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L'effectivité du droit des investissements direct étranger au Cameroun


par Loïc MESSELA
Université Catholique d''Afrique Centrale - Master 2 en Contentieux et Arbitrage des Affaires 2018
  

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CONCLUSION DU CHAPITRE II

L'investisseur direct étranger accorde énormément d'importance aux facteurs non-juridiques en l'occurrence le cadre politique et socioéconomique du pays hôte de l'investissement. Au-delà d'un arsenal juridique incitatif pour les investissements directs étrangers, le gouvernement camerounais devrait également améliorer les autres déterminants des investissements directs étrangers. En l'occurrence la bonne gouvernance, se prémunir contre les troubles civils de toutes sorte, réduire la corruption dans le secteur public en s'attaquant à ses causes d'abord avant de réprimer les auteurs. Sur le plan socio-économique, il est essentiel d'améliorer les infrastructures déjà existantes. Elles sont également l'un des critères pertinents de l'attractivité d'un pays. Assainir la pratique au sein des administrations fiscales et douanières est également nécessaire. Pour réduire les coûts et la durée des opérations du commerce transfrontalier par la même occasion, faciliter les échanges pour les acteurs du commerce extérieur.

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CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE

Parvenu au terme de cette deuxième partie, force est de constater que l'effectivité du droit des d'investissements directs étrangers au Cameroun est limitée. En raison d'un manque de sécurité juridique et judiciaire à certains égards. L'investisseur cocontractant de la personne publique peut se voir opposer l'immunité d'exécution des personnes morales de droit public. Le législateur OHADA n'a fourni à ce jour aucune dérogation suffisamment contraignante pour y remédier. L'investisseur direct étranger ne dispose d'aucun moyen pour contraindre l'Etat qui invoque cette disposition. Outre les pesanteurs d'ordre juridiques, il y ait des facteurs non-juridiques qui restreignent fortement l'attractivité du territoire camerounais. Les études empiriques ont démontré que les investisseurs accordent plus d'importance au cadre institutionnel de l'Etat d'accueil, ainsi que le niveau de développement des infrastructures et enfin le degré de corruption. Ceci parce que ces facteurs influent directement sur le montant du capital investi et rendent incertain le retour sur investissement.

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CONCLUSION GENERALE

Parvenu au terme de notre étude qui traitait de l'effectivité du droit des investissements directs étrangers au Cameroun, nous notons que le droit des IDE est concret dans sa dimension réelle et applicable. Cependant son degré d'application nous laisse perplexe. C'est pourquoi nous nous sommes interrogés sur sa possibilité d'atteindre les objectifs de développements telles qu'élaboré et conçu par le législateur. Raison pour laquelle nous avons recherché quel est le degré d'effectivité du droit des investissements directs étrangers au Cameroun.

La notion d'effectivité ayant une double acception, en l'occurrence réalité et effet, nous avons présenté en première partie le cadre juridique des IDE au Cameroun. Il ressort de cette analyse que les IDE sont régis tant par des principes voire dispositions générales régissant les activités économiques au Cameroun que par des dispositions spécifiques. L'investisseur direct étranger désireux de s'implanter au Cameroun jouit d'un choix étendu d'incitations sur le plan juridique et fiscal prévues par le législateur camerounais. Le législateur camerounais a également créé des institutions chargées de faciliter l'implantation des investisseurs directs étrangers. De plus, ces institutions assure le suivie de leurs opérations durant les années d'exploitations de leur opération.

Cependant, au fil des recherches que nous avons menées, l'on se rend compte que l'effectivité du droit des IDE est fortement altérée par certains facteurs. Il s'agit premièrement de la sécurité juridique et judiciaire qui, n'est pas toujours garantie. En effet il y ait des lacunes dans les dispositions de l'OHADA qui sont de nature entravé les activités des investisseurs.

La sécurité judiciaire revêt de nombreuses lacunes telles que l'absence de libre circulation des arrêts et jugements dans les pays membres de l'espace OHADA, de plus le législateur OHADA n'a pas unifié les procédures d'exécutions de ces dernières.

Sur le plan pratique, l'investisseur direct étranger se heurte à un certain nombre d'obstacles des obstacles en ce qui concerne l'exécution des décisions de justice. Il s'agit de l'immunité d'exécution des personnes morales de droit public et des obstacles liés à l'exécution des sentences arbitrales. Toutes ces considérations sont de natures à empêcher le recouvrement de créances par l'investisseur même muni d'une décision de justice. L'exerce paisible de ses activité économiques.

L'effectivité du droit des IDE est également influencer par des considérations non-juridiques. Tel le risque politique et le risque socioéconomique. Les troubles civils auxquels le Cameroun fait face dans certaines parties de son territoire constituent une entrave pour la pratique des

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affaires. Il en est de même de la corruption qui gangrène les institutions publiques, du manque d'infrastructure et enfin du difficile accès au foncier. Toutes ces considérations sont de nature à augmenter les coûts d'investissements par conséquent, limitent fortement l'investisseur direct étranger dans sa décision de s'implanter au Cameroun.

En guise de solutions, le législateur et les pouvoirs publics camerounais doivent travailler main dans la main. Afin de proposer des réformes qui conviennent à l'environnement camerounais. Et non plus d'importer aveuglement ce qui passe sous d'autres cieux. L'Etat devrait atténuer l'immunité d'exécution sur certains de ses biens. Notamment sur les biens affectés à une activité commerciale. Il peut à cet effet s'inspirer de la pratique française dans la matière. Enfin, afin d'atteindre un plus haut degré d'effectivité des normes juridiques encadrant les IDE, il serait essentiel d'adopter des réformes devant permettre le développement d'infrastructures. Doté les institutions de lutte contre la corruption de prérogatives leur permettant de sanctionner les actes une fois qu'elles les auraient constaté. Et enfin améliorer les infrastructures de communication, télécommunication et enfin l'accès à l'énergie. Toutes ces mesures ajoutées au cadre juridique incitatif rendront les objectifs de développement plus réalistes et réalisable selon les prévisions de l'Etat.

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LEGISLATION

A- Conventions internationales

Convention de New York du 1958 pour la reconnaissance et l'exécution des sentences arbitrales étrangères

Convention de Washington du 18 mars 1965 instituant le CIRDI

Convention de Séoul du 11 octobre 1985 instituant l'Agence Multilatérale de Garantie des Investissements

B- Textes communautaires

Acte uniforme OHADA relatif au droit commercial général révisé de 2008

Acte uniforme OHADA relatif au droit de l'arbitrage révisé de 2017 Acte uniforme OHADA relatif au droit des suretés révisé de 2010

Acte uniforme OHADA relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d'intérêt économique révisé de 2014

Acte uniforme OHADA relatif au droit des procédures collectives d'apurement du passif

Acte uniforme OHADA au droit des procédures simplifiées de recouvrement et de voies d'exécutions

Traité OHADA révisé du 17 Octobre 2008

C- Textes nationaux

Loi n°64/LF/64 du 16 avril 1964 portant code de l'investissement au Cameroun. Loi n°84/002 du 4 juillet 1984 portant code des investissements au Cameroun Loi n°96-06 du 18 janvier 1996 portant révision de la constitution du 02 juin 1972. Loi n°99-013 du 22 décembre 1999 portant code pétrolier du Cameroun

Loi n°2002-004 du 19 avril 2002 portant charte des investissements au Cameroun

Loi no 2003/009 du 10 juillet 2003 désignant les juridictions compétentes visées à l'Acte Uniforme relatif au droit de l'Arbitrage et fixant leur modalité de saisine

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Loi n°2007/001 du 19 avril 2007 instituant le juge du contentieux du contentieux de l'exécution au Cameroun

Loi n°2012/909 du 2 avril 2012 portant code gazier

Loi n°2013/004 du 18 avril 2013 fixant les incitations aux investissements privé en République du Cameroun

Loi n°2016/017 du 14 décembre 2016 portant code minier

Loi n°2017/010 du 12 juillet 2017 portant statut général des établissements publics Loi n°2017/009 du 12 juillet 2017 portant statut général des entreprises publiques

Ordonnance n°90/001 du 29 janvier 1990 créant le régime de la zone franche industrielle au Cameroun

Ordonnance n°90/007 du 08 novembre 1990 portant code des investissements du Cameroun.

Décret n°2008/035 portant organisation et fonctionnement du Conseil d'Appui à la Réalisation des Contrats de Partenariats

Décret n°2001/048 du 23 février 2001 portant création de l'Agence de Régulation des Marchés Publics. Modifié et complété par le décret n°2012/074 du 8 mars 2012

Décret n°2006/088 du 11 mars 2006 portant création, organisation et fonctionnement de la commission nationale anti-corruption

Décret n°2005/187 du 31 mai 2005 portant organisation et fonctionnement de l'Agence Nationale d'Investigation Financière.

Arrêté n°366 du 19 novembre 2013 précisant les modalités de mise en oeuvre des avantages fiscaux et douaniers de la loi n°2013/004 fixant les incitations aux investissements privé en République du Cameroun.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault