1.2.4. Institutions et vie politique
En 2001, Laurent Désiré Kabila est
assassiné. Son fils, Joseph Kabila, lui succède. Il profite de sa
prise de fonction pour appeler à des négociations
multilatérales pour la paix, afin de mettre fin à la guerre. En
février 2001, un accord de paix est signé entre Kabila, le Rwanda
et l'Ouganda, suivi de l'apparent retrait des troupes étrangères.
Les troupes de maintien de la paix de l'ONU, MONUC arrivent en avril.
Le conflit éclate à nouveau en janvier 2002
à la suite d'affrontements entre des groupes ethniques dans le Nord-est
; l'Ouganda et le Rwanda mettent alors fin au retrait de leurs troupes et en
envoient de nouvelles. Des négociations entre Kabila et les chefs
rebelles aboutissent à la signature d'un accord de paix par lequel
Kabila devra désormais partager le pouvoir avec les anciens rebelles. En
juin 2003, l'armée rwandaise est la seule de toutes les armées
étrangères à ne pas s'être retirée du
Congo.
L'essentiel du conflit était centré sur la prise
de contrôle des importantes ressources naturelles du pays, qui incluent
les diamants, le cuivre, le zinc, et le coltan.
Un gouvernement de transition est établi jusqu'aux
résultats des élections. Une constitution est approuvée
par les électeurs, et le 30 juillet 2006, les premières
élections multipartites du Congo depuis son indépendance en 196O
se tiennent:
Joseph Kabila obtient 44% des voix,
Son opposant, Jean-Pierre Bemba, 20%.
Les résultats de l'élection sont
contestés et cela se transforme en une lutte frontale entre les
partisans des deux partis dans les rues de la capitale, Kinshasa, du 20 au 22
août 2oo6. Seize personnes sont tuées avant que la police et les
troupes MONUC de l'ONU reprennent le contrôle de la ville.
Une nouvelle élection a eu lieu le 29 octobre 2006, et
Kabila remporte 58% des voix. Bien que tous les observateurs neutres se
félicitent de ces élections, Bemba fait plusieurs
déclarations publiques dénonçant des
irrégularités dans les élections.
Le 06 décembre 2006, Joseph Kabila prête serment
comme Président et le Gouvernement de transition prend fin.
La fragilité du nouveau gouvernement a permis
l'installation d'affrontements répétés et de violations
des Droits de l'Homme.
Dans l'affrontement se déroulant actuellement dans la
région du Kivu. Les Forces Démocratiques pour la
Libération du Rwanda (FDLR) continuent de menacer la frontière
rwandaise et le Banyarwanda: le Rwanda soutient les rebelle du RCD-Goma
(Rassemblement Congolais pour la Démocratie) contre Kinshasa; et une
offensive rebelle ayant fin octobre 2008 a causé une crise de
réfugiés à l'Ituri, où les forces de MONUC se sont
révélées incapables dei maîtriser les nombreuses
milices et groupes à I' origine du conflit d'Ituri.
Dans le Nord-est, la LRA de Joseph Kony (Lord,
Résistance Army, l`armée de résistance du Seigneur), s'est
déplacée depuis leur base originelle en Ouganda (où ils
ont mené une rébellion pendant 20 ans) ou au sud-soudan, jusqu'en
République démocratique du Congo, en 2005, et a établi des
campements dans le parc National de Garamba.
Dans le Nord du Katanga, les Maï-Maï
créés par Laurent Kabila ont échappé au
contrôle de Kinshasa.
Actuellement, l'ONU maintient la présence de militaires
de différents pays dans le cadre de la MONUC (puis MONUSCO depuis
juillet 2010) mais plusieurs dissidences et révoltes persistent et de
nombreuses violences continuent. Dans la nuit du 4 au 5 novembre 2013, I
`armée congolaise a chassé les rebelles du M23 des
dernières positions qu'ils occupaient dans les montagnes du Nord-Kivu,
à la frontière du Rwanda et de I `Ouganda.
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