Titre : évolution des résultats au
CEPE/CEP dans quelques écoles (1980-2009)
Source : Etat des résultats au
CEPE/CEP.
Graphique conçu par le logiciel Excel 2007.
Pour parvenir à une interprétation aisée
de ce tableau nous avons construit des courbes présentant des variations
et l'évolution des résultats au CEP de 1980 à 2009 dans
cinq écoles au choix. Il s'agit des écoles St Charles Louanga, St
Martin, St Joseph, St Pierre et St Victor Gr I.
A la lecture de ces résultats nous retenons que de 1980
à 2009, le taux de réussite est bas, l'échec est
considérable dans la mesure où la barre de 50% et plus est
difficilement franchie. LE début du troisième millénaire
est marqué par un réel changement puisque la barre de 90% est
atteinte successivement en 2007 et en 2008 pour l'école St Joseph. Ces
résultats sont fort révélateurs et démontrent que
les initiateurs de la promotion d'une éducation de qualité
avaient vu juste en ce sens que la hausse des taux de réussite n'est pas
constante. C'est donc un grand challenge pour
l'enseignement primaire catholique mieux pour le
Diocèse de Nkongsamba : réduire au maximum l'échec en
milieu scolaire92.
Ceci ne veut pas pour autant dire qu'il n'y a pas des
écoles qui se distinguent parfaitement. Prenons tout juste le cas de
l'école St Victor Groupe 2 qui est assez parlant. Depuis 2001, elle vole
de succès en succès au point de damer le pion aux autres
écoles primaires de la ville par ses résultats au CEP. Pour
illustration, elle accusait un taux de réussite de 50% en 2001, 87,29%
en 2002, 100% en 2003 faisant d'elle la première école de la
ville, puis 90,32% en 2004, 96,77% en 2005, 97,56% en 2007 et 94,73% en
200893.
De 1955 à 2005, l'enseignement primaire catholique a
rencontré de nombreuses difficultés dont la démission des
parents, l'insuffisance des finances et la concurrence que l'école
publique pour ne citer que ces exemples marquants. Dans le souci de venir
à bout, des séminaires de formation des enseignants furent
engagés. L'Eglise Catholique lança également d'intenses
négociations avec les deux régimes qui ont présidé
les destinés du Cameroun depuis 1960 pour augmenter l'aide
financière accordée à l'enseignement privé
catholique. Autre mesure, la promotion d'une éducation de qualité
dans la mesure où à la lecture des résultats au CEPE et
CEP de quelques écoles depuis 1980, la nécessité d'une
politique de réduction des taux d'échec s'imposait. Somme toute,
ces mesures restent d'actualité parce que les difficultés tendent
à se pérenniser malgré l'optimisme des agents de
l'enseignement primaire catholique qui entendent faire mieux et aller plus loin
au travers des astuces que nous développerons dans le chapitre trois
(3).
92 Entretien avec M. ELAH D. le 25 avril 2010 à
Nkongsamba. 93Entretien avec NOUPOUE J. B. le 22 avril 2010 à
Nkongsamba.
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