Les déterminants de la croissance économique au Sénégal.( Télécharger le fichier original )par Oumar DIOUF Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 2 en Méthodes Statistiques et Econométriques 2013 |
Chapitre 3 : Etude économétrique des déterminants de la croissance économique du SénégalL'étude économétrique permet d'estimer et de tester le modèle économique choisi pour mesurer la croissance économique d'un pays. Généralement, la croissance économique est mesurée par le taux de croissance du PIB qui est le rapport entre la variation relative du PIB d'une année à l'autre et la valeur du PIB de l'année antérieure. Plusieurs variables peuvent être utilisées pour expliquer la croissance économique. Dans le cadre de cette présente étude, les variables choisies pour expliquer la croissance économique au Sénégal sont : le taux d'inflation (INF), la Formation Brute de Capital Fixe en pourcentage du PIB (FBCFPIB), le taux de couverture (TCOUV), et la Productivité Globale des Facteurs (PGF). L'objectif de ce chapitre est d'analyser les déterminants de la croissance économique au Sénégal. Notre travail se base sur la nécessité de comprendre comment par un ensemble d'actions le Sénégal peut avoir une croissance économique durable et soutenue dans le but de se libérer de l'ornière de la pauvreté. Notre objectif général peut être scindé en deux objectifs spécifiques : - Identifier les facteurs déterminants de la croissance au Sénégal ; - Analyser leurs effets à travers une analyse économétrique. Partant de ces objectifs, les hypothèses suivantes sont posées : H1 : L'investissement a un impact positif sur la croissance économique. H2 : L'inflation a un effet négatif à court terme et positif à long terme. H3 : Le taux de couverture agit positivement sur la croissance économique du Sénégal. H4 : La productivité globale des facteurs agit positivement sur la croissance économique du Sénégal. Ce chapitre aborde d'abord la méthodologie à adopter en analysant et en définissant les données avant de procéder à la spécification du modèle, ensuite effectuer les tests et les résultats puis analyser et valider les hypothèses et enfin faire des recommandations et suggestions. Page 52 Section 1 : MéthodologieGénéralement, la croissance est mesurée par le PIB. En ce qui concerne l'inflation, l'indicateur utilisé est le taux d'inflation. La formation brute de capital fixe est utilisée en pourcentage du PIB, la Productivité Globale des Facteurs utilisé en quantité de travail et de capital et le degré d'ouverture est mesuré par le taux de couverture. Ici, on n'utilisera pas le logarithme naturel car toutes les valeurs sont inférieures à un. 1. Analyse des donnéesLes données de l'étude sont obtenues à partir de la base de données de la banque mondiale et la base de données du site « www.conference-board.org ». Elles couvrent la période de 1980 à 2013. Ces données ont fait l'objet d'une observation détaillée à travers différentes méthodes d'analyse avec l'aide du logiciel Stata version 13 et XLSTAT (compléments de Microsoft Excel). Les données du taux de croissance du PIB, du taux d'inflation, de la formation brute de capitale fixe en pourcentage du PIB sont directement obtenues à partir de la base de données de la banque mondiale. Par contre le taux de couverture est obtenu par calcul à partir de la valeur des exportations et des importations en unités de devises locales constantes (Banque mondiale). Les données de la productivité globale des facteurs sont disponibles que pour la période 1990-2013 à partir du site www.conference-board.org. Mais avec l'aide de XLSTAT, une estimation sur les valeurs manquantes est faite pour obtenir les données de 1980-1989 par la méthode d'imputation multiple. L'observation des nuages de points n'a montré aucunes valeurs aberrantes pour le taux de croissance du PIB, la formation brute de capital fixe en pourcentage du PIB, le taux de couverture et la productivité globale de facteurs. A l'exception du taux d'inflation qui montre une valeur qui s'écarte totalement du nuage des points. Elle s'agit du taux d'inflation de 1994 (32%). Etant une valeur aberrante majeure, elle est remplacé par la moyenne des deux années qui l'entourent (1993-1995) pour rendre muette l'effet d'inflation. Le tableau ci-dessous est celui résumant les statistiques descriptives : Page 53
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