E) Les back-end right plans ou dispositifs à
droits en arrière
Cette pilule est apparue pour la première fois aux USA
en 1984, c'est une variante améliorée du dispositif à
titres privilégiés. Comme son modèle, elle se
déclenche lorsqu'un attaquant vient à détenir une
participation supérieure à un certain seuil statutaire. Les
back-end right sont des droit offerts aux actionnaires, qui rattachés
à des actions ordinaires peuvent être remboursés non plus
au prix le plus élevé payé par l'attaquant au cours des
douze derniers mois mais à un prix fixé statutairement
supérieur de 8% à 92% à celui du marché. Comme les
actions privilégiées, la détention de droits en
arrière permet de sortir de la société dans de bonnes
conditions tout en limitant le volume des titres apportés à
l'offre.
F) Les springing voting rights ou droits de vote
bondissants
Une société distribue à ses actionnaires
des actions auxquelles aucun droit de vote n'est rattaché. Toutefois une
clause statutaire leur permet de les récupérer sous certaines
conditions. Ainsi lorsqu'un raider vient à détenir un certain
pourcentage des actions à droit de vote de la société (en
général 30%), la pilule s'active et les actions retrouvent leurs
droits de vote .
L'intérêt d'une telle pilule est
d'entraîner la dilution de la participation du raider dans le total des
droits de vote et , dans la mesure où ce dernier souhaite obtenir le
contrôle de la société , de renchérir
considérablement le coût de son offre.
G) Les suicides poisons pills
C'est une clause statutaire qui vise à compromettre la
pérennité de la société en cas de changement de
contrôle consécutif à une OPA. Une telle disposition
contraint l'initiateur de l'offre à rembourser la totalité de la
dette de la société, généralement dans un
délai de trois mois après la prise de contrôle .
Une telle clause est toutefois préjudiciable aux
actionnaires restés fidèles à la société
puisqu'elle risque de mener cette dernière à la faillite dans le
cas où la société ne pourrait pas rembourser la
totalité de sa dette .
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