I.3. DEFINITION DES HYPOTHESES DE RECHERCHE
L'organisation d'une recherche autour d'hypothèses de
travail constitue le meilleur moyen de la mener avec ordre et rigueur sans
sacrifier pour autant l'esprit de découverte et de curiosité
propre à tout effort intellectuel digne de ce nom. Bien plus, un travail
ne peut être considéré comme une véritable recherche
s'il se structure autour d'une ou plusieurs hypothèses. Parce qu'elle
traduit par définition cet esprit de découverte qui
caractérise tout travail scientifique, fondée sur une
réflexion théorique et sur une connaissance préparatoire
du phénomène étudié, elle se présente comme
une présomption non gratuite portant sur le comportement des objets
réels étudiés. L'hypothèse procure à la
recherche un fil conducteur particulièrement efficace qui, à
partir du moment où elle est formulée, remplace la question de
recherche dans cette fonction, même si celle-ci doit rester
présente à l'esprit. (6)
Dans cet ordre d'idée, lorsque nous considérons
le mouvement d'entrée et de sortie des étudiants sur les
cités universitaires sans l'autorisation du comité de gestion des
oeuvres estudiantines, c'est-à-dire ces derniers sortent quand ils
veulent et peuvent rentrer quand ils veulent et en plus, d'autres sortent pour
toujours à l'insu des autorités chargées de la gestion de
ces dites cités.
Bien plus, le mode de vie des étudiants internes sur le
campus, considéré comme un champ de bataille où chaque
étudiant cherche à se défendre de ses propres efforts, en
l'occurrence le mauvais état de logis, les installations
hygiéniques en état de délabrement très
avancé, les chambres à coucher moins vastes avec un lit à
deux niveaux dont deux étudiants sur quatre dans la chambre, occupent un
lit ; manque des restaurants pour les internes sur le campus, manque de moyen
de transport pour la mobilité de ces derniers, manque de moyen pour
l'évacuation des ordures, manque des soins de santé pour les
internes, coupures
6Raymond QUIVY ET Luc VAN C, Manuel de recherche en
sciences sociales, 3èmeéd, Dunod, paris, 2006,
P.113
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intempestives du courant électrique et de l'eau non
avisées sur le campus, manque de la sécurité pour les
internes, la confusion entre les étudiants logés sur les
cités universitaires et les personnes qui n'étudient plus dans
des chambres sur les cités universitaires, manque de rigueur dans le
contrôle et le suivi relatif au paiement de frais de loyer.
Lorsque nous considérons, pour une fois de plus la
salubrité sur le campus et ses environs où les herbes folles se
dressent transformés en lieu d'aisance par les étudiants internes
qu'ils appellent « home 11 », sans tenir compte des conditions
hygiéniques ; les étudiants internes vivent dans un climat de
stress, n'étant même pas en mesure de revendiquer leurs droits
auprès de l'Etat ni encore moins des autorités
académiques.
Cet état de chose nous pousse à sortir de notre
silence au point de se demander quelle serait la responsabilité de
l'université de Lubumbashi dans la gestion des étudiants internes
?
A cet effet, nous pensons que la responsabilité de
l'Université de Lubumbashi dans la gestion des étudiants internes
serait d'assurer la sécurité et leur protection ; de veiller aux
conditions d'hygiène ; de veiller à l'efficacité de son
administration et adopter les politiques possibles en vue d'assurer une gestion
rationnelle des internes et enfin mettre à leur disposition des moyens
nécessaires qui pourraient les offrir un cadre de vie idéal. Mais
il semblerait que cette responsabilité n'est pas assurée.
Nous allons essayer de comprendre dans les détails si
l'université arrive à assurer réellement sa
responsabilité dans la gestion des internes.
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