Chapitre III : Etat sanitaire
III.1. Pathologies bactériennes :
III.1.1. Colibacillose :
Les Colibacilles (Escherichia coli) sont des
hôtes normaux de la flore intestinale de nombreuses espèces
animales. Cependant, certaines souches peuvent représenter un des agents
étiologiques les plus importants de troubles intestinaux chez les
animaux. Chez le lapin, la richesse de la flore colibacillaire est
limitée : moins de 104-105 ufc d'Escherichia coli/g de contenu
caecal ; certains lapins n'hébergeant pas d'Escherichia coli.
Par contre, tout dérèglement digestif peut se traduire par
une sévère colidysbactériose, à savoir une forte
élévation de la flore colibacillaire saprophyte jusqu'à
108-109 ufc d'Escherichia coli/g de contenu caecal. Les
Escherichia coli responsables de diarrhées primaires ont
été classés dans au moins cinq catégories. Les
Escherichia coli pathogènes du lapin appartiennent au pathovar
EPEC (entéropathogenic Escherichia coli). Ces colibacilles
entéropathogènes du lapin (REPEC) sont comparables aux EPEC
humains. Ils s'attachent à la muqueuse intestinale et provoquent des
lésions spécifiques d'attachement/effacement au niveau de la
bordure en brosse des entérocytes (effacement des
microvillosités). Ils ne produisent pas d'entérotoxines
thermostables ou thermolabiles connues et ne sont pas entéro-invasives
(Licolis, 2010).
Les travaux effectués par Bouguerroumi A et Boumahdi H
(2006), à Ain Taya (Alger) sur des lapins de race locale
algérienne, montrent que le taux de mortalité liée la
colibacillose est approximativement 36,11 %. Ce pourcentage
s'élève en particulier chez les lapereaux d'engraissement.
Alors que les travaux effectués par Belgacem (2012) au
Laboratoire de microbiologie de l'Ecole Nationale Supérieure
Vétérinaire d'Alger sur 12 lapins suspects, concernant les 8
prélèvements étudiés pour une suspicion de
colibacillose sur l'ensemble des échantillons
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Chapitre III Partie bibliographique
analysés, 4 ont montré la présence de
colibacillose par la présence de germe sur le foie. Ce nombre laisse
apparaitre un taux de 22,22% de colibacillose parmi les 12 cas
testés.
III.1.2. Entérotoxémie :
L'entérotoxérnie est plus fréquente
surtout dans les élevages fermiers. Avec ou sans entérite
mucoïde, son évolution peut être très rapide (de un
à sept jours). Elle survient le plus souvent en fin de gestation ou au
milieu de la lactation, où elle se superpose quelquefois avec des signes
de pneumonie aigue. En élevage traditionnel, des complications de
parésie ou de paraplégie sont fréquentes surtout chez les
femelles trop grasses, car trop nourries et soumises à un rythme de
reproduction trop faible. Dans ce cas, la prophylaxie consistera à
adapter le rythme de reproduction aux capacités alimentaires de
l'élevage. Il n'existe aucun traitement (Lebas et al.,
1996).
Les travaux effectués par Bouguerroumi A et Boumahdi H
(2006), à Ain Taya sur des lapins de race locale algérienne,
montrent que les entérotoxémie sont présentées dans
9 cas soit approximativement 25 % de cas trouvés (cas de
mortalités), elles peuvent être, après l'analyse de
cellulose brute, dues au manque de cellulose dans l'aliment, ce qui a
provoqué le développement des clostridies pathogènes,
c'est le rôle de lest (Bouguerroumi et Boumahdi, 2006).
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