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Le lapin de population locale algérienne (oryctolagus cuniculus). Performances de reproduction, de croissance et état sanitaire (synthèse bibliographique).

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par Feth eddine Mazari
Université Saad DAHLAB, Institut des sciences vétérinaire de Blida 1 - Docteur vétérinaire  2016
  

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II.3.3.Influence de l'alimentation :

L'effet du rationnement sur la croissance a été rapporté plusieurs auteurs : une restriction alimentaire à l'engraissement conduit à une réduction de la vitesse de la croissance si la ration distribuée est inferieure a 85-90% de l'aliment distribué à volonté (Castello et al., 1989 ; Arveux, 1991 ; Tudela et Lebas, 2006).

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Chapitre II Partie bibliographique

 
 

La présence ou l'absence des aliments dans la ration, l'équilibre entre divers constituant et le niveau d'énergie et de protéines dans la ration, sont des facteurs qui interviennent dans la croissance des lapereaux (Ouhayoun, 1983). La vitesse de croissance est maximisée si les équilibres recommandés sont respectés : un aliment distribué à volonté, de 2500 kcal d'énergie digestible, 16% de protéines, 10 à 14 % de cellulose brute et de 2 à 3% de lipides (Henaff et Jouve, 1988). Dès qu'il y a déséquilibre, la vitesse de croissance sera ralentie.

La distribution d'un aliment rationné de nuit plutôt que de jour conduit à l'amélioration de l'indice de consommation lors des 3 premières semaines d'engraissement. Ce bénéfice se traduit sur la globalité de l'engraissement dont la fin est menée en alimentation à volonté. L'observation des lapins en fin d'engraissement lors du passage à l'alimentation à volonté permettrait de savoir si le rythme imposé aux animaux pendant les 3 semaines après sevrage est maintenu (Weisseman et al., 2009).

? L'effet de l'apport des protéines :

Un taux élevé de protéines dans la ration accélère la croissance (Lebas et Ouhayoun, 1987). Lorsqu'il y a la baisse de la qualité et la quantité de ces derniers, le lapin réduit sa consommation et donc sa croissance (Lebas et al., 1984). L'absence d'un seul acide aminé essentiel peut être considéré comme un manque globale de protéines (Lebas et Colin ; 1992).

Cependant un excès de protéines peut perturber l'équilibre dans le caecum en stimulant la flore protéolytique. Les concentrations élevées en ammoniaque accroissent le pH d'où le risque de troubles digestifs (Maertens et De Groote, 1987 ; Peeters, 1988).

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? L'effet du rapport protéines / énergie :

Après le sevrage, les équilibres alimentaires de la ration en particulier la concentration en énergie digestible et le taux des protéines digestibles, ont une importance prépondérante sur la croissance des lapereaux. L'effet du niveau protéique sur la croissance dépend de la concentration énergétique de l'aliment. Ainsi, Martina et al. (1974) n'observent pas la différence de croissance chez le lapin réservant des aliments iso-énergétique de 2400 kcal / kg et contenant 16 à 18% de protéines. Mais avec une teneur en énergie plus élevée de 2550 kcal ED/kg, l'aliment ne contenant que 16% de protéines diminue les performances de croissance et d'abattage (Tableau 10).

Tableau 10 : L'effet du niveau protéique et de la concentration en énergie digestible de
l'aliment sur les performances de l'abattage du lapin âgé de 90 jours (Martina et al., 1974).

Energie (kcal/kg)

 

2400 2550

 

Protéines %

16

18

16

18

P/E (g/100kcal)

6,67

7,5

6,27

7,05

Poids (kg)

2,12

2,15

1,83

2,39

? L'effet de l'apport de lest :

Dans l'alimentation des lapines en croissance, un apport minium de lest est considéré comme nécessaire pour assurer un bon fonctionnement du tube digestif. La croissance est sensiblement réduite lorsque l'apport en fibre est déficient (<16% ADF) (Peinheiro et Gidenne, 1999). Perez et al. (1996) suggèrent qu'un taux assez élevé en cellulose est nécessaire en début de la croissance pour réduire la mortalité, alors qu'un taux de 12% semble suffisant en fin d'engraissement, s'il renferme au moins 4,5% de lignine. Cependant, l'excès de cellulose brute (>16%) peut réduire la teneur en énergie digestible et la faire passer en dessous du seuil de régulation des aliments (Lebas, 1984). Le lapin sera simultanément en carence en protéines et en énergie. Un déficit <12% entraine un ralentissement du transit digestif.

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