Comité a dressé la liste des points à traiter à l'occasion de l'examen du rapport initial de la Guinée-Bissau5(*)7. Ces points portaient notamment sur les questions comme les données désagrégées sur la situation des enfants âgés de moins de 18 ans; les crédits budgétaires affectés aux questions relatives à l'enfance; la mortalité périnatale et infantile; les enfants handicapés; les enfants infectés ou touchés par le VIH/SIDA; les crimes commis contre des enfants; les taux d'inscription et d'abandon scolaires; la santé des adolescents; les mineurs en situation de conflit avec la loi; les enfants de la rue; la loi sur la protection de la femme et de l'enfant; le droit coutumier; les politiques et mesures destinées à réduire la pauvreté; les mécanismes de surveillance de la mise en oeuvre de la Convention; les mécanismes et procédures de collecte de données; la sensibilisation et la formation relatives à la Convention; l'âge du mariage des filles, et l'âge du recrutement dans les forces armées; la discrimination fondée sur le sexe; la discrimination contre les enfants handicapés; l'enregistrement des naissances; les châtiments corporels; la violence familiale; les mécanismes de protection de remplacement; l'accès à des services de santé de qualité; le droit à l'éducation; la réunification familiale; les enfants touchés par les conflits armés; l'exploitation des enfants à des fins commerciales; la toxicomanie; le système de justice pour mineurs.

Dans ses observations finales5(*)8, le Comité note avec satisfaction, entre autres, l'enclenchement du processus de ratification par le Parlement, en décembre 2001, du Protocole facultatif à la Convention; la ratification en 2000 de la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction, ainsi que la création du Conseil national de l'action antimine; la création en 2000 de l'Institut de la femme et de l'enfant; le fait que le Comité de lutte contre les pratiques néfastes soit devenu une institution reconnue par la loi; l'interdiction légale des châtiments corporels dans la famille et à l'école ainsi que dans d'autres contextes; les initiatives pour consulter les enfants dans le cadre du mécanisme la Quinzaine de l'enfant, qui fait une place de choix aux points de vue des enfants pendant deux semaines, et d'un parlement des enfants; la mise sur pied du projet FIRKIDJA en faveur de l'éducation de base, qui est centré sur l'accès à l'éducation, la qualité de l'éducation et le renforcement de la gestion en matière d'éducation; les efforts destinés à améliorer la compréhension et la connaissance des droits de l'enfant au sein de la population et chez les enfants eux-mêmes grâce à des campagnes d'information, notamment l'émission de radio La voix de l'enfant.

Le Comité note également et entre autres la réactivation, par le Parlement, de la Commission spéciale pour la mère et l'enfant; la création du Conseil national de l'enfance; la collaboration dynamique avec les organisations non gouvernementales nationales et internationales, et l'importante contribution des organisations non gouvernementales à l'application de la Convention; la promotion de la Convention, notamment dans les établissements scolaires; les efforts importants qui sont déployés pour améliorer l'enregistrement des naissances; les activités entreprises pour mettre fin aux mutilations génitales féminines et à d'autres pratiques préjudiciables, notamment dans le cadre de la coopération internationale.

Quant aux facteurs et difficultés entravant la mise en oeuvre de la Convention, le Comité note en particulier que le conflit armé de 1998/99 a eu des effets très destructeurs sur les infrastructures du pays, notamment en matière d'éducation et de santé. Le Comité est conscient des conditions économiques déplorables et du poids de la dette extérieure; il constate qu'une grande partie de la population vit dans une extrême pauvreté, et que l'indicateur de développement humain pour le pays est très bas. Enfin, le Comité note le faible taux d'alphabétisation de la population en général, et le fardeau de traditions séculaires dont certaines entravent l'application de la Convention. Le Comité note avec préoccupation l'absence de législation spécifique sur la mise en oeuvre de la Convention; la loi sur la protection de la femme et de l'enfant, approuvée par le Parlement en 1997, n'est pas appliquée et son champ d'application serait mal défini; l'examen du droit pénal, du droit de la famille et du droit du travail, notamment, n'a pas donné de résultats concrets jusqu'ici; un droit coutumier qui n'est pas pleinement compatible avec la Convention est appliqué beaucoup plus souvent que la législation nationale, en particulier sur les questions concernant les enfants, les filles et les femmes ainsi que la famille; l'absence d'une politique bien définie et globale en matière de droits de l'enfant, et d'un plan d'action national actualisé pour mettre en oeuvre la Convention; les nombreuses difficultés auxquelles se heurtent la coordination et l'évaluation de la mise en oeuvre de la Convention; l'absence de suivi de la mise en oeuvre de la Convention; le niveau extrêmement faible des crédits budgétaires alloués à des services comme la santé et l'éducation; souvent, les enseignants et de nombreux autres agents de l'État ne touchent pas leurs traitements.

Le Comité est aussi et entre autres préoccupé par l'absence de mécanisme adéquat de collecte de données fiables; les enfants, les professionnels travaillant avec les enfants, les parents et le grand public ne sont pas suffisamment au fait de la Convention; l'écart entre l'âge minimum du mariage pour les filles (14 ans) et celui pour les garçons (16 ans) est discriminatoire - dans la pratique, les mariages de fillettes de 13 ou 14 ans sont courants; les garçons de moins de 16 ans sont autorisés par la loi à s'engager dans les forces armées si leurs parents y consentent - des enfants bien plus jeunes ont été enrôlés dans les forces armées en 1998 et 1999; l'opinion politique ne fait pas partie de la liste des motifs auxquels la discrimination est interdite conformément à la Constitution; la discrimination à l'égard des enfants handicapés est courante; le principe de l'intérêt supérieur de l'enfant n'est pas pleinement mis en oeuvre dans la législation ni dans le droit coutumier. Le Comité s'inquiète également de ce que les enfants ne sont pas tous enregistrés à la naissance; de plus, les parents qui enregistrent la naissance de leurs enfants après l'expiration du délai officiel encourent une amende, ce qui constitue un obstacle à l'enregistrement des naissances; les sévices sexuels infligés aux enfants au sein de la famille, notamment la famille élargie, sont pratique courante; les châtiments corporels sont une pratique répandue dans les familles; les violences familiales, en particulier à l'égard des femmes, sont très largement répandues et souvent utilisées comme mode de règlement des conflits familiaux; ces violences, même quand elles ne sont pas infligées directement aux enfants, ont des effets très négatifs sur leur développement; il n'existe pas suffisamment de mécanismes administratifs et judiciaires permettant de protéger les droits des enfants en cas de séparation d'avec les parents; la protection de remplacement prévue pour ces enfants est insuffisante; l'utilisation courante de procédures d'adoption officieuses; l'accès limité aux services de santé, la capacité et la qualité de ces services, le coût et le nombre insuffisant des lits d'hospitalisation et les possibilités limitées de disposer de médicaments abordables et appropriés; les taux élevés de mortalité infantile et maternelle, la malnutrition, le taux de vaccination insuffisant et la forte mortalité due au paludisme; une petite partie de la population a accès à l'eau potable et à des installations sanitaires adéquates, y compris dans les écoles, et les épidémies de choléra et de méningite dues à cette situation; les faibles taux d'éducation sanitaire au sein des communautés.

Par ailleurs, les droits des enfants handicapés ne sont guère respectés; la discrimination à l'égard des enfants handicapés est très répandue dans la société; il existe des cas de meurtre de nouveau-nés ayant un handicap physique; la législation n'interdit pas spécifiquement la discrimination à l'égard des handicapés, et la législation existante concernant les enfants handicapés n'est pas appliquée; il n'est pas accordé une attention suffisante à la prévention des problèmes en matière de santé des adolescents; les effets négatifs de l'augmentation du taux d'infection par le VIH/sida sur les libertés et droits culturels, économiques, politiques, sociaux et civils des enfants qui sont infectés; le mariage précoce des filles est une pratique courante, susceptible d'entraîner une détérioration de la santé des intéressées; les mutilations génitales féminines sont couramment pratiquées au sein de certains groupes ethniques, surtout chez les Fulas et les Mandingues; les tabous alimentaires liés à la tradition sont fréquents et considérés comme l'une des causes de malnutrition des enfants et des mères; le taux d'alphabétisation des enfants et le taux de scolarisation aux niveaux primaire et secondaire sont extrêmement faibles; l'accès des enfants à l'éducation n'est de loin pas le même pour tous dans le pays; les taux d'alphabétisation et de scolarisation des filles sont largement inférieurs aux taux correspondants pour les garçons; l'enseignement primaire, lorsqu'il est dispensé, est de mauvaise qualité; un grand nombre d'enseignants n'ont reçu aucune formation; le nombre et la qualité des établissements d'enseignement spécialisés sont très insuffisants; les enfants vivant dans les centres urbains disposent de très peu d'endroits, tels que des parcs, où ils peuvent jouer en toute sécurité; des enfants ont pris part au récent conflit armé interne, notamment en qualité de combattants, et un grand nombre d'entre eux peuvent ainsi avoir subi un traumatisme psychologique; il y a encore un nombre considérable de mines terrestres qui mettent les enfants en danger.

L'exploitation économique des enfants est extrêmement grave et ne cesse de croître; en particulier, le nombre d'enfants qui travaillent dans le secteur non structuré augmente; les enfants sont souvent contraints de faire le même travail que les adultes, dans des conditions très difficiles et très dangereuses; le nombre et la situation des enfants des rues dans les zones urbaines du pays; des éléments laissent à penser que, dans les zones urbaines, une partie de ces enfants se prostituent sans doute ou passent beaucoup de temps dans la rue, où ils peuvent être victimes de nombreuses formes d'exploitation (par exemple, le trafic de stupéfiants, l'exploitation sexuelle et la toxicomanie); l'abus des drogues par les enfants; le système judiciaire manque de tribunaux et de personnel qualifié pour traiter les affaires de mineurs; il n'existe pas d'institution chargée de la prévention de la délinquance des mineurs et de la réinsertion des mineurs délinquants; les mineurs sont parfois détenus avec d'autres personnes (par exemple, des adultes ou des condamnés) dont ils devraient en principe être séparés; les droits des enfants ne sont pas pleinement respectés dans les procédures où le droit coutumier est appliqué.

Le Comité recommande, pour ce faire, au Gouvernement et entre autres :

· de renforcer et d'accélérer le processus de révision et d'harmonisation des lois nationales à la lumière et dans le respect des principes et des dispositions de la Convention; de prendre les dispositions nécessaires pour mettre les pratiques relevant du droit coutumier en conformité avec les dispositions et les principes de la Convention;

· d'élaborer et d'appliquer une politique globale en matière de droits de l'enfant, et un Plan d'action national qui remplacerait celui de 1992;

· de doter le Conseil national de l'enfance, ou l'Institut de la femme et de l'enfant, des ressources financières et humaines nécessaires pour permettre à l'un de ces organismes de promouvoir et de coordonner les activités relatives à l'exercice des droits des femmes et des enfants;

· de créer, en se conformant aux Principes concernant le statut des institutions nationales (Principes de Paris), un mécanisme indépendant et efficace doté de ressources humaines et financières suffisantes, auquel les enfants auraient facilement accès;

· d'assurer le versement des traitements des agents de l'État dont le travail est essentiel pour le respect des droits de l'enfant;

· de poursuivre et de renforcer encore sa collaboration systématique avec les organisations non gouvernementales; d'améliorer la coordination de ses activités avec celles des organisations non gouvernementales en ce qui concerne l'application de la Convention, en établissant notamment à cette fin un mécanisme de coordination;

· de former et de sensibiliser systématiquement aux dispositions de la Convention tous les groupes professionnels qui travaillent pour et avec les enfants;

· d'envisager d'inscrire l'enseignement des droits de l'homme, y compris les droits de l'enfant, dans les activités scolaires et parascolaires de toutes les écoles;

· de relever l'âge minimum du mariage pour les filles afin qu'il soit le même que pour les garçons, et d'assurer le respect de cet âge minimum; de définir clairement l'âge minimum légal auquel les enfants peuvent être enrôlés dans les forces armées, en relevant la limite d'âge afin qu'elle soit au moins conforme aux normes, prévues dans le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés;

· de modifier la législation pour assurer sa pleine compatibilité avec les dispositions de la Convention; de concevoir des politiques et programmes visant à mettre fin à la discrimination frappant des groupes particuliers d'enfants, notamment les filles et les enfants handicapés;

· de fournir dans son prochain rapport périodique des informations spécifiques sur les mesures et les programmes pertinents pour la Convention lancés comme suite à la Déclaration et au Programme d'Action de Durban;

· de veiller à ce que les opinions des enfants soient dûment prises en considération dans la famille, à l'école et dans toutes les procédures administratives et autres les intéressant;

· de réviser ses procédures d'enregistrement des naissances, d'envisager l'abolition des sanctions en cas d'enregistrement tardif, et de continuer à appliquer des méthodes novatrices pour améliorer l'enregistrement des naissances;

· d'entreprendre une étude sur l'ampleur du phénomène des sévices et des mauvais traitements infligés aux enfants dans la famille; de prendre des mesures pour mettre fin aux sévices sexuels dont sont victimes les enfants, notamment en améliorant l'accès des enfants et des adultes aux mécanismes permettant de signaler les cas de violence sexuelle, en veillant à ce que les cas de sévices sexuels fassent plus souvent l'objet d'une enquête et à ce que leurs auteurs soient plus systématiquement poursuivis; de lutter contre la pratique des châtiments corporels infligés aux enfants dans la famille, notamment en ayant recours à des campagnes d'information sur les dommages qui peuvent en découler, et sur l'importance de promouvoir d'autres mesures de discipline;

· de prendre toutes les mesures appropriées pour mettre fin aux violences familiales, physiques ou psychologiques, et pour les prévenir, ainsi que pour protéger pleinement les enfants contre ce type de violences; de sensibiliser davantage le grand public au problème des violences familiales, de façon à faire évoluer les traditions qui empêchent les victimes, en particulier les femmes et les petites filles, de signaler les sévices dont elles ont été victimes;

· d'ouvrir des enquêtes sur les cas de violences familiales et de sévices sexuels, dans le cadre d'une procédure judiciaire adaptée aux besoins des enfants, et d'infliger des sanctions à leurs auteurs en tenant dûment compte de la nécessité de garantir le droit à la vie privée de l'enfant;

· de renforcer les structures de protection de l'enfance existantes, ou de mettre en place de nouvelles structures; de veiller à ce que les procédures d'adoption officieuse respectent les principes et dispositions de la Convention; d'offrir aux personnels chargés de la protection de l'enfance une formation et des ressources financières suffisantes pour mener à bien leurs activités;

· d'augmenter sensiblement les dépenses en santé; d'améliorer fortement l'accès des enfants aux services de santé et aux médicaments;

· de prendre des mesures pour résoudre des problèmes spécifiques, notamment la mortalité infantile et maternelle, la malnutrition, l'insuffisance du taux de vaccination, le taux de paludisme et les épidémies de choléra et de méningite; d'agir pour que tous les enfants aient accès à l'eau potable et à des installations sanitaires adéquates, y compris dans les écoles, et pour qu'il existe des réseaux d'assainissement adéquats;

· de renforcer ou de modifier la législation pour assurer l'interdiction de la discrimination au motif du handicap;

· d'intégrer la question du respect des droits de l'enfant dans l'élaboration et la mise en oeuvre de ses politiques et stratégies de lutte contre le VIH/sida en faveur des enfants infectés par le VIH et atteints du sida ainsi que de leur famille;

· de ne rien négliger pour lutter contre les pratiques liées au mariage précoce des filles, notamment en associant à ces efforts les responsables communautaires et en ayant recours à des campagnes d'éducation; de poursuivre et d'intensifier ses efforts pour mettre fin à la pratique des mutilations génitales féminines; de prendre des mesures pour mettre fin aux tabous alimentaires liés à la tradition, qui sont préjudiciables aux enfants et aux mères; de dynamiser et d'appuyer davantage les travaux du Comité contre les pratiques préjudiciables;

· de prendre des mesures urgentes pour augmenter la proportion d'enfants inscrits à l'école primaire et celle des enfants achevant le cycle de l'enseignement obligatoire;

· de veiller spécialement, et de façon urgente, à augmenter la proportion de filles achevant leurs études primaires et secondaires, notamment par une action palliative et des mesures spéciales du même type;

· de ne rien négliger pour assurer à tous les enfants la gratuité de l'éducation obligatoire, y compris la gratuité des manuels et des uniformes pour les enfants et les familles défavorisées; d'accroître le nombre, les capacités et la qualité des établissements d'enseignement spécialisés;

· de faire en sorte qu'il existe dans les centres urbains des espaces, tels que des parcs, qui puissent être utilisés par les enfants pour des activités récréatives; d'envisager l'adoption des lois ou des règlements administratifs, et de prévoir des crédits budgétaires appropriés pour que la création de zones récréatives pour les enfants occupe une place prioritaire dans les décisions en matière d'urbanisation;

· de faire en sorte que tous les soldats n'ayant pas l'âge légal soient démobilisés; de prendre des mesures pour évaluer et satisfaire les besoins des enfants soldats sur le plan psychologique; de poursuivre son programme de détection des mines terrestres;

· de lutter contre l'exploitation économique des enfants par le travail, plus particulièrement dans le secteur non structuré; d'assurer le respect de l'âge minimum pour l'emploi, conformément aux normes internationales; d'assurer aux enfants de plus de 14 ans qui travaillent une protection adéquate et complète, notamment en ce qui concerne les conditions de travail et de rémunération; d'assurer que les enfants qui travaillent continuent d'avoir accès à l'éducation; de ratifier et appliquer les Conventions de l'OIT no 138 concernant l'âge minimum d'admission à l'emploi et no 182 concernant l'interdiction des pires formes de travail des enfants et l'action immédiate en vue de leur élimination;

· de s'efforcer de venir en aide aux enfants des rues, et de corriger les causes de ce phénomène;

· d'entreprendre une étude pour évaluer la situation des enfants qui ne sont pas scolarisés, et pour mettre en oeuvre, en se fondant sur les résultats de l'étude, toutes les mesures appropriées visant à protéger efficacement les enfants contre toutes les formes d'exploitation, notamment des mesures de prévention et des initiatives en matière de réadaptation et de rétablissement des victimes;

· d'élaborer un plan d'action pour lutter contre l'exploitation sexuelle des enfants;

· de prendre des mesures pour lutter contre l'abus des drogues par les enfants, y compris grâce à des campagnes d'éducation du grand public;

· de modifier la législation ou d'adopter et d'appliquer des lois afin que les infrastructures et le système de justice pour mineurs soient pleinement utilisés; de veiller à ce que la détention ou l'emprisonnement d'un enfant ne soit utilisé qu'en dernier ressort, et à ce que les enfants concernés soient séparés des adultes.

Notons que lors de l'une de ses toutes dernières Sessions, en particulier sa 38è Session tenue du 10 au 28 janvier 2005 à Genève, le Comité des Droits de l'Enfant a examiné les rapports d'un faisceau d'Etats dont les deuxièmes rapports périodiques du Togo et du Nigeria sur lesquels il a également adopté des observations finales5(*)9.

* 54 Voir A/59/41 (Documents officiels Assemblée Générale, cinquante-neuvième Session), Point II, p. 4, §1 in fine

* 55 Ibid, Annexe V, pp. 44-64. En plus de cet état, le Comité a dressé au §13, pp. 7-9, les rapports des Etats parties examinés au cours de sa trentième Session (21 Mai - 7 Juin 2002) à sa trente-cinquième Session (12-30 Janvier 2004) avec, en exergue, d'une part, la cote du rapport sur chacune des Sessions et d'autre part, les cotes des rapports étatiques examinés durant chaque Session et celles des observations finales y afférentes. Au nombre des rapports examinés à ces six différentes Sessions, figurent ceux des Etats africains suivants: Trentième Session: Guinée Bissau (Rapp. CRC/C/3/Add.63; Obs. CRC/C/15/Add.177; Niger (Rapp. CRC/C/3/Add.29/Rev. 1; Obs. CRC/C/15/Add.179); Tunisie (Rapp. CRC/C/83/Add.1; Obs. CRC/C/15/Add.181. Trente et unième Session: Seychelles (Rapp. CRC/C/3/Add.64; Obs. CRC/C/15/Add. 189); Soudan (Rapp CRC/C/65/Add.17; Obs. CRC/C/15/Add.190); CRC/C/65/Add.18; Obs. CRC/C/15/Add.193). Trente-deuxième Sesion: aucun rapport africain. Trente-troisième Session: Erythrée (Rapp. CRC/C/41/Add.12; Obs. CRC/C/15/Add. 12); Zambie (Rapp. CRC/C/11/Add.25; Obs. CRC/C/15/Add. 206); Jamahiriya Arabe Libyenne (Rapp. CRC/C/93/Add.1; Obs. CRC/C/15/Add.209); Maroc (Rapp. CRC/C/93/Add.3; Obs. CRC/C/15/Add.211). Trente-quatrième Session: Madagascar (Rapp. CRC/C/70/Add.18; Obs. CRC/C/15/Add.218). Trente-cinquième Session: Aucun rapport africain. Soit onze (11) rapports africains - initiaux, périodiques confondus en six Sessions et en 2 ans et demi !

* 56 Ibid, CRC/C/3/63

* 57 CRC/C/Q/GUIB/1

* 58 Op cit., Note 55 (CRC/C/15/Add.177)

* 59 Voir, entre autres sources, le Site de l'Association Internet pour les Droits de l'Homme ( www.aidh.org)

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