ANNEXE C TABLEAU RÉCAPUTILATIF DES
POURCENTAGES
DES RÉPONSES PAR QUESTION 101
ANNEXE D QUESTIONNAIRE 102
RÉSUMÉ 105
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Le contexte sociolinguistique algérien se
caractérise par la présence et/ou la concurrence de plusieurs
langues au sein des différents domaines de la vie sociale, politique et
scientifique. En plus des différentes variétés arabes
(l'arabe classique et les variétés régionales) et
berbères (kabyle, chaoui, m'zabi, tergui, etc.) se superposent les
langues étrangères : le français (un legs colonial),
l'anglais (qui s'est introduit dernièrement suite à
l'hégémonie américaine), l'espagnole et l'italien
(à des usages contextuels). Mais malgré tout, cette richesse
linguistique et culturelle est tant rejetée par la politique
linguistique adoptée par le pays, car seul l'arabe classique est
considéré comme langue nationale. En effet, certains auteurs,
à l'instar de F. Ounis, qualifient l'Algérie « de
véritable laboratoire dans l'étude du plurilinguisme »
(Ounis, 2012, p.87).
Hamel R-E rapporte que : « Le champ des sciences et
de l'enseignement supérieur a une valeur stratégique de premier
ordre pour toute communauté linguistique développée
». En Algérie, ce domaine est caractérisé par la
concurrence des langues dites scientifiques (l'anglais, le français et
l'arabe). Depuis l'indépendance, les activités techniques et
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INTRODUCTION GÉNÉRALE
scientifiques étaient marquées par l'usage de la
langue française avec un degré d'utilisation significative,
pendant que l'arabe standard (langue nationale) dominait quelques domaines
appartenant aux sciences humaines et sociales ; tels que les jurisprudences
islamiques, la littérature arabe, l'histoire... Dernièrement,
suite à plusieurs facteurs - la mondialisation, l'officialisation de la
langue amazighe, le programme de réhabilitation des langues
étrangères, etc. - l'usage d'autres langues, telles que l'anglais
et le tamazight, a fini par s'introduire dans de nombreuses activités
scientifiques dont les auteurs sont les chercheurs universitaires
algériens. De plus, les pratiques linguistiques des universitaires
algériens n'obéissent à aucune charte ou loi. Ceci se
manifeste aujourd'hui par de différents usages linguistiques en faveur
de l'anglais qui est en train de gagner de l'espace dans le domaine
scientifique.
L'anglais prend de plus en plus de la place dans les pratiques
langagières des chercheurs scientifiques tant en Algérie que dans
d'autres pays. Ce phénomène est flagrant au niveau des sciences
exactes (mathématique, physique, chimie, informatique...) à
travers les publications et les communications scientifiques.
Suite à cette constatation, et en nous inspirant des
travaux de Rainer Enrique Hamel (2008a, 2008b et 2010) et de Jacques Maurais
(1999 et 2003), nous nous sommes intéressé à la place et
à la qualité de la langue française dans l'enseignement
supérieur en Algérie. Notre travail a pour intitulé "La
place et la qualité du français dans le domaine scientifique : le
cas du master 2 chimie (Université Des Constantine 1)".
Le choix du sujet a été fait suite à
plusieurs lectures autour des différentes branches de la
sociolinguistique. Mais aussi nous ne devons pas nier notre
intérêt à l'usage du français dans les milieux
scientifiques des universités algériennes,
précisément l'université de Constantine 1.
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