SECTION 3. LE BIEN FONDE D'UNE DEMOCRATIE PARTICIPATIVE
DANS LA GOUVERNANCE CONGOLAISE
Dans le premier chapitre nous avons parlé d'une
manière brève sur la démocratie (origines et typologies)
et de la citoyenneté et participation. Nous avons constaté
qu'à la naissance de la démocratie, celle directe était
appliquée de façon permanente; cependant suite à des
contraintes psychologiques et technologiques (le temps, la disponibilité
et le goût même de participer à la vie politique) la
démocratie directe a été jugée utopique ou
irréalisable dans sa globalité ; d'où la
démocratie représentative prendra une place importante au lieu et
place de la démocratie directe. Elle ne serait que l'émergence
de ce qu'on appelée démocratie directe, car il permet à
tous les citoyens, surtout ordinaires de se prononcer directement sur une
décision.
§1. Les facteurs explicatifs de l'éclosion de
la démocratie participative au monde
La démocratie participative préconise
l'information, la consultation et la participation du citoyen ordinaire au
processus de prise des décisions politiques, connait un grand essor
à travers le monde, les facteurs explicatifs sont les suivants :
1. Le facteur
psychologique : les citoyens se sentent
impliqués ou obligés de prendre part à la vie politique et
n'acceptent plus que les enjeux les échappent ; il s'agit des
citoyens instruits et conscients, actifs.
2. Le facteur social : les
délégués ou représentants se dessaisissent de leurs
électeurs, une fois au pouvoir, la plupart se coupent de ceux qui les
ont mandatés et ne servent plus que leurs intérêts
égoïstes (l'oligarchie autoentretenue par la démocratie,
oligarchie-démocratisée). Il ya donc l'insuffisance de la
démocratie représentative à résoudre les
problèmes sociaux du pays.
La démocratie participative apparait donc comme un
moyen de refondation ou de renforcement de la démocratie, du fait de la
participation des citoyens à la prise des décisions, ces derniers
ne peuvent que se rallier à une décision dont ils ont
été codécideurs, la décision
légitimée (le mode renforce la démocratie).
§2. De la nécessité de la
démocratie participative en République Démocratique du
Congo
Concernant la démocratie congolaise nous devons d'abord
rappeler que la première expérience de la démocratie en
RDC (alors jusque là Congo-Belge) était une démocratie
participative (cfr les consultations pour les élections locales de 1957,
dans Léopoldville, ensuite Elisabethville et Jadoth-ville). En suite la
RDC a connu dans son histoire les grands moments d'absence de la
démocratie, enracinés par les sécessions, rebellions,
guerres et dictatures qui ont non seulement plongés le pays dans le
chaos, mais ces événements ont fait éloignés les
citoyens congolais de la vie politique.
En outre les raisons qui peuvent justifier l'apport d'une
démocratie participative dans la démocratie congolaise sont
nombreuses ; mais dans le cadre du présent travail nous
démembrons les trois suivantes :
Ø Apparait en premier lieu la
nécessité de refonder la démocratie congolaise ou la
renforcer (affaiblie par des longues années de
dictatures...), face au désintérêt à la
démocratie représentative, cette situation commence à
s'illustrer : « en 2006 le taux de participation aux
élections couplées de présidentielle et
législative était de 70,54% et de 58% en 2011, soit une baisse de
12% ».
Ø Deuxièmement le souci de
rapprocher le citoyen congolais de l'expert, représentant,
c'est-à-dire de remédier au problème de
l'éloignement psycho-social entre représentant (élu,
expert) et le citoyen (électeur, surveillant) ;
Ø Enfin de résoudre le
problème de justice-participative :
à notre à vis, la justice-participative (politique) est en
cohérence avec la justice-distributive (économique).
La démocrate représentative a fait ses
épreuves en RDC, et nous pensons qu'il serait utopique de continuer
à fonder l'espoir sur les élites politiques qui
représentent le peuple (parlement). Non seulement parce que l'Etat
lui-même s'est forcé de créer des corps
intermédiaires entre lui et les citoyens ; mais aussi et surtout
par l'idée que ces élites font partie pour la plupart d'une
classe politique corrompu et corruptible eux même utilisent de la
corruption comme moyen d'accès au pouvoir : les propagandes en RDC
ne sait fait pas sur base des idées ou d'un projet de
société, mais plutôt par le biais des T-shirt, des
casquettes, des denrées alimentaires (sac de riz, de mais, etc.). En
bref par une mauvaise utilisation de l'argent, perçu non pas comme moyen
permettant un candidat de s'organiser pour sa propagande, déplacement a
fin de transmettre se qu'il compte faire pour son électorat une fois
élu ; devenu une habitude et une socialisation des citoyens, sans
lequel on ne peut se faire élire, les électeurs votent pas sur
base de projet, mais sur des denrées, des polos, etc. Mais
également le pouvoir législatif, dont la parcelle
d'autorité est réduit, en ce sens qu'il ne peut pas
sanctionnées les membres du gouvernement ou son ensemble ou encore ses
mandataires dans les Etablissements publics et Entreprises publics, par une
mention de censure ou de défiance ; est pouvoir qui leur est
dévolu dans la constitution s'est transformé beaucoup plus
à des mentions économiques ou de ventres et nous assistons
à des scènes politiques dont la population commence on avoir
marre et ne savent plus ou retournés.
La République Démocratique du Congo, notre pays
traverse un moment de balbutiement, comme nous l'avons dit dans le premier
chapitre la démocratie congolaise existe, mais sauf qu'elle jeune et
faible institutionnalisé. Son renforcement doit être attendu
comme une crise, dont il faut les conditions à remplir et parmi
lesquelles apparait la conditionnalité d'une démocratie
participative; car celle-ci permet d'une part, la socialisation des
citoyens à la vie politique ; d'autre part, sa vrai participation,
la démocratie doit être exercée par l'ensemble de peuple et
à son intérêt ; mais il faut un peuple instruit et
conscient des enjeux politiques. D'où un peuple non instruit ne trouve
pas d'intérêt de participer à la vie politique, car
méconnait le bien fonder de participer ou des avantages à tirer
de cette participation. La population congolaise composée des instruit
et de non instruit, les riches et les pauvres (inévitable presque
partout dans le monde) ; pour n'est pas dire des classes sociales ou
dichotomie de la société congolaise.
La démocratie indirect empêche une grande partie
des citoyens d'exercer leur propre pouvoir ; d'autre part, ce n'est pas
tout citoyen qui est électeur, donc une grande partie des mineurs sont
empêchés de participer à la vie politique (d'au moins d'une
manière saisonnier au pouvoir) étant donné que certaine
décision les concernes aussi. La démocratie citoyenne à
travers ses outils (Conseil des Jeunes, des Sages, Economique et Social ;
Budget Participatif ; Grand Jury, etc.) permette aux citoyens de l'Etat
toute tendance confondus de participer à la prise des décisions
les concernant, et par vois des conséquences supprime l'injustice de la
démocratie indirect au profit d'une justice participative. Par risque
de n'est pas créer une classe oligarchique, la démocratie
citoyenne rapproche les citoyens des enjeux politiques de leur pays, de leurs
représentants qui tous maitrisent la situation qui concurrent au bien
être de tous les habitants, que chacun reçoive la juste
répartition qui lui est réservée.
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