L'humidité relative exprime le pourcentage de vapeur
d'eau contenu dans l'air et la capacité d'absorption de ce dernier
à une température donnée. Elle varie en fonction de la
température et constitue un indicateur de la saturation de l'air. Dans
la forêt communautaire de Kandia, l'humidité relative se
caractérise par une forte oscillation entre la saison sèche et
celle des pluies. Elle est plus forte durant le maximum des
précipitations qui se déroulent au mois d'août et de
septembre. Cette période coïncide à une saturation de l'air
en vapeur d'eau accompagnée de températures relativement basses.
Le vent qui domine est la mousson venue du sud. Par contre, le minimum de
l'humidité se déroule pendant les périodes de forte
chaleur durant la saison sèche où la demande évaporatoire
est très importante dans la zone à cause de l'ensoleillement.
Cette situation est caractéristique des zones tropicales qui sont
marquées par de fortes températures durant presque toute
l'année. Nous allons voir l'évolution de cette variable durant
les années passées.
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Graphique 6 : Evolution de l'humidité
relative en pourcentage à la station de Vélingara de 1995
à 2010
![](tude-des-facteurs-de-degradation-de-la-fort-communautaire-de-Kandia-dans-le-departement-de-Ve16.png)
Humidité relative en %
40
70
60
50
30
20
10
0
Années
Source : d'après les données de
l'A.N.A.M.S
Au cours de ces années, l'humidité
relative à la station de Vélingara se particularise par une
variation peu importante en comparaison avec celle de la température. On
remarque que les écarts annuels sont relativement faibles dans
l'ensemble et qu'il y'a aussi des valeurs qui se répètent dans le
temps. Par exemple nous avons un taux de 57% en 2007 et 2008 d'une part, et de
62% en 1995,1996, 2003 et en 2010 d'autre part. Toutefois, deux années
se dégagent du reste avec deux minimas en 2000 et 2009
dont les valeurs sont respectivement de 48 et 45%. On a donc une
évolution de l'humidité relative qui ne reflète pas celle
des précipitations. C'est ce qui nous permet de prendre en compte le
rôle de la température et de la vitesse du vent pour mieux cerner
ce paramètre.
L'analyse de cette évolution montre que la
situation est à la baisse de 2005 jusqu'en 2010 où i
l y'a eu une légère hausse du taux d'humidité.
Ainsi la diminution du pourcentage de vapeur d'eau contenu dans l'air rend
celui-ci plus chaud et sec augmentant de ce fait le taux
d'évapotranspiration du couvert végétal.
Au total les taux d'humidité
enregistrés au cours de ces années dépassent les 50% de
vapeur (moyenne de 57%) contenue dans l'air. Cependant, les écarts
journaliers peuvent être très importants à
cause de l'ensoleillement diurne.
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La station de Vélingara est soumise à des
conditions climatiques qui sont fluctuantes au fil
des années rendant ainsi les ressources naturelles
plus vulnérables et plus particulièrement les paysages
végétaux. On peut parler de péjoration des conditions
climatiques qui rend plus vulnérable le couvert végétal
notamment en le fragilisant. Mais les agents d'érosion sont
également peuvent avoir des effets néfastes pour la
végétation.
3. Le rôle des agents d'érosion dans le
processus de dégradation du couvert végétal
Parmi les agents dotés d'un pouvoir
érosif, il y'a le vent et l'eau, qui dans certaines conditions
constituent des facteurs compétents dans la
mobilisation des particules de matières organiques utiles au sol.