1.2. LA CITOYENNETE ET L'ETAT
La citoyenneté apparaît comme un principe
politique qui se traduit par un statut juridique dans les Etats de droit. Elle
est prioritairement et intimement liée à l'idée de nation,
elle caractérise l'individu dans l'Etat et ses relations avec la
société dans laquelle il vit.
La citoyenneté est intimement liée
à la démocratie que le régime soit républicain ou
monarchique. Le civisme et l'incivisme, la civilité et
l'incivilité sont des notions appartenant au débat sur la
citoyenneté puisqu'elles établissent les limites que l'individu
respecte ou franchit. Cependant, la garantie des droits par l'Etat est aussi
soumise au maintien de sa légitimité.
1.2.1. La civilité, le civisme et
l'incivisme
a) La civilité
La civilité est l'expression d'une attitude
respectueuse de la personne humaine dans la vie au quotidien. Elle peut
s'apparenter à l'éducation et sans doute à la politesse,
elle suppose réciprocité. Interprétées comme
déficit de citoyenneté, les incivilités engendrent une
méfiance croissante à l'égard des institutions et incitent
au repli sur soi. La norme collective n'est plus clairement définie et
laisse une zone floue de plus en plus en importante.
b) Le civisme
Le civisme peut s'entendre de plusieurs
manières : soit le comportement de personnes politiques ayant un rapport
spécifique à l'État et exprimant le dévouement
à la chose publique ; soit le comportement de personnes ayant un rapport
avec l'État et exprimant alors le sens des devoirs collectifs au sein de
la société. Le civisme est la marque du respect de l'individu
face à la collectivité.
c) L'incivisme
L'incivisme peut aussi se développer
quand des citoyens sont dans des situations personnelles critiques ne leur
permettant pas de subvenir à leurs besoins les plus
élémentaires. Cependant l'incivisme peut aussi être le
fait d'institutions ou de responsables dont le mauvais exemple justifierait les
mauvais comportements.
Des comportements incivils peuvent être « promus
» par une mise en perspective disproportionnée de la part de
médias recherchant le sensationnel. Il nous faut donc insister sur
l'affaiblissement de la légitimité des institutions. En effet,
conséquence de l'affaiblissement de la citoyenneté, de la
banalisation des incivilités et des incivismes, de l'individualisme
poussé à l'extrême, une défiance
généralisée s'est installée envers les institutions
et la classe politique. C'est le cas en RDC où les congolais se
transforme tous en bandit et voleur au lieu et place de la manifestation qui
souvent a une apparence pacifique, l'Etat Congolais a démissionner
à ses missions, voilà pourquoi les congolais se transforme
eux-mêmes en destructeur de leur pays, y compris la bourgeoisie de
comprador, les kulunas en cravate : pillage des années nonante,
l'érosion fiscale en RDC... des comportements qui ne peuvent guerre
faire avancer notre pays.
1.2.2. Les droits individuels
Les droits individuels peuvent être civiques,
politiques ou sociaux. Les droits civiques font
référence aux droits à la propriété,
à la sécurité, à l'égalité devant la
loi et la justice, à la liberté de pensée, d'expression,
de religion, de circulation sous toute forme non interdite par la loi.
Tandis ceux politiques s'agissent du droit de vote
qui donne à l'individu sa qualité de citoyen et fait de lui un
acteur de la démocratie, le droit à l'éligibilité
pour contribuer à l'élaboration de la loi et de façon
certaine veiller à son application.
Enfin les droits sociaux appel aux droits à
l'instruction, au travail, à la sécurité sociale, le droit
de se syndiquer, droit de grève, le droit d'association, droit à
la santé. Cependant, la notion de droits individuels ne peut
s'affranchir d'une réflexion sur la contre partie due par le citoyen
à l'Etat.
1.2.3. Devoirs
Si le citoyen à des droits, il a aussi des devoirs.
Devoirs qu'il se doit d'abord à lui-même, puis aux autres et enfin
à l'Etat. En effet, le contrat social est à deux sens, d'une
part ce que l'on accepte volontairement et d'autre part ce qui est
imposé par la nation à travers la loi. Dans son rapport avec les
autres, le citoyen a trois responsabilités ou devoirs, qui
suivent : les devoirs envers lui-même ; les devoirs envers ses
semblables et les devoirs envers l'Etat.
Les devoirs envers lui-même, le citoyen se doit
d'avoir un comportement civique emprunt des valeurs attachées à
la citoyenneté. Exercer son droit de vote est fondamental pour l'esprit
citoyen. Individuellement, ce «contrat social» s'exprime par un
engagement dans la vie des institutions sociales, politiques
économiques, culturelles, participant par son action à
l'animation de l'espace public commun au corps social.
Les devoirs envers les autres au sein de la
communauté nationale, chacun se doit de respecter l'autre dans ses
droits fondamentaux.
Les devoirs envers l'Etat, le citoyen a entre autres
obligations de contribuer par le paiement de l'impôt au fonctionnement de
l'Etat, que ce soit pour l'entretien de la force publique ou de son
administration, devoir exprimer dans nos textes constitutionnels.
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