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Les Congolais à  l'épreuve de la démocratie participative : enjeux et défis à  relever

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par Jimmy MFUTILA-HOLIBAMA
UNIKIN - GRADUAT EN SCIENCES POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES 2014
  

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SECTION 3. LE BIEN FONDE D'UNE DEMOCRATIE PARTICIPATIVE DANS LA GOUVERNANCE CONGOLAISE

Dans le premier chapitre nous avons parlé d'une manière brève sur la démocratie (origines et typologies) et de la citoyenneté et participation. Nous avons constaté qu'à la naissance de la démocratie, celle directe était appliquée de façon permanente; cependant suite à des contraintes psychologiques et technologiques (le temps, la disponibilité et le goût même de participer à la vie politique) la démocratie directe a été jugée utopique ou irréalisable dans sa globalité ; d'où la démocratie représentative prendra une place importante au lieu et place de la démocratie directe. Elle ne serait que l'émergence de ce qu'on appelée démocratie directe, car il permet à tous les citoyens, surtout ordinaires de se prononcer directement sur une décision.

§1. Les facteurs explicatifs de l'éclosion de la démocratie participative au monde

La démocratie participative préconise l'information, la consultation et la participation du citoyen ordinaire au processus de prise des décisions politiques, connait un grand essor à travers le monde, les facteurs explicatifs sont les suivants :

1. Le facteur psychologique : les citoyens se sentent impliqués ou obligés de prendre part à la vie politique et n'acceptent plus que les enjeux les échappent ; il s'agit des citoyens instruits et conscients, actifs.

2. Le facteur social : les délégués ou représentants se dessaisissent de leurs électeurs, une fois au pouvoir, la plupart se coupent de ceux qui les ont mandatés et ne servent plus que leurs intérêts égoïstes (l'oligarchie autoentretenue par la démocratie, oligarchie-démocratisée). Il ya donc l'insuffisance de la démocratie représentative à résoudre les problèmes sociaux du pays.

La démocratie participative apparait donc comme un moyen de refondation ou de renforcement de la démocratie, du fait de la participation des citoyens à la prise des décisions, ces derniers ne peuvent que se rallier à une décision dont ils ont été codécideurs, la décision légitimée (le mode renforce la démocratie).

§2. De la nécessité de la démocratie participative en République Démocratique du Congo

Concernant la démocratie congolaise nous devons d'abord rappeler que la première expérience de la démocratie en RDC (alors jusque là Congo-Belge) était une démocratie participative (cfr les consultations pour les élections locales de 1957, dans Léopoldville, ensuite Elisabethville et Jadoth-ville). En suite la RDC a connu dans son histoire les grands moments d'absence de la démocratie, enracinés par les sécessions, rebellions, guerres et dictatures qui ont non seulement plongés le pays dans le chaos, mais ces événements ont fait éloignés les citoyens congolais de la vie politique.

En outre les raisons qui peuvent justifier l'apport d'une démocratie participative dans la démocratie congolaise sont nombreuses ; mais dans le cadre du présent travail nous démembrons les trois suivantes :

Ø Apparait en premier lieu la nécessité de refonder la démocratie congolaise ou la renforcer (affaiblie par des longues années de dictatures...), face au désintérêt à la démocratie représentative, cette situation commence à s'illustrer : « en 2006 le taux de participation aux élections couplées de présidentielle et législative était de 70,54% et de 58% en 2011, soit une baisse de 12% ».

Ø Deuxièmement le souci de rapprocher le citoyen congolais de l'expert, représentant, c'est-à-dire de remédier au problème de l'éloignement psycho-social entre représentant (élu, expert) et le citoyen (électeur, surveillant) ;

Ø Enfin de résoudre le problème de justice-participative : à notre à vis, la justice-participative (politique) est en cohérence avec la justice-distributive (économique).

La démocrate représentative a fait ses épreuves en RDC, et nous pensons qu'il serait utopique de continuer à fonder l'espoir sur les élites politiques qui représentent le peuple (parlement). Non seulement parce que l'Etat lui-même s'est forcé de créer des corps intermédiaires entre lui et les citoyens ; mais aussi et surtout par l'idée que ces élites font partie pour la plupart d'une classe politique corrompu et corruptible eux même utilisent de la corruption comme moyen d'accès au pouvoir : les propagandes en RDC ne sait fait pas sur base des idées ou d'un projet de société, mais plutôt par le biais des T-shirt, des casquettes, des denrées alimentaires (sac de riz, de mais, etc.). En bref par une mauvaise utilisation de l'argent, perçu non pas comme moyen permettant un candidat de s'organiser pour sa propagande, déplacement a fin de transmettre se qu'il compte faire pour son électorat une fois élu ; devenu une habitude et une socialisation des citoyens, sans lequel on ne peut se faire élire, les électeurs votent pas sur base de projet, mais sur des denrées, des polos, etc. Mais également le pouvoir législatif, dont la parcelle d'autorité est réduit, en ce sens qu'il ne peut pas sanctionnées les membres du gouvernement ou son ensemble ou encore ses mandataires dans les Etablissements publics et Entreprises publics, par une mention de censure ou de défiance ; est pouvoir qui leur est dévolu dans la constitution s'est transformé beaucoup plus à des mentions économiques ou de ventres et nous assistons à des scènes politiques dont la population commence on avoir marre et ne savent plus ou retournés.

La République Démocratique du Congo, notre pays traverse un moment de balbutiement, comme nous l'avons dit dans le premier chapitre la démocratie congolaise existe, mais sauf qu'elle jeune et faible institutionnalisé. Son renforcement doit être attendu comme une crise, dont il faut les conditions à remplir et parmi lesquelles apparait la conditionnalité d'une démocratie participative; car celle-ci permet d'une part, la socialisation des citoyens à la vie politique ; d'autre part, sa vrai participation, la démocratie doit être exercée par l'ensemble de peuple et à son intérêt ; mais il faut un peuple instruit et conscient des enjeux politiques. D'où un peuple non instruit ne trouve pas d'intérêt de participer à la vie politique, car méconnait le bien fonder de participer ou des avantages à tirer de cette participation. La population congolaise composée des instruit et de non instruit, les riches et les pauvres (inévitable presque partout dans le monde) ; pour n'est pas dire des classes sociales ou dichotomie de la société congolaise.

La démocratie indirect empêche une grande partie des citoyens d'exercer leur propre pouvoir ; d'autre part, ce n'est pas tout citoyen qui est électeur, donc une grande partie des mineurs sont empêchés de participer à la vie politique (d'au moins d'une manière saisonnier au pouvoir) étant donné que certaine décision les concernes aussi. La démocratie citoyenne à travers ses outils (Conseil des Jeunes, des Sages, Economique et Social ; Budget Participatif ; Grand Jury, etc.) permette aux citoyens de l'Etat toute tendance confondus de participer à la prise des décisions les concernant, et par vois des conséquences supprime l'injustice de la démocratie indirect au profit d'une justice participative. Par risque de n'est pas créer une classe oligarchique, la démocratie citoyenne rapproche les citoyens des enjeux politiques de leur pays, de leurs représentants qui tous maitrisent la situation qui concurrent au bien être de tous les habitants, que chacun reçoive la juste répartition qui lui est réservée.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille