Paragraphe 2 : La revue de littérature
L'agriculture constitue pour bien de pays en Afrique au sud du
Sahara le principal pilier de l'économie et la principale source
d'emploi pour les populations. Mais sa croissance est bloquée par
différents facteurs qui font que le continent est un importateur net de
produits agricoles. Cette dépendance alimentaire vis-à-vis des
marchés extérieurs expose grandement
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le continent aux crises alimentaires, accentue la
pauvreté sur le continent et ne permet pas un développement du
secteur agricole.
1- Les efforts sur le développement agricole
L'agriculture est une ressource très importante pour
les pays africains en particulier une source d'emploi pour les populations, le
maintien et la relance de leur économie. Mais force est de constater que
cette activité reste encore à une étape peu
développée. Le poids économique de l'agriculture fait
d'elle, un secteur d'intervention prioritaire pour l'Etat et les Partenaires
Techniques et Financiers (PTF) (World Bank, 2008). C'est dans le souci de
développement de l'agriculture que les Chefs d'Etats et de Gouvernement
de l'Union Africaine se sont réunis à Maputo en 2003. Ils ont mis
au point dans ce cadre le PDDAA. Au cours de cette assise, les Chefs d'Etats
africains se sont engagés à consacrer au moins 10% des budgets de
fonctionnement de leur pays respectif au financement du secteur agricole. Pour
une mise en oeuvre effective du PDDAA dans la sous-région, les Etats de
la CEDEAO ont mis en place une politique agricole dénommée ECOWAP
dont l'objectif central est de contribuer de manière durable à la
satisfaction des besoins alimentaires de la population, au développement
économique et social et à la réduction de la
pauvreté dans les États membres. Cette politique a
été établie en janvier 2005.
Au Bénin, plusieurs politiques agricoles ont
été développées afin de relancer le secteur
agricole. Suite à la définition des OSD pour la période
2006 - 2011, le Bénin s'est doté en 2008 d'un PSRSA. Son objectif
global qui s'étale sur la période allant de 2008 à 2015,
est d'améliorer les performances de l'agriculture béninoise pour
la rendre capable d'assurer de façon durable la souveraineté
alimentaire de la population. Son objectif est aussi de contribuer au
développement économique et social du Bénin et à la
réduction de la pauvreté. Des analyses de simulations
réalisées sur la base des réalisations envisagées
dans le PSRSA ont montré qu'une mise en oeuvre effective du PSRSA
devrait aboutir à un taux de croissance moyen de 8,9% pour le PIB global
et de 14,3% pour le PIB agricole.
Sur le long terme, le Bénin a adopté sa
stratégie de développement dénommée Bénin
2025-ALAFIA qui fixe les orientations de développement du pays à
l'horizon 2025. Cette stratégie consacre une place importante au secteur
agricole considéré comme un des piliers de
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l'économie nationale. Les stratégies de
développement agricole figurent au premier plan des options
envisagées pour construire une économie forte et durable. Elles
préconisent une meilleure spécialisation régionale dans la
diversification de la production agricole. Cette stratégie devrait
transformer le Bénin en gros exportateur de produits agricoles à
l'horizon 2025. Et pour relever les défis majeurs auxquels l'agriculture
béninoise sera confrontée au cours des dix années à
venir, il a été mis au point la SCRP qui identifie deux axes
essentiels d'intervention présentés comme des enjeux
incontournables : l'amélioration de la productivité et de la
compétitivité du secteur agricole et la diversification des
exportations.
Le PAN pour contribuer au développement du secteur
agricole au Bénin a défini trois grands programmes qui
constituent l'essence majeure des actions qui ont concouru à la mise en
oeuvre de la PAN. Il s'agit du programme de restructuration des services
agricoles, du programme de réforme de la filière
cotonnière et du programme de restructuration des CARDER.
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