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à‰tude de l'effet des coupes sur la croissance et l'utilisation d'eau chez deux espèces fourragères cenchrus biflorus roxb et zornia glochidiata reichenbach (ex de candolle)

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par Moussa Oumarou Abdoulaye
Universite de Maradi - Master  2013
  

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3. Effet de la sécheresse et du broutage sur les parcours

3.1 Effet de la sécheresse sur les parcours

Une sécheresse peut être définie comme un déficit hydrique dans le continuum sol-plante atmosphère dommageable à la production. Ce déficit hydrique correspond à une réduction de la teneur en eau, du potentiel hydrique ou du potentiel de turgescence de la plante, et dont l'expression dans les tissus végétaux détermine un certain nombre de réponses des plantes. La notion de sécheresse recouvre souvent à la fois des stress hydriques et thermiques, qui induisent tous deux des stress ioniques (Monneveux, 1997). Un stress est défini comme l'action de tout facteur du milieu potentiellement préjudiciable ou défavorable aux organismes vivants (Levitt, 1980).

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La sécheresse entraîne un assèchement des cours d'eau et de la végétation des parcours, ce qui conduit à des effets néfastes dont entre autre une réduction des ressources végétales et animales et une réduction des parcours et des cultures. Les sols deviennent souvent décapés et érodés.

Après une série d'années sèches, les espèces végétales des parcours les plus pâturées cèdent la place à des espèces de mauvaises herbes moins profondément enracinées et moins productives. La croissance limitée des racines réduit la capacité des plantes fourragères d'atteindre le peu d'humidité qui subsiste dans le sol. Le faible taux d'humidité du sol limite la croissance des plantes et réduit le rendement fourrager. Les effets de la sécheresse peuvent être plus rapides sur les pâturages dont le sol est d'une texture grossière ; ce qui a pour conséquence une réduction de la capacité de charge de ces sols en période de sécheresse, une réduction de la production primaire, une modification de la structure du couvert végétal et une réduction massive de la faune sauvage et du cheptel.

3.2 Effet du broutage sur les parcours

La sensibilité des écosystèmes pastoraux à la pression de pâture est conditionnée par des particularités écologiques de l'écosystème sahélien. Cette pression peut avoir des effets positifs ou négatifs sur les parcours.

- Effets positifs du broutage

Le broutage dans les zones des parcours qui ont été protégées sur une longue période peut stimuler la couverture foliaire (Popolizio et coll., 1994). Habituellement, en l'absence de broutage, les feuilles des végétaux s'allongent, s'amincissent et se dressent et les grandes talles sont moins nombreuses, ce qui réduit leur capacité de photosynthèse (Briske et Richards, 1995). Si une partie des herbages au-dessus du sol est éliminée, les autres feuilles sont exposées à des intensités lumineuses plus fortes, ce qui augmente leur capacité de photosynthèse et stimule leur croissance. La croissance des racines et les processus racinaires bénéficient de la même façon de la disparition d'un excès de fourrage. L'augmentation de l'intensité lumineuse favorise la respiration des racines et l'assimilation des éléments nutritifs (Manske, 1998; Briske et Richards, 1995). Le broutage peut également stimuler la croissance végétale par l'élimination de la dominance apicale, ce qui force les végétaux à se ramifier et à

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développer des talles secondaires, augmentant ainsi le rendement et la couverture des herbages. Après chaque défoliation, des périodes de repos suffisantes sont nécessaires pour permettre la reconstitution des éléments nutritifs qui alimenteront le nouveau feuillage.

Le broutage intensif dans des conditions humides tempérées ou tropicales peut abaisser et propager la couverture herbacée, constituant un tapis ou une couche protectrice ininterrompue. Le pâturage détruit une partie de la biomasse et empêche l'accumulation de litière, laquelle peut gêner la repousse et les futures germinations des graminées. En coupant les jeunes chaumes avant la floraison, le pâturage retarde le cycle de reproduction de certaines herbes et maintient la qualité des plantes végétatives de la pâture, qui sont beaucoup plus nutritives que les plantes adultes.

- Effets négatifs du broutage

Le broutage des plantes annuelles pendant la saison de croissance limite leur capacité à produire des graines. Le pâturage sélectif intensif amoindrit la compétitivité des espèces les plus appétées et favorise les espèces les moins utiles. Le pâturage et le broutage excessifs peuvent finir par causer l'affaiblissement puis la mort des plantes appétées. La détérioration du recouvrement de la végétation est souvent liée au piétinement du bétail et au tassement du sol. Si le recouvrement de la végétation est insuffisant, le sol est exposé à l'érosion. Des vents forts sur des sols très secs emportent de fines particules et de la poussière, qui se retrouvent dans l'atmosphère. Ces particules affectent la pureté de l'air et la transmission de la lumière dans l'atmosphère.

Le climat, tropical sec, est marqué par la régularité de la saison des pluies et l'irrégularité de la distribution des pluies au cours de la saison, ainsi que dans l'espace. L'extrême sécheresse de l'air pendant plusieurs mois de la saison sèche limite la place des herbacées pérennes et des plantes succulentes et explique que les parcours sahéliens soient dominés par des herbacées annuelles avec des plantes ligneuses éparses. La dépendance des herbacées annuelles de la production de semence, renforcée par le caractère transitoire du stock de semences dans les sols, est une des causes majeures de la sensibilité des parcours à la gestion pastorale. Par contre, l'équilibre entre plantes herbacées et ligneuses, arbitré par leur compétition

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pour l'eau et les minéraux, apparaît robuste et les risques d'embroussaillement sont minimes. L'effet de la pâture est décomposé en processus élémentaires que sont la défoliation, le piétinement et le dépôt des excrétions. L'impact de la pâture sur la végétation est confronté aux modèles de la dynamique de la végétation. Ni le modèle "successionel", ni celui du "non-équilibre" ne satisfont toutes les observations. Il est proposé de les considérer comme des modèles de comportement alternatifs à replacer dans un modèle d'ensemble, plus empirique, de type "états et flux". Ces connaissances imparfaites sur la dynamique de la végétation et la biologie des espèces sont ensuite mises à l'épreuve pour détailler les effets attendus de telle ou telle pratique de gestion : pâture à forte charge continue ou discontinue, mises en défens, incendies et émondage des ligneux fourragers.

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