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Déterminants de la perception des jeunes étudiants de l'agriculture au Bénin.

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par Armand Fréjuis AKPA
Université d'Abomey-Calavi - licence professionnelle 2014
  

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2- Jeunesse (capital humain) et développement

Les économistes se sont aperçus que les facteurs travail et capital étaient insuffisants pour rendre compte de la croissance du PIB. Ils décidèrent donc de s'interroger sur la notion de la théorie de la croissance. Ils sont parvenus à élaborer une nouvelle théorie (la théorie du capital humain) qui est susceptible de mieux expliquer la croissance économique enregistrée par différents pays. Mais depuis la découverte de la théorie, les avis des économistes ont été divers.

En effet, Becker fut l'un des premiers économistes à s'intéresser au capital humain. Son ouvrage « Human capital » paru en 1964, est généralement considéré comme l'un des ouvrages fondateurs de la théorie du capital humain. Becker adopte une démarche macroéconomique pour élaborer ensuite une théorie essentiellement microéconomique. Après lui suivra les économistes comme Eicher (1990), qui décompose la théorie du capital humain en deux composantes : c'est une théorie de la répartition des revenus, et une théorie de la demande d'éducation. Stiglitz appréhende le capital humain comme «l'ensemble des compétences et expériences accumulées qui ont pour effet de rendre les salariés plus productifs» (Bialès, 2008). Selon la Banque Mondiale, le capital humain est «l'ensemble des connaissances, compétences et données d'expérience que possèdent les individus et les rendent économiquement

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productifs»2. Le capital humain se définit donc «comme l'ensemble des capacités productives qu'un individu acquiert par l'accumulation de connaissances générales ou spécifiques, de savoir-faire» (Cacot et Rebouissoux, 2008).

Dans cette optique, le capital humain est l'ensemble des capacités physiques ou intellectuelles d'un individu ou d'un groupe d'individus favorisant la production d'un revenu. Ces capacités s'acquièrent notamment grâce à l'éducation. L'investissement en éducation améliorerait les capacités intellectuelles des individus qui seraient susceptible d'accroitre le capital humain rendant ainsi les individus plus productifs. Cette notion développée par Becker repose sur l'idée selon laquelle : «le travail qualifié serait assimilé à un capital dont les caractéristiques sont le niveau d'éducation, de formation et de qualification ». La théorie du capital humain part d'une série de faits ; dans les pays développés, le capital humain est le facteur de différenciation le plus important dans la concurrence internationale; il se réunit donc autour de l'éducation, de la formation professionnelle, des compétences, des qualifications et expériences déterminant une aptitude individuelle d'exercer une activité économique. Le concept met l'accent sur l'importance du facteur humain dans les économies basées sur les connaissances et les compétences. Cela laisse supposer que les connaissances et les aptitudes acquises par un individu en se formant accroissent ses chances sur le marché du travail d'où la nécessité d'appréhender la portée du capital humain et les atouts d'ordre économique.

A la suite d'Azariadis et Drazen (1990), « les économies dont le niveau d'éducation est insuffisant peuvent se trouver prises dans la trappe à pauvreté » (Gurgand, 2005) ; le savoir des sociétés étend donc les possibilités d'accumuler du revenu. L'idée sous-jacente à la théorie du capital humain serait de considérer l'éducation comme un investissement. L'investissement en capital humain procure des avantages, aux individus et aux entreprises et façon générale à la société. Le concept montre l'importance du facteur humain dans les économies où les connaissances et les compétences occupent une place centrale. On montre en effet, les pays dont le taux de croissance est élevé disposent d'un capital humain important. Les travaux de Denison (1961), ont montré que 23% de la croissance économique des Etats-Unis entre 1930-

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1960 était imputable à l'accroissement du capital humain, donc à l'éducation (Kassé, 2008). En outre de son effet positif sur le tissu économique, l'investissement en capital humain se traduit par des effets de diffusion au niveau de la société. Le capital humain représente en effet tout ce qui peut accroitre la productivité en plus du capital physique et du progrès technologique. Le stock de capital humain contribue à accroitre les compétences de l'individu et ainsi augmenter son rendement marginal. Tout effort économique envisagé en investissant dans le capital humain stimulera à priori la croissance par des gains de productivité induits. L'approche du capital humain met en exergue le rôle déterminant du facteur humain et du travail qualifié sur l'activité économique d'où l'importance du capital humain et les ambitions des pays sont de plus en plus orientées vers des investissements accrus en capital humain, donc en éducation et formation.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway