1.1.4. Opérateurs et
opérations économiques
Une opération économique est un acte par lequel
un agent (opérateur) économique manifeste sa participation
à la vie économique (Lexique d'économie,
2010).
Dans la comptabilité nationale, on distingue :
- Les opérations sur biens et services :
production, consommation intermédiaire, consommation finale, formation
brute du capital fixe, importation, exportation, variation des stocks,
etc. ;
- Les opérations de répartition : salaire,
intérêt, loyer, dividendes, impôts, cotisations sociales,
assurances, etc. ;
- Les opérations financières : variation de
monnaie, emprunts, devises, remboursement, etc.
1.1.5. Les affaires
Les affaires désignent en économie, un ensemble
d'activités économiques, industrielles et financières.
Dans le même angle d'idées, le Dicos Encarta définit les
affaires comme des opérations financières et commerciales d'une
entreprise (A.T. Dejiba, 2011).
1.1.6. Climat des affaires
Pour Mounirou ABDOULAYE (2009), le climat des affaires est
l'administration du secteur privé par le secteur public à travers
la gestion des préoccupations des opérateurs économiques.
Il désigne donc toutes les dispositions aussi bien réglementaires
que législatives mises en place par l'Etat pour assurer la gestion des
activités des opérateurs économiques. De ce fait, un bon
climat des affaires suppose une bonne réglementation qui facilite et
simplifie véritablement les procédures aux acteurs du secteur
privé et cela relève de la responsabilité des pouvoirs
publics.
Selon le rapport des Nations Unies sur l'amélioration
du climat des affaires en Afrique (2014), le climat des affaires désigne
l'environnement institutionnel du « business » dans un pays
donné. La perception du climat des affaires par l'investisseur
conditionne ses décisions d'investir ou pas. Sur le plan
opérationnel, le climat des affaires se conçoit comme
l'environnement politique, économique, institutionnel et comportemental,
présent et futur, qui affecte la rentabilité et les risques
associés aux investissements. Il englobe les coûts et risques
afférents à une transaction donnée ainsi que les forces
concurrentielles en jeu au sein de l'économie. Il s'agit des facteurs
localisables qui créent un cadre favorable et qui incitent les firmes
à investir, à créer les emplois et à croitre. De
manière générale, l'implémentation des
réformes gouvernementales au niveau régional et national, le
développement des infrastructures physiques sont traités comme
des prérequis pour le renforcement du climat des affaires. En outre, une
économie bénéficie d'un bon climat des affaires
lorsqu'elle est stable, ouverte économiquement et politiquement ; elle
doit également faire preuve d'un système de régulation
efficient, transparent et effectif, avec une disponibilité des
infrastructures facilitant le déroulement des activités
économiques. Ainsi, le climat des affaires recouvre trois dimensions :
- une dimension macroéconomique, qui est
liée à la stabilité du cadre macroéconomique avec
une capacité de résilience aux chocs endogènes et
exogènes ;
- une dimension institutionnelle et de gouvernance,
qui est liée à l'existence des lois et réglementation qui
favorisent la protection des droits de propriété indispensable
pour l'émergence et le développement d'un secteur privé
dynamique ;
- une dimension infrastructurelle, qui inclut
l'accès aux infrastructures physiques (eau, énergie, routes,
etc.), financières et technologiques.
Le climat des affaires est donc un mot complexe et
multidimensionnel qui s'étend sur toute sorte d'activité de la
vie économique d'un pays. C'est un environnement créé par
les pouvoirs publics soit au niveau national, soit au niveau provincial, soit
au niveau d'une entité donnée. Le climat des affaires concerne la
règlementation des activités économiques et surtout des
entreprises privées (mais aussi publiques) car ce sont elles qui
concourent beaucoup plus à la création de la richesse nationale
et au développement économique national que local (Charte des
PMEA en RDC, 2009). En outre, le climat des affaires concerne aussi bien
les investissements de sorte qu'on peut établir une corrélation
entre les investissements et le climat des affaires car c'est le climat des
affaires qui détermine la bonne marche des activités dans
lesquelles les investissements sont lancés.
Il ressort donc de cette littérature qu'un bon climat
des affaires implique la réussite dans la créativité qui
peut être artisanale, entrepreneuriale et développe ainsi les
activités des opérateurs économiques et qui, suite
à cet environnement favorable, éprouvent le besoin d'agrandir
leurs activités et donc augmenter le niveau d'investissement et
créer plus des richesses nationales. Un mauvais climat des affaires par
contre, implique une situation règlementaire dans laquelle les
opérateurs économiques ont du mal à avancer dans leurs
activités économiques habituelles.
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