Conclusion du deuxième chapitre
La flottation à l'aide des xanthates après
sulfuration superficielle reste la méthode la plus utilisée dans
la concentration des minerais oxydés cuprocobaltifères
pratiquée actuellement dans les concentrateurs rencontrés au
Katanga. La flottation des minerais oxydés du cuivre aux acides gras
naturels ne se pratique plus au Katanga. L'acide gras est utilisé sous
forme d'une mixture additionnée à une pulpe de minerai
broyé, et préalablement conditionnée. La mixture est
émulsionnée dans l'eau chaude en présence d'une
quantité de carbonate de sodium qui augmente la stabilité de
l'émulsion.
Dans ce chapitre, nous avons compris que les minerais
oxydés se prêtaient mal à la flottation, suite à
leurs liaisons ioniques ou atomiques non saturées prédominantes,
qui réagissent avec les molécules polaires de l'eau, et du fait
que les minéraux de la gangue ont une structure semblable à celle
des minéraux valorisables et par conséquent le mode d'action des
réactifs est moins sélectif, enfin, ces minerais ont une tendance
accrue à la production des fines lors de la fragmentation, ce qui
diminuerait les performances métallurgiques lors de leur concentration.
Les minerais sulfurés par contre, présentent des natures de
flottation différentes qui facilitent leur concentration.
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CHAPITRE III
MATERIEL ET PROCEDURE EXPERIMENTALE
3.1 Origine de l'échantillon composite
étudié
Cette étude porte sur trois échantillons
obtenus différemment. Le premier échantillon a été
prélevé sur le concentré produit au concentrateur de
Kambove. Ce concentrateur produit principalement les concentrés
oxydés de cuivre et de cobalt à partir des minerais oxydés
de Kamfundwa. Le deuxième échantillon a été
prélevé sur les concentrés produits au concentrateur de
CMSK. Ce concentrateur produit des concentrés à partir des
minerais de Luiswishi. Le troisième échantillon a
été prélevé sur un concentré produit au
laboratoire d'EMT. Ce concentré a été flotté dans
une machine de flottation de laboratoire de type DENVER.
Ces trois échantillons ont été
analysés par la méthode instrumentale à l'ICP (tableau 1).
Le premier et le deuxième échantillon sont riches en cuivre avec
des teneurs supérieures à 10 %, tandis que le troisième
échantillon est pauvre en cuivre avec une teneur d'environ 6 %. Quant
à la teneur en cobalt, le deuxième et le troisième
échantillon sont riches en cobalt avec des teneurs supérieures
à 5 %, tandis que le premier échantillon ne contient presque pas
du cobalt.
Tableau 1 - Proportions constitutives de
l'échantillon du concentré étudié
Dénomination
|
Teneurs (%)
|
|
Cobalt
|
1er échantillon : Concentré de Kambove
|
11
|
0,45
|
2ème échantillon : Concentré de CMSK
|
12
|
6
|
3ème échantillon : Concentré du
laboratoire EMT
|
5,89
|
8
|
|
Ces trois échantillons ont été
mélangés en un seul composite sur lequel ont porté tous
nos tests expérimentaux. Ils ont été
mélangés dans les proportions respectives de 29,1 ; 48,9 ; et
21,8 %. Pour ce faire, nous avons constitués 13,7 kg de
l'échantillon composite en prenant respectivement 4 ; 6,7 ; et 3 kg de
l'échantillon, ce qui correspond aux valeurs calculées des
teneurs en cuivre et en cobalt qui sont respectivement de 10,37 et 4,81 %
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