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Les obstacles au développement liés au système éducatif national. Cas de l'université pédagogique nationale(UPN).

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par Deltard Risasi Ongondjo
Universite Catholique du Congo (UCC) - Diplome Spècial en Economie et Dèveloppement 2015
  

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1.3.4 Réseaux du système éducatif

En coopération étroite avec l'Église Catholique, à qui l'État colonial avait confié le quasi-monopole de la formation scolaire, le Congo indépendant avait rapidement construit un réseau scolaire qui avait permis à la plupart des enfants de recevoir une éducation gratuite. Cependant, en 1974, le pouvoir mobutisme, qui visait à contrôler l'ensemble de la société, étatisa toutes les écoles confessionnelles.

Sans le personnel ecclésiastique et l'apport financier des Églises, tout le système risquait de s'écrouler, d'autant plus que la chute du prix du cuivre annonçait une crise économique sans précédent. Le chef de l'État entama alors des négociations avec l'Église pour essayer de la persuader de poursuivre la collaboration dans le cadre de l'enseignement étatisé. Celles-ci aboutirent en 1977 à la signature de la Convention de gestion des écoles nationales entre l'État et les Églises, qui fondèrent une fragile paix scolaire.

Le secteur éducatif public se divisa alors en quatre réseaux : le non conventionné, les conventionnés catholiques, kimbanguistes, et protestants. Ce découpage a abouti à une sorte de quadruple administration et à une organisation très complexe. Ces quatre réseaux étaient soumis aux exigences : de l'application d'un programme national unique à toutes les écoles, du contrôle administratif et pédagogique de tous les établissements scolaires par une inspection d'Etat et de l'examen d'Etat sanctionnant la fin des études secondaires. Entre temps, l'État ne construisant déjà plus de nouveaux établissements et n'entretenant pas non plus ceux en fonctionnement, les parents ont commencé à payer des frais d'intervention ponctuels afin de financer certains travaux. En 1975, les comités de parents furent institués au sein des écoles pour encadrer la participation financière des usagers. Suite aux politiques d'ajustements structurels imposées par les institutions financières internationales, la part des dépenses publiques consacrée à l'éducation a chuté et le statut du corps enseignant est frappe de plein fouet.

Conscients de l'essoufflement des parents, les évêques congolais ont décidé, en 2004, de mettre fin à ce système dans leur réseau. Le ministère de l'Éducation a emboîté le pas et a étendu l'interdiction de la prime de motivation des enseignants à l'ensemble du secteur éducatif public. Néanmoins, le gouvernement n'ayant rien

prévu pour compenser le manque à gagner, cette mesure populiste n'a jamais été respectée. Elle a eu pour effet de déclencher une crise scolaire chronique et une grande polémique autour des frais scolaires, à laquelle ont également pris part les partenaires du développement, de retour depuis l'instauration du gouvernement de transition, en 2003. En 2006 fut élu démocratiquement un nouveau gouvernement, qui a formellement placé l'éducation parmi ses cinq priorités. Cependant, les enfants et les parents attendent toujours qu'il réalise ses promesses...

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