I.1.2. Le ratio MC Donnough
Ce ratio est la reconnaissance des compétences des
banquiers en matière d'évaluation des risques pris auprès
de leur clientèle. Son but est de faire en sorte qu'on ait une
allocation économique du capital par rapport au risque. Ainsi la
quantité de capital à allouer à chaque engagement sera
fonction du risque réel de celui-ci.
De ce qui précède on comprend que ce nouveau
ratio n'affectera pas les points suivant :
? ni le rapport de 8% entre le capital et les risques
pondérés de la banque ;
? ni la constitution du capital qui stipule que le capital
doit avoir deux composantes à savoir le noyau dur et les fonds propres
complémentaires.
Ce qui est prévus c'est que la pondération
à affecter au risque ne se fera plus de manière arbitraire, mais
s'appuieras sur une source d'évaluation interne et externe. Examinons
brièvement ces différentes méthodes d'évaluation du
risque :
La source d'évaluation externe fait
appel à l'utilisation des agences de rating pour déterminer quel
est le risque réel pris sur un engagement. Les agences de ratings parmi
lesquels on peut citer Standard&Poors, Moody's, Fitch ratings sont des
cabinets spécialisés dans l'évaluation des risques de
crédit. Elles s'intéressent en général aux
états souverains, aux
banques et aux entreprises. Pour pouvoir être
noté par elle, il faudrait au préalable s'inscrire auprès
d'une agence de rating. Ainsi en fonction de la note attribuée par
l'agence de ratings la banque saura à quel niveau de risque de
crédit correspond l'entreprise. Ceci lui permettra d'allouer une
quantité de capital moindre que les 100% prévus à cet
effet. Cela contribuera à faire diminuer le taux de base bancaire et
permettra d'offrir aux clients des produits à des prix qui correspondent
le mieux à leurs profils.
La source d'évaluation interne par
contre fait appel aux différentes méthodes de
détermination des profils de risques mises en place par
les banques. Celles-ci en effet ont développée en interne des
méthodes basées sur les statistiques afin de savoir quel est le
risque réel encourus dans chacun de ses engagements. Car il faut le
préciser tout les engagements de la banque ne comportent pas le
même degré de risques. Il y'a des emprunts plus risqués que
d'autres. C'est la raison pour laquelle les banques ont été
capables de déterminer à partir de leur expérience
quotidienne, la probabilité de défaut, la probabilité de
perte en cas de défaut sur chaque engagement qu'elle prend. Avec de tels
arguments elle est donc parfaitement à même d'allouer la
quantité de capital économique nécessaire pour couvrir le
risque pris dans un engagement. Ainsi en fonction du niveau de risque existant
dans chaque engagement ; on aura des allocations de capitaux plus ou moins
élevés. Cette mesure permettra encore une fois aux banques
d'allouer leur fond propre de manière économique tout en leur
permettant de générer de nouvelles affaires. Le comité de
Bale quant à lui aura gagné d'avantage en
légitimité puisque son rôle de banque des banques centrales
s'en sera trouvé renforcé.
|