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Les obstacles au développement liés au système éducatif national. Cas de l'université pédagogique nationale(UPN).

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par Deltard Risasi Ongondjo
Universite Catholique du Congo (UCC) - Diplome Spècial en Economie et Dèveloppement 2015
  

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1.3.4 Loi - cadre de l'enseignement

Promulguée le 23 septembre 1986, la loi-cadre n°86-005 exige ait une gestion rationnelle du système éducatif national congolais. On arriva alors à la consécration de la souveraineté de l'Etat sur l'ensemble du système éducatif, à la détermination des droits et des devoirs des parents, des élèves et du personnel enseignant. Ainsi, seul l'Etat a le monopole de la création des établissements de l'enseignement supérieur et universitaire. Dans son article 3, on vise la formation harmonieuse du Congolais, responsable et capable de se prendre et de prendre les autres en charge afin de garantir le développement national. L'article 5 proscrit la discrimination ethnique et raciale pour promouvoir un enseignement ouvert à toutes les couches sociales. Ni la différence de sexe, ni celle basée sur les conditions sociales ou les opinions religieuses ne peut constituer un obstacle pour le libre accès à l'université et à l'enseignement supérieur. Sont exigés le respect de la valeur éthique des programmes et des pratiques scolaire ainsi que la valeur morale et professionnelle du cadre scientifique et académique. L'article 31 soutient les statuts des universités et des instituts supérieurs : personnes morales de droit public à caractère scientifique qui jouissent d'une autonomie de gestion et dispose chacun d'un patrimoine spécifique (article 78).

En 1987, cette loi-cadre fut accompagnée par les études de la Banque mondiale sur la rationalisation de l'enseignement supérieur et universitaire (PRESU). On vise une formation capable de répondre aux exigences de l'économie nationale, une utilisation maximale et efficace des ressources limitées allouées à l'enseignement par un assainissement rationnel, la promotion d'un enseignement de qualité par les normes et les méthodes appropriées. Malheureusement, les

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pillages et l'arrêt des cours (1992-1993) constituèrent une perturbation pour la mise en oeuvre du PRESU.

1.3.5 L'économie du système éducatif

Les fonctions économiques de système éducatif n'ont jamais été évaluées à leur juste valeur. « Dans un système productiviste où les raisonnements de dirigeants sont coincés dans les calculs de rentabilité immédiate, on insiste plus sur les coûts de l'éducation, dédaigneusement classés dans les rangs des dépenses sociales improductives sur lesquelles on s'acharne à opérer des coupes chaque fois que les ajusteurs adviennent pour imposer des mesures atones d'austérité mortelle30 ».

En RDC, pendant le triste moment du rigorisme, on a observé un fort désengagement de l'Etat dans le financement du système éducatif. Le Père Ekwa noté ainsi que « de 1980 à 1988, la part des dépenses de l'éducation est tombée de 24,2 à 9,6% dans les dépenses courantes de l'Etat. La proportion des dépenses effectivement liquidée s'est sans doute, encore pour leur apprendre31»

On ne le souligne jamais assez, l'émergence des Nations non occidentale est essentiellement liée à leurs systèmes éducatifs respectifs. Ce ne sont ni les financements extérieurs, ni les ressources naturelles, ni les aides sous toutes les formes, encore moins les croyances religieuses qui font la grandeur des Nations. Quand bien même ces éléments peuvent constituer des atouts, ceux-ci ne pourront booster la prospérité que dans la mesure où des intelligences avisées, parce que formées, les auront transformées en opportunités concrètes.

Il est établi que des pays naturellement dépourvus de ressources, comme le japon ou la Corée du sud, sont devenus riches et prospères grâce aux cerveaux de leurs citoyens, tandis que des pays scandaleusement pourvus par la nature, comme la République démocratique du Congo, vivent tout aussi scandaleusement dans la pauvreté et la misère, faute de matières grises utiles.

Comme on le voit, même si on le relève que rarement, les performances économiques des nations sont fonction des politiques

30BONGELI. E. Education en République Démocratique du Congo. Paris. Edition, l' Harmattan, 2015, p 29

31Père EKWA M. L'école trahie. Edition CADICEC, 2004, p 55

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éducatives, tant il est établi que c'est l'homme qui crée des richesses grâce aux savoir-faire acquis par l'éducation sous plusieurs formes

Par l'éducation, l'homme acquiert des compétences utiles pour la production des biens et services utiles et vendables, sources de prospérité individuelle et collective.

L'éducation constitue donc l'investissement le plus sûr en l'homme dont le cerveau recèle des capacités diversifiées et insondables. Le Nobel d'économie, Théodore Schultz insiste, parmi les facteurs d'investissements productifs « sur l'acquisition des compétences et de connaissances en les qualifiant d'investissements dans le capital humain. Les économistes considèrent que les moyens affectés au capital matériel constituent, non une consommation, mais un investissement rémunéré par un rendement futur. Pour Schutz, il fallait avoir une vision similaire des dépenses consacrées aux humains. Il jugeait que la croissance impressionnante des gains des travailleurs des pays industrialisés tenait, pour une large part, à l'essor du capital humain et que l'insuffisance des investissements dans les personnes constituait une entrave au progrès des pays démunis32».

Il est donc irresponsable de considérer les dépenses en éducation comme des pertes, comme le font les IFI (Institut Financières Internationales), qui n'hésitent pas à les tailler, chaque fois qu'elles livrent mortellement à d'épuisantes, irrationnelles et mortelles politiques et autres mesures d'austérité budgétaires.

Les dépenses d'éducation sont à ranger dans le registre des pertes productives, car les bénéfices engrangés en termes d'organisation, de production et de productivité des biens et services, d'innovation créatrice d'opportunités, d'emploi, de bien-être, de prospérités individuelle et collective et, donc le paix sociale sont réels. L'ignorance, quand on l'entretien, emmène toujours à la fragilité, si pas à la disparition des Nation

32DWIGHT H, Perkins, RADELET Steven et LINDAUER David L. Economie du développement. Paris-Bruxelles. Edition. Nouveaux Horizons-De Boek, 2011, p 322

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo