CONCLUSION GÉNÉRALE
noms qui étaient les plus récurrentes et les
anglicismes les moins récurrents chez les trois types de sexe.
Deuxièmement, en nous fondant sur une enquête par
questionnaire écrit menée auprès de cinquante
étudiants, nous avons pu identifier la place qu'occupe la langue
française dans l'ensemble des activités scientifiques propres au
domaine de la chimie.
D'abord, dans le champ de la formation scientifique, selon nos
informateurs le français couvre la majorité des activités
d'enseignement/apprentissage (séances de TD, de TP, de cours, copies
d'examen et lectures) tant en licence qu'en master. En moyenne, 94% des
étudiants nous ont apporté que le français est le plus
utilisé en licence ; et selon 91%, il est le plus employé en
master.
Ensuite, dans le champ de production scientifique, le
français est aussi dominant, mais avec des degrés moins
importants par rapport au champ de la formation. En effet, il y a l'arabe
dialectal qui est employé par 30% des individus questionnés lors
de la réalisation de projets collectifs (contre 58% qui utilisent le
français) et par 14% dans les laboratoires de recherche (contre 66% qui
font usage du français).
Puis, dans le champ de la diffusion scientifique, où
nous avons observé que chez les étudiants de chimie le
français est la langue des ouvrages alors que l'anglais est celui des
articles. Par contre dans la rédaction et l'exposition des travaux, la
grande majorité des étudiants de chimie font recours au
français (98% l'utilisent dans la rédaction et 94% lors des
expositions). En outre, plus de la moitié de notre échantillon
nous a appris que le français est la langue la plus employée dans
la vulgarisation scientifique (dans les séminaires et
conférences).
86
CONCLUSION GÉNÉRALE
Ainsi, dans les communications ordinaires, le français
est utilisé par 14% à l'oral et 54% à l'écrit entre
camarades, par 74% avec les enseignants et par 54% avec l'administration.
Certes, le français est dominant dans l'ensemble des situations, mais il
est bousculé par l'usage de l'arabe dialectal à l'oral autant
qu'à l'écrit.
Enfin, nous avons vu que 82% de ces étudiants
considèrent la langue française comme la langue la plus
employée dans l'ensemble des activités scientifiques qui
caractérisent le domaine de la chimie. De plus, 28% des étudiants
interrogés pensent que le français restera la langue
majoritairement dominante dans leur domaine d'étude contre 16% qui
estiment qu'elle va disparaitre.
En effet, notre recherche a bien ses limites ; elle s'est
contentée d'évaluer le français écrit chez les
étudiants de deuxième année master chimie et d'identifier
la place qu'il occupe dans leur domaine d'étude. En même temps,
nous nous sommes limité à un domaine qui est purement
marqué par l'usage des langues étrangères (l'anglais et le
français).
Dernièrement, et pour ouvrir d'autres pistes de
recherche à des études subséquentes, nous proposons de
mener une étude qui vise la qualité du français oral dans
une population plus vaste englobant les sciences techniques et les sciences
humaines à la fois.
DION, Jennifer. (2012). Le défi de former une
relève scientifique d'expression française : L'usage du
français et de l'anglais dans la
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