2. Le vieillissement : une perception
subjective.
Le vieillissement est intrinsèque à la
nature humaine. Son processus est différent en fonction de chaque
individu. Certains de ces facteurs sont plus intérieurs, plus
intimes et vont modeler les premiers ainsi que l'ensemble du sentiment
d'être vieux. Ces facteurs sont, par exemple, conception et le sentiment
que l'on se fait du vieillissement et de la vieillesse, la relation avec son
corps (malade, parfois handicapé, corps toujours plus lent, plus
fragile), la relation avec son passé, la relation avec la mort,
le ressenti de notre capacité d'adaptation.
Le vieillissement est également une perception
subjective car il est ressenti par chaque personne en fonction d'un
équilibre qui se fait et se modifie en permanence à
partir de facteurs chronologiques, sociaux, familiaux, culturels,
physiologiques, psychologiques, etc. Cet équilibre individuel n'est
possible que si l'environnement ne crée pas en permanence des
perturbations.
Par conséquent, la détermination d'un
âge, quel qu'il soit, masque les différences
interindividuelles. Ainsi un processus, comme « devenir vieux »,
est une transformation brutale. Etre vieux à l'âge « X
» occulte l'influence des conditions de vie et de travail sur
l'état de santé, le vieillissement et l'espérance de
vie.
Le vieillissement est l'évolution normale et
inévitable de l'individu dans le temps génétiquement
programmé. Il se traduit par la perte de capacités. C'est
aussi évoluer, changer, grandir et digérer les difficultés
pour pouvoir les dépasser.
Il ne faut pas nier le vieillissement, mais pas figer la
vieillesse non plus.
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