2. Définition des variables
Deux types de variables sont utilisées ici : une
variable endogène TXCPIB et quatre variables exogènes (INF,
FBCFPIB, PGF et TCOUV).
TXCPIB : C'est le taux de croissance de
chaque année sur toute la période indiquée en
considérant deux années consécutives.
INF : L'inflation se traduit par une
augmentation du niveau général des prix de façon durable,
C'est entre autre une perte du pouvoir d'achat de la monnaie.
FBCFPIB : La formation brute de capital fixe
est l'agrégat qui mesure, en comptabilité nationale,
l'investissement (acquisition de biens de production) en capital fixe des
différents agents économiques résidents.
PGF : La productivité globale des
facteurs est l'accroissement relatif de richesse (la "croissance") qui n'est
pas expliqué par l'accroissement d'un usage des facteurs de production,
le capital et le travail.
TCOUV : Le taux de couverture indique dans
quelle proportion les importations sont couvertes par les exportations,
3. Spécification du modèle
La méthode d'estimation choisie est l'approche de
cointégration par la méthode ARDL (ARDL approch of
cointegrating). Un modèle autorégressif à retards
distribués (ARDL) d'ordre p et q, noté ARDL (p, q)
régresse la variable dépendante p de ses propres retards et q
retards d'un ou plusieurs variables indépendantes
supplémentaires. Les variables explicatives multiples sont
autorisées à avoir différents ordres de retard. Les
modèles ARDL peuvent, entre autres, être utilisés pour
l'estimation et l'essai des relations de cointégration. Les principales
contributions dans ce domaine sont Pesaran et Shin (1999) et Pesaran, Shin et
Smith (1999). Toutefois il sera
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procédé à la vérification de la
significativité de chacune des variables et du modèle dans son
ensemble. Le choix du modèle se justifie par la présence de
variables stationnaires et non stationnaires à niveau dans notre
étude.
Fondamentalement, l'approche d'ARDL à
cointégration (Pesaran et al, 2001) consiste à estimer le
modèle correction d'erreur (EC) suivante :
? ( TXCPIB ) ? ? ? ? ?
? ( TXCPIB ) ? ? ? ? (
INF ) ? ? ? ? ( FBCFPIB ) ? ?
? ? ( PGF ) ?
t 0 i t ? i i t
? i i t ? i i t ?
i
i
|
?1 i?0
|
i?
|
0 i?0
|
p
?
|
ui?(TCOUV)t?i ??
(TXCPIB)t?1 ??2(INF)t?1
??3(FBCFPIB)t???
(PGF)t?1 ??5(TCOUV)
??t
|
0
i?
(1)
Où TXCPIB, INF, FBCFPIB, PGF et TCOUV sont
respectivement le taux de croissance du PIB, le taux d'inflation, la Formation
Brute de Capital Fixe en pourcentage du PIB, la Productivité Globale des
Facteurs et le taux de couverture, 0 est l'opérateur de
différence première et p est la optimale
longueur de retards.
Mais ce choix d'estimation dépend au préalable des
conditions suivantes :
Test de stationnarité :
Les variables sont intégrées d'ordre
différente I (0) et I (1),
Test de Cointégration :
Le test F est utilisé pour tester l'existence de la
relation à long terme. Lorsque la relation à long terme existe,
test F indique quelle variable doit être normalisée,
L'hypothèse nulle de non cointégration entre les variables dans
l'équation (1) est H0 : 51 = 52 = 53 = 54 = 55 = 0
contre l'hypothèse alternative H1 : 51 # 52 # 53 # 54 #
55 # 0. Le test consiste à des bornes de valeur critique, selon
que les variables sont I (0) ou I (1) ou un mélange des deux. Deux
ensembles de valeurs critiques sont générées que l'on se
réfère à la série I (1) et l'autre série
pour l'I (0).
Si la statistique de test F dépasse leurs valeurs
critiques respectives, il existe des preuves d'une relation à long terme
entre les variables indépendamment de l'ordre d'intégration des
variables. Si la statistique de test est inférieure à la valeur
critique, l'hypothèse nulle d'absence de cointégration est
acceptée.
S'il existe des preuves de la relation à long terme
(cointégration) des variables, le modèle à long terme
suivant est estimé :
(
i
TXCPIB) t = a1 +
EO1i(TXCPIB) t_i +
EO1i(INF)t_i +
E 21i(FBCFPIB
)t_i + E
ço1i(PGF) t
_
+Eß1(TCOUV)t_i
+ut
0
i=
Les ordres des retards dans le modèle ARDL sont
sélectionnés par le critère d'information Akaike (aic).
Ainsi, la spécification ARDL de la dynamique à court terme peut
être obtenue en construisant un modèle de correction d'erreur
(MCE) de la forme suivante :
p p p
p p
(3)
?(TXCPIB)t ? ?2
?2i?(
t?
TXCPIB)
??2i?(INF)t??
?2i
?(FBCFPIB) ?
t ? i
? ? ? ( PGF ) ? ? u ? (
TCOUV ) ? ? MCE ? ?
2 i t ? i 2 i t
? i t ? 1 t
i?
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i
Où MCEt-1 est le terme de correction d'erreur,
définie comme :
(4)
Tous les coefficients de l'équation à court
terme sont des coefficients relatifs à la dynamique de court terme de la
convergence vers l'équilibre et yr du modèle représente la
vitesse d'ajustement.
Ainsi, à partir du Bound Test de Pesaran, Shin et Smith
(2001), la mesure de l'inflation, de la Formation Brute de Capital Fixe, de la
Productivité Globale des Facteurs et du taux de couverture est
relativement importante dans la comptabilisation des fluctuations du taux de
croissance économique. Cela signifie que nous pouvons estimer l'ampleur
et la persistance du taux de croissance économique à la variation
de ces variables.
Section 2 : Analyse des résultats et
recommandations
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