II. 2 : NOTION SUR LES ETATS FINANCIERS
Cette deuxième section du deuxième chapitre de
notre travail, nous aurons à voir ce qui est les écarts
financiers.
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L'analyse financière connait un développement
très important et son champ d'application ne cesse de s'élargir
pour répondre aux besoins d'informations ! Entreprises privées,
hôpitaux, entreprises publiques, etc.47
Tenter de définir l'analyse financière n'est pas
chose aisée. Il est difficile de considérer que l'analyse
financière est une discipline théorique avec des concepts et des
contenus explicatifs propres. Elle constitue plutôt un ensemble d'outils
et de méthodes d'analyses qui s'appuient sur des
références puisées dans la théorie
économiques et théories financières.
Elie COHEN propose la définition suivante de l'analyse
financière qui pourrait bien refléter de différentes
facettes ! Elle « constitue un ensemble de concepts, des méthodes
et d'instruments qui permettent de formuler une appréciation relative
à la situation financière d'une entreprise, aux risques qui
affectent, au niveau et à la qualité de ses performances
».48
2.1 LA DEMANDE DE L'INFOMATION FINANCIERE
Lorsqu'on essaie d'identifier les acteurs
intéressés par l'information financière, nous pouvons
dénombrer au moins quelques groupes différents, demandeurs
à des degrés divers.49
- Le groupe des investisseurs
- Le groupe de créanciers
- Le groupe des analystes et conseillers financiers
- Le groupe des entreprises aux personnes en relation d'affaires
avec
l'entité.
- Le groupe des institutions publiques, des pouvoirs subsidiant
et des
bailleurs de fonds du non-marchand
2.2 GENERALITES SUR LES ETATS FINANCIERS
Le système comptable OHADA exige des états
financiers annuels qui doivent être au plus tard dans les 4 mois qui
suivent la date de clôture de l'exercice. Pour ses besoins internes,
l'entreprise peut présenter les documents à ses guides. Par
47 CERRADAK et les autres, comptabilité et
analyse des écarts financiers principes et applications,
2ème édition, Paris-Bruxelles, 2008-2012, P168
48 COHEN. E, analyse financière,
5ème édition, économica, Paris, 2004, P8
49 CERRADA et les autres, Op.cit
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contre, pour l'information de tiers (créanciers,
actionnaires, Etat, public, etc.). L'entreprise est ténue de
présenter les états selon une forme normalisée. Le tableau
ci-dessous énumère les documents normalisés exigés
par le système comptable OHADA
DOCUMENTS NORMALISES
BILAN
COMPTE DE RESULTAT
ETAT DES DEPENSES ET RECETTES
TABLEAU FINANCIER DE RESSOURCES ET EMPLOIS (TAFIRE)
ETAT ANNEXE
ETAT SUPPLEMENTAIRES STATIQUES
|
Les états financiers du système comptable OHADA
doivent être cohérant. Nous n'aborderons que l'étude
financière du système normal.
2.2 1 Le bilan
Qui conques a établi ou aide à établir un
faut bilan est pini d'un emprisonnement de 1 à 5 ans et une amande de
500 000 CDF. Ceci en dit long sur l'importance que les autorités
publiques donnent au bilan.
1) Définition
D'après Charles Hanan de Sauvet le définie comme
un état statistique qui présente la situation active et passive
c'est-à-dire positive et négative d'une entreprise à tel
moment déterminé.50
D'après Emile SONGOSONGO NSOKO, le bilan est une
présentation privilégié de la situation patrimoniale de
l'entreprise ou mieux encore une photographie à
50Charles Hanan de Sauvet, analyse et discussion du
bilan, les id comptables ; commerciale et financière, Bruxelles,
1962, P192
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un moment donné de tout ce que l'entreprise
possède (biens et créances) et de tout ce qu'elle possède
(dettes).51
Le bilan est un document comptable qui fournit une vue
d'ensemble des patrimoines de l'entreprise à un instant donné :
il s'agit d'une photographie de ce que l'entreprise possède et de ce
qu'elle doit à un instant donné. Cette « photographie »
est réalisée en général une fois par an, à
la fin de l'exercice comptable.52
Quant à nous, le bilan est un tableau qui donne la
situation patrimoniale d'une entreprise à un moment donné.
2) structure
Ici, il est question de voir les masses bilantaire.
Les masses du bilan
Le bilan peut se résumer dans les grandes masses suivantes
:
ACTIF
|
PASIF
|
Actif immobilize
|
Ressources stables
|
Actif circulant
|
Passif circulant
|
Trésorerie actif
|
Trésorerie passif
|
L'on ajoute ensuite au bas du bilan OHADA (et non dans les
grandes masses)
- les écarts de conversion active (il s'agit des pertes
probables de change)
- les écarts de conversion passive (il s'agit de gain
probable de change)
Il ne s'agit pas ici des grandes masses
supplémentaires, mais du résultat de la conversion des
créances et des dettes en devise au cours de change du jour de
l'inventaire.
Les écarts de conversion sont classés en dehors
des grandes masses en raison de leur caractère probable seulement.
La structure du bilan peut donc se compléter comme suit
51SONGOSONGO NSOKO E, comptabilité
générale, 2ème édition, P182
52 Jonathan Berk-Peter D, finance d'entreprise,
2ème édition, Paris, panthéon-Sorbonne, P25,
2011
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ACTIF
|
PASSIF
|
Actif immobilize
|
Ressources stables
|
Actif circulant
|
Passif circulant
|
Trésorerie actif
|
Trésorerie passif
|
Les écarts de conversion active
|
Les écarts de conversion passive
|
Pour la disposition en masse, le système OHADA
privilégie l'approche gestion par rapport à l'approche
juridico-financière.
A l'actif
- actif immobilisé (donc l'investissement) - actif
circulant (l'exploitation)
- actif de trésorerie (donc disponibilité)
Au passif
- dettes financières
- dettes circulantes
- dettes de trésorerie
Le choix de l'approche gestion du système OHADA se
précise lorsque :
1. l' on remarque que le système OHADA a prévu
une rubrique « actif HAO » qui regroupe les actifs non productifs
(terrain, bâtiment, etc., ne participant pas au processus de production)
ainsi que les actifs circulants étrangers au circuit d'exploitation
(créance née de revente d'immobilisations stocks, acquis lors
d'une opération fortuite).
2. La trésorerie se détache de l'actif
circulant (elle est un mélange des opérations d'investissement,
de financement d'actifs et passifs circulants). Dans une optique de gestion un
tel mélange n'est pas souhaitable.
3. L'approche liquidité est abandonnée
(approche non retenue par les anglo-saxonnes). En effet, dans l'actif circulant
sont comprises : les créances à plus d'un an et dans l'actif
immobilisé restent incluses les créances venant à
l'échéance dans quelques
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mois ou même jours. L'approche fonctionnelle
prédomine sur l'approche liquidité. Cette remarque est valable
pour le passif.
3 Intérêt de la disposition en
masses
Les masses du bilan OHADA sont conçues de façon
à faire ressortir (sans qu'il soit spécifié dans le bilan)
:
- Les fonds de roulement (il suffit d'opposer les capitaux
stables et actifs immobilisés)
- Le besoin de financement (il suffit d'opposer actifs
circulants et passifs circulants.
- La trésorerie (la trésorerie actif - la
trésorerie passif) qui doit équilibrer les fonds de roulement et
le besoin de financement par l'équation : trésorerie = FR (fonds
de roulement) - BF (besoin de financement).
2.2.2 Compte de résultat 1.
Généralité
Le compte de résultat sert à expliquer la
richesse créée au cours d'une période. Le compte de
résultat est la pierre angulaire de l'analyse. L'entreprise vaut ce
qu'elle produira telle est la vision de l'analyse financière et du
banquier moderne.
En effet, ce dernier moins acharné sur le bilan
(approches garanties patrimoniales) a pour cheval de bataille les comptes de
résultats passés et futur (passant de l'approche garantie
patrimoniales à l'approche garantie d'exploitation). Le compte de
résultat récapitule les produits et les charges qui font
apparaitre les bénéfices ou la perte nette de
l'exercice.53
53 André L : système comptable
difficulté comptable et fiscale : CEMAD, tome 2,
7ème édition, Cameroun, 2008, P51
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