L'évapotranspiration désigne le
phénomène de transfert de l'eau de l'espace souterrain à
l'espace aérien (Dupriez et Leener, 1990). Elle peut aussi être
définie comme une déperdition biologique et physique du sol et
des végétaux en va peur, en gros du monde vivant. Autrement dit,
c'est l'ensemble des pertes d'eau subies par les sols et les
végétaux. Dans cette étude, il s'agit des pertes d'eau
subies par le couvert végétal. C'est un phénomène
fortement influencé par la température. Le
phénomène évaporatoire est très important dans la
communauté rurale de Kandia à cause des fortes
températures durant surtout la saison sèche. Cette situation ne
joue pas en faveur de la végétation car celle-ci est soumise
à une adaptation qui nécessite de développer des
stratégies face à la sévérité des conditions
climatiques de la zone. La tropicalité est très accentuée
puisque la région ne bénéficie pas de l'influence de
l'alizé maritime pour adoucir les températures. Les moyennes
annuelles dépassent les 300mm à la station de Vélingara
(voir graphique 4).
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Graphique 4 : Courbe d'évolution de
l'évaporation à la station de Vélingara de 1995 à
2007
390
380
370
360
350
340
330
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
2007
Evaporation(mm)
Source : d'après les données de
l'A.N.A.M.S
L'analyse des données de l'évaporation à
la station de Vélingara montre une évolution qui est à
l'image de celle des précipitations. On observe des années de
forte évaporation et d'autres qui le sont moins. La moyenne de la
série est de 368mm. Si on compare ce chiffre au reste de la
série, on se rend compte que le minimum de l'évaporation commence
avec 341mm qui correspond à l'année 2003 où la
pluviométrie a atteint un total de 1150mm. Quant au maximum de
l'évaporation, c'est en 1995 qu'il a été enregistré
à la station de Vélingara et pourtant on constate que cette
année est déficitaire en termes de précipitations
estimées à
769mm. Dés lors on est tenté de s'interroger
sur les facteurs qui influencent l'évaporation.
En effet, il s'agit essentiellement de la température
enregistrée durant l'année surtout en saison sèche et la
quantité totale d'eau tombée. Donc plus la température est
élevée, plus la demande évaporatoire est forte d'une part
et plus le volume de pluies est important, moins la quantité d'eau
restituée à la nature est importante, d'autre part. On estime que
l'évaporation restitue plus de 60% de l'eau de pluie à
l'atmosphère pendant les années à excédent
pluviométrique et jusqu'à 100% durant les années
déficitaires. C'est ce qui explique que les années au cours
desquelles la pluviométrie est excédentaire, il y'a une
évaporation moins
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importante. La compréhension du phénomène
nécessite de prendre en compte la température et les
précipitations enregistrées. Ainsi dans le massif forestier de la
C.R de Kandia, le phénomène varie d'une année à
l'autre en fonction de ces paramètres. Mais analysons
l'évaporation durant les mois les plus chauds de l'année pour
voir l'évolution qui en résultera.
Graphique 4 : Evolution de
l'évaporation bac moyenne mensuelle durant les mois de mars, d'avril et
de mai pour la période 95-2007 à la station de
Vélingara
19
17
15
13
11
9
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
2007
Mars Avril Mai
Source : d'après les données de
l'A.N.A.M.S
Le graphique indique l'évolution des moyennes
mensuelles de l'évaporation des mois les plus chauds de l'année.
Ainsi, on remarque plusieurs points d'intersection entre les différentes
courbes qui indiquent les mêmes quantités d'évaporation
enregistrées au cours des années. A titre d'exemple, on peut
noter qu'en 1995 l'on a enregistré durant les mois de mars et de mai les
mêmes quantités d'eau évaporée. C'est aussi ce qui
s'est passé en 1997 concernant les mois d'avril et mai. En outre, le
minimum de l'évaporation s'est déroulé au courant du mois
de mai où l'air commence à devenir humide sous l'effet de la
mousson, vent responsable de la pluie.
Par contre, le pic de l'évaporation à la
station de Vélingara correspond au mois d'avril 2002 où l'on a
enregistré une moyenne mensuelle de 17mm. D'ailleurs, il faut dire que
ce mois est celui où le phénomène évaporatoire est
le plus fort avec une moyenne qui tourne autour de 13.38 alors que les mois de
mars et mai enregistrent respectivement 11.38 et 11.61 durant la même
période. Cette situation s'explique par le fait que le mois d'avril est
le mois le plus
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chaud avec les fortes températures qui dépassent
parfois 40°c. En fait, le mois d'avril se trouve au milieu de la saison
sèche avec ces fortes températures alors que le mois de mars
correspond à une période relativement fraiche et en ce qui
concerne, le mois de mai, c'est le début progressif de l'installation de
l'hivernage.
Au total à l'instar des autres éléments
du climat dans le département de Vélingara, l'évolution de
l'évaporation durant les mois de mars, avril et mai reste
caractérisée par une variation dans le temps. C'est un
phénomène qui reste tributaire de la température.
D'ailleurs c'est ce qui va nous permettre d'intégrer la
température dans les analyses.