SECTION II : INFLUENCE DES POLITIQUES DE REMUNERATION
SUR LA GESTION DU TEMPS DE TRAVAIL PAR LES EMPLOYES
La rémunération est l'un des moyens qu'une
organisation possède pour retenir ses meilleurs éléments
et attirer de nouveaux candidats à joindre ses effectifs. Elle permet
ainsi à l'organisation de répondre aux missions de base de la
fonction RH et d'atteindre ses objectifs. De ce fait, pour que la
rémunération devienne un moyen de gestion, les stratégies
de rémunération doivent être cohérentes avec les
objectifs organisationnels. Ces stratégies pour être efficaces,
doivent mettre l'accent sur la satisfaction individuelle des employés.
C'est ainsi qu'on parle d'incitations monétaires qui, englobent l'aspect
variable du salaire en mettant en place des méthodes de
récompenses individuelles visant à motiver les employés
dans leur travail.
46
I. INCITATION MONETAIRE ET LUTTE CONTRE LA FLANERIE
DES SALARIES
A. LES CAUSES DE LA FLANERIE DES SALARIES
La flânerie est un problème majeur de tout temps
pour les entreprises. On distingue la flânerie « naturelle » et
la flânerie « systématique » (TAYLOR 1971). Pour la
première citée, il s'agit de l'instinct naturel et de la tendance
de tous les hommes à « se la couler douce ». il est certain
que l'homme moyen dans tous les actes de la vie a tendance à travailler
à une allure lente et facile et que, ce n'est qu'après de
nombreuses réflexions de sa part ou à cause de l'exemple des
autres, de sa conscience, ou d'une pression extérieures qu'il se
décide à adopter une allure un peu plus rapide. La seconde quant
à elle renvoie aux réflexions plus complexes émanant des
relations des hommes avec les autres. Ainsi, on pose une question comme un
exemple de ce type de flânerie, « pourquoi travaillerais-je dur pour
gagner la même paie que mon paresseux voisin qui ne produit que
moitié que moi ? ».
A travers l'organisation scientifique du travail (OST), TAYLOR
a essayé de résoudre le problème de a flânerie des
salariés. Dans son ouvrage traduit en français en 1971 par LUC
MAURY, « la direction scientifique des entreprises », l'auteur nous
montre qu'il ya deux causes à la flânerie. Premièrement,
les ouvriers croient à tort que l'augmentation de la production entraine
le chômage. Raison pour laquelle ils flânent pour se
défendre contre ce malheur. Deuxièmement, les ouvriers sont
incités à flâner, non seulement par penchant naturel
à la paresse, mais surtout parce qu'ils ont constaté que, chaque
fois qu'ils augmentaient leur rythme de travail, leurs patrons s'arrangeaient
pour ne pas augmenter leurs salaires.
|