CONCLUSION GENERALE
Au cours d'une discussion avec un professionnel
expérimenté d'une banque, celui ci a affirmé que les
mesures prises par les autorités prudentielles avaient un
caractère restrictif sur le fonctionnement des banques et ne visaient
qu'à réduire leur marge bénéficiaire. Selon lui les
risques des banques en Afrique étaient très faible
comparés à ceux des pays occidentaux à tel point que les
mesures prudentielles appliquées en Afrique et « calquées
» sur le modèle occidental ne reflétaient pas vraiment la
réalité du secteur.
Profondément troublé par cette conversation ;
nous avons essayé de comprendre le fonctionnement du dispositif
prudentiel tant dans une approche conceptuelle que pratique. Ceci afin de voir
comment celui-ci était mis en place et ainsi peut être mieux
comprendre dans quelle mesure il pouvait nuire au fonctionnement des
banques.
Notre étude nous a permis de nous rendre compte qu?en
effet ; les banques étaient menacées au quotidien par une
multitude de risques. Et que contrairement aux autres secteurs
d'activités ou une faillite était considérée comme
une sanction du marché ; la chute d'une banque avait par contre des
conséquences assez néfastes pour la vie économique. C'est
ainsi que les autorités monétaires des différents pays du
monde ont mis sur pied un important dispositif prudentiel visant à
renforcer la sécurité des banques.
Par ailleurs, les banques en interne n'ont pas attendu
l'intervention des autorités pour se protéger des risques qui
menacent leur fonctionnement. Le contrôle de gestion bancaire est un
service qui contrôle les risques bancaires et veille à ce que les
risques de la banque soient raisonnables. Pour ce faire il se sert des mesures
préconisées par la réglementation prudentielle.
Ceci nous à permis de comprendre que en effet les
mesures de la réglementation prudentielle quoique assez contraignante
pour les banques avaient l'avantage de les rendre plus sécurisante. Les
contrôleurs de gestion les appliquent en interne car ils se sont rendu
compte de leur pertinence. Mais de plus ces mesures constituent un minimum dans
la mesure où d'autres outils internes sont mis en place pour consolider
les risques bancaires.
Cette tendance s'est observée tant sur un point de vue
conceptuel que pratique. Car une étude empirique du contrôle de
gestion de la CBCA nous a permis de nous rendre compte que la
réglementation prudentielle était soigneusement prise en compte.
Que bien plus celle-ci servait ainsi que nous l'avons déjà
observé de point de départ à la mesure des risques
bancaires.
Tous ces constats nous ont permis de conclure que le point de
vue de notre contrôleur de gestion était assez étroit ; car
ne prenant pas en considération tout les autres aspects positifs
découlant de cette contrainte réglementaire pour les banques.
Mais ce dispositif prudentiel si bien appliqué par les
banques, peut-il garantir que le système bancaire sera sans faille ?
Mémoire rédigé par KAGUENDO
Ulrich Vianney Elisée, Master II professionnel B-A-B. Page
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