WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le lapin de population locale algérienne (oryctolagus cuniculus). Performances de reproduction, de croissance et état sanitaire (synthèse bibliographique).

( Télécharger le fichier original )
par Feth eddine Mazari
Université Saad DAHLAB, Institut des sciences vétérinaire de Blida 1 - Docteur vétérinaire  2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III.2. Pathologies parasitaires :

III.2.1. Cryptosporidioses :

La cryptosporidiose est une parasitose émergente opportuniste. Le plus souvent asymptomatique, elle peut parfois se manifester cliniquement par des troubles digestifs chez les sujets immunodéprimés en présence d'affections intercurrentes. L'agent causal est un protozoaire intracellulaire de la famille des coccidies appartenant au genre Cryptosporidium (Chermette et Boufassa-Ouzrout, 1990). Plusieurs espèces ont pu être isolées d'un grand nombre de vertébrés, y compris l'homme chez lequel l'intérêt porté à ce parasite est

34

Chapitre III Partie bibliographique

 
 

directement lié à la survenue d'épidémies dès les années 80. Plus de 90% des 165 épidémies liées à l'eau contaminée sont survenues aux USA et en Europe parmi lesquelles celles de Milwaukee (USA, 1993), de Sète (France, 1998), de Dracy-le-Fort (France, 2001) et de Divonne-les-Bains (France, 2003) (Derouin, 2010). L'épidémie la plus récente ayant incriminé le génotype du lapin a eu lieu au Royaume Uni en 2008. Cet épisode souligne que le risque zoonotique dû à la contamination du réseau d'eau de boisson ne doit pas être négligé (Robinson et Chalmers, 2009). Plusieurs espèces animales ont fait l'objet d'investigations limitées à l'Europe, à l'Amérique du nord et à l'Australie (Nolan et al., 2010).

Chez le lapin de population locale, les études effectuées par Mezali et al. (2015) montrent que sur les 102 prélèvements examinés, l'ensemble des échantillons de matières fécales de groupe sont positifs aux cryptosporidies, représentant ainsi une prévalence de 100%. Sur les 42 frottis de côlon, 35 sont positifs, soit une prévalence de 83,33%. Le taux d'infestation est de 87,5% chez les mâles contre 77,78% chez les femelles et n'est pas significativement différent entre les deux sexes (Mezali et al., 2015).

III.2.3. Coccidioses :

Les coccidies, ce sont des protozoaires, phylum le plus primitif du règne animal, et des sporozoaires, presque toutes les coccidies du lapin font partie du genre Eimeria. Ces Eimeria se développent dans les cellules des épithéliums de l'appareil digestif (intestin, foie), au moins 11 espèces parasitent le lapin, une seule parasite le foie, les 10 autres sont à localisation intestinale. Une revue complète a été faite par Coudert (1989). Les coccidioses, comme toute maladie, peuvent laisser un certain nombre de séquelles, rénales ou hépatiques en particulier, qui ne sont pas sans conséquences soit sur l'état d'engraissement l'abattage, soit sur l'avenir de l'animal si celui-ci est conserve comme reproducteur. En outre, une maladie se complique souvent d'autres affections. En effet, ces observations ont été obtenues sur des lapins élevés dans des conditions particulièrement favorables, c'est à dire qu'il n'y avait pratiquement pas de surinfections bactériennes (Tableau 15) (Lebas et al., 1996).

Chapitre III Partie bibliographique

 

Tableau 15 : Pouvoir pathogène comparé des différentes coccidies intestinales du

lapin (Lebas et al., 1996).

Pathogénicité Espèce d'Eimeria Symptômes

Non pathogène ou peu pathogène

E. coecicoia

F. oxlgua

E. perforans E. vejdovskyi

Aucun signe de maladie ou

légère chute du GMQ

Pas de diarrhée

Pathogène E. media

E. mogno E. irresidua E. piroformis

Chute du GMQ

Diarrhée inconstante Peu ou pas de mortalité

35

Très pathogène E. intestinalis

E. flavescens

Sévère chute GMQ Diarrhée importante Mortalité élevée

Les travaux effectués par Hennab et Aissi (2013) dans quatre élevages (Bordj Ménaiel (N°1), Khemis El Khechna (N°2), Draa Ben Khedda (N°3) et Ouaguenoune (N°4)) sur 19 lapines de population locale algérienne montrent que l'excrétion oocystale moyenne n'a pas varié significativement entre les élevages étudiés. Cependant, elle diffère significativement entre les deux périodes étudiées (gestation et lactation). En effet, Chez les lapines gestantes, l'excrétion oocystale moyenne était nulle dans l'élevage (2) et faible dans les élevages (1), (3) et (4). Ces résultats sont comparables à ceux obtenus par Gallazzi (1977) et Papeschi et al. (2013) qui indiquent que les femelles gestantes, dans les conditions naturelles, sont excrétrices d'oocystes. Une excrétion d'oocystes durant le dernier tiers de gestation, peut être liée au bilan énergétique négatif durant cette période, ce qui favorise la baisse de l'immunité. Dès la mise-bas, l'excrétion oocystale moyenne était importante dans les élevages (1) et (3) ; cette excrétion diminuait progressivement en allant vers la période de tarissement seulement pour l'élevage (1). Dans les élevages (2) et (4), l'excrétion était faible. Les mêmes résultats ont été obtenus par Gallazzi (1977) indiquant, que pendant le début de lactation, une augmentation de l'excrétion oocystale est observée avec un pic vers la 3ème

36

Chapitre III Partie bibliographique

 
 

semaine de lactation. Un pic d'excrétion oocystale a été constaté vers la dernière semaine de lactation chez les lapines de l'élevage (3). Ceci pourrait être lié à une baisse de l'immunité liée elle-même à une dégradation de l'état général, engendrée par l'existence de plusieurs infections intercurrentes, d'une part, et le mauvais entretien de l'élevage d'autre part. Une diminution de l'excrétion oocystale entre les périodes de gestation et lactation a été constaté au niveau de l'élevage (4) ce qui pourrait être lié à l'application des bonnes conditions d'élevages. Chez les lapereaux, dès le 19ème et le 25ème jour d'âge, une excrétion oocystale a été constatée dans les élevages (1) et (3), avec un taux inférieur à 50 OPG. La présence prématurée des oocystes dans les crottes des lapereaux âgés de 19 jours, pourrait être probablement le résultat d'une forte contamination précoce des lapereaux et/ou au statut immunitaire déficient (Drouet-Viard et al., 1997).

Aussi, Sur les 160 oocystes sporulés et identifiés, une prédominance des espèces intestinales et une association de 2 à 4 espèces d'Eimeria a été notée dans les 4 élevages (Tableau 16). L'espèce dominante est Eimeria magna (43%) (Hennab et Aissi, 2013).

Tableau 16 : Oocystes sporulés d'Eimeria isolés. (Hennab et Aissi, 2013)

Espèces de coccidies Pourcentage (%)

E. stiedai 23%

E. magna 43%

E. coecicola 3%

E. perforans 9%

E. media 19%

E. exigua 3%

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon