La liberté des associés dans la gestion de la société par actions simplifiées.( Télécharger le fichier original )par apollinaire mboupda universite de yaounde 2 soa - master en droit des affaires et des entreprises 2014 |
Paragraphe2 : les implications liées àl'exercice du droit de vote
53 La gestion de la société par actions simplifiée en droit OHADA l'occasion de souligner s'agissant de la société par actions simplifiée que même lorsque l'associé est menacé d'exclusion ,il a le droit de participer au vote concernant son propre sort.
54 La gestion de la société par actions simplifiée en droit OHADA participer aux assemblées par l'inscription des actions au nom de l' actionnaire.au jour de l'assembléegénérale dans les comptes de titre nominatifs tenus par la société. Mais ce texte est inapplicable a la SAS.il faudra également prendre en compte la situation des indivisaires. Tous les copropriétaires d'actions indivis devront être convoqués lorsque leurs droits sont constatés par une inscription nominative sur les registres de la société. Les statuts doivent prévoir qu'ils doivent être représentés par l'un deux ou un mandataire unique. Dans la mêmemouvance, il est aussi important de clarifier la situation de l'usufruitier et du nue propriétaire. Les deux ayant des droits sur une action, la question s'est toujours posé de savoir qui doit prendre part à l'assemblée ? Dans la société par actions simplifiée le problème se posera sans doute. Il est préférable que les statuts optent pour la voie législative pour juguler les risques de conflits. 176. En effet, selon la loi, chacun prend part à l'assemblée en fonction de ses intérêts. C'est ainsi que l'usufruitier prend régulièrement part aux assemblée visant l'approbation des comptes et l'affectation des résultats. Le nue propriétaire a droit de vote lorsque la décision concerne la modification des statuts ou une décision affectant le titre. C'est donc cette solution qui est souhaitable dans la SAS. 55 La gestion de la société par actions simplifiée en droit OHADA CONCLUSION CHAPITRE 2 177. Parvenu au terme de ce chapitre qui avait pour objectif de démontrer la souplesse qui caractérise l'organisation du pouvoir délibérant dans la SAS, force est de constater que celle-ci englobe bien des aspects. Notamment la forme de prises de décisions qui s'étend à l'information des associés, et les modalités de consultation de ces derniers. Cette souplesse renferme aussi les conditions dans lesquelles, les décisions sont prises. A savoir les règles de quorum et de majorité. Le constat est que, cette liberté peut s'avérer nocive sur la pertinence du pouvoir délibérant en ceci qu elle peut traduire des empiètements et même des privations a l'instar du droit à l'information et le droit des votes de associés. Que retenir au demeurant de l'organisation de la gestion de la SAS ? 56 La gestion de la société par actions simplifiée en droit OHADA CONCLUSION PREMIERE PARTIE 178. Comment organise t on la gestion sociale dans la SAS ? Telle est la question a la quelle, la première partie de notre travail se proposait de répondre. Il ressort de l'analyse précédente que l'organisation de celle-ci, offre des possibilités infinies aux associés mise à part quelques interventions du législateur. Hormis la désignation du président, le seul organe imposé par la loi, les associés doivent de manière autonome et sans référence n'a aucune norme supplétive, déterminé dans les statuts, les organes de direction et leurs pouvoirs. Ils auront à définir les conditions dans lesquelles, la société sera dirigée. Cette liberté s'étend à l'organisation des pouvoirs de la collectivité des associés. Pour ce qui est des modalités de prise de décisions et des conditions dans lesquelles, celles-ci sont prises. Les implications seront donc énormes en cas de rédaction imprécise ou d'absence de dispositions statutaires tant sur le pouvoir de direction et sur le pouvoir délibérant. Ainsi, le blocage du fonctionnement de la société pourrait êtreinévitable. |
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