CHAPITRE I : ASPECT THÉORIQUE
vulgaire et moins étendu que celui des femmes. Et
enfin, la variation diachronique qui renvoie aux différentes variables
présentes entre deux ou plusieurs générations. Ainsi, la
langue de Molière (le français du XVIIe siècle)
diffère de celle de Victor Hugo (le français du XIXe
siècle).
Néanmoins, en plus des variétés
géographiques, sociales et historiques, il faut prendre également
en considération les niveaux et les registres de langue.
D'abord, les niveaux de langue qui se définissent en
fonction de la capacité intellectuelle de l'émetteur. Grevisse et
Goosse (2006, p.11) distinguent trois niveaux de langue : le niveau
intellectuel, le niveau moyen et le niveau populaire. Quant aux registres de
langue, ils renvoient aux situations de communication. Il y a le registre
familier (qui correspond aux situations familiales), le registre courant (celui
qui est appris à l'école et propre aux situations ordinaires) et
le registre soutenu (employé dans les situations de communications
écrites, qui se caractérise par son respect à la norme
prescriptive).
Or, comme toutes les langues possèdent des variations
linguistiques, elles possèdent également « un noyau dur
» (Corbeil, 1980), c'est-à-dire « ce qui fait, par
exemple, que le français n'est pas l'anglais ou le wolof. »
(Ibid.) Ce noyau est composé d'un ensemble de critères
linguistiques permettant de mesurer les écarts des différentes
variations linguistiques. Et une fois les variations sont
évaluées, ceci nous accorde un continuum composé d'un
ensemble de variables linguistiques classées et ordonnées en
fonction de leurs écarts par rapport au bon usage (au noyau dur).
I.2.4. Qualité et statut de la langue
En réalité, le statut qu'occupe une langue va
toujours de pair avec la notion de qualité. Toute loi portante sur
l'utilisation d'une langue est
17
|