Pollution atmosphérique
Selon la Loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de
l'énergie de 1996, la pollution atmosphérique est définie
comme : ''l'introduction par l'homme, directement ou indirectement, dans
l'atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des
conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger
la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux
écosystèmes, à influer sur les changements climatiques,
à détériorer les biens matériels, à
provoquer des nuisances olfactives''.
Le Conseil de l'Europe dans sa déclaration de mars
1968 propose cette définition : ''il y a pollution atmosphérique
lorsque la présence d'une substance étrangère ou une
variation importante dans la proportion de ses composants est susceptible de
provoquer un effet nocif, compte tenu des connaissances scientifiques du
moment, ou de créer ou une nuisance ou une gêne.'' Valeurs
limites des polluants dans l'air recommandées par l'OMS :
- Dioxyde d'azote (NO2) : moyenne annuelle < 40 um/m3 ;
moyenne horaire < 200 um/m3.
- Ozone (O3) : moyenne 8 heures < 120 um/m3.
- Dioxyde de soufre (S02) : moyenne annuelle < 50 um/m3 ;
moyenne journalière < 125 um/m3 ; moyenne 10 minutes < 500
um/m3.
- Poussière en Suspension (PS) : moyenne
journalière< 70 um/m3.
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- Monoxyde de carbone (CO): moyenne 8 heures < 10.000
um/m3 ; moyenne horaire < 30.000 um/m3 ; moyenne demi-horaire < 60.000
um/m3 ; moyenne quart-horaire < 100.00 um/m3.
- Fumées noires (FS) : moyenne année civile <
50 um/m3 ; moyenne journalière < 125 um/m3.
- Plomb(Pb) : moyenne année civile < 0,5 um/m3.
D'après l'AFSSE, en 2002 en France, 6.500 à
9.500 décès peuvent être directement imputable à la
pollution atmosphérique, et notamment aux particules fines émises
par les moteurs essence ou diesel. Le coût de chaque décès
est évalué à 900.000 euros pour la collectivité.
Protoxyde d'azote (N²O)
Le Protoxyde d'azote (également appelé Oxyde
nitreux) de formule chimique N²O est un puissant gaz à effet de
serre qui subsiste longtemps dans l'atmosphère (environ 120 ans.) Il est
en partie responsable de la destruction de l'ozone. Le sol et les océans
sont les principales sources naturelles de ce gaz, mais il est également
produit par l'utilisation d'engrais azotés, la combustion de
matière organique et de combustibles fossiles, la production de nylon...
En France, l'agriculture contribuerait aux 3/4 des émissions de N²O
provenant essentiellement de la transformation des produits azotés
(engrais, fumier, lisier, résidus de récolte) dans les sols
agricoles. Le N²O est un gaz incolore et ininflammable, stable dans les
basses couches de l'atmosphère mais décomposé dans les
couches plus élevées (stratosphère) par des
réactions chimiques impliquant la lumière du soleil.
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