3.2. La démocratie et la troisième
République
Au regard de toutes ces définitions
caractéristiques ou principes essentielles de la démocratie que
pourrons-nous dire sur la société congolaise ou son
système politique ! Pour nous au regard de tous ces
définitions caractéristiques ou principes essentielles si nous
commençons par interroger la société congolaise, en ce qui
concerne d'une part, la constitution congolaise du 18 février 2006
votée au référendum du 18 au 19 décembre 2005,
telle que modifié en ces jours, nous constaterons sur le plan
juridique que la démocratie existe en RDC et pour des raisons
ci-après :
Ø La valorisation et la protection de la vie
privée :
· Art. 11 al. 1er « Tous
les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en
droits».
· Art. 16 « La personne humaine est
sacré. L'Etat a l'obligation de la respecter et de la protéger.
Toute personne a droit à la vie, à l'intégrité de
physique ainsi qu'au libre développement de sa personnalité dans
le respect de la loi, de l'ordre public, du droit d'autrui et des bonnes
moeurs ».
· Art. 34 « La propriété
privée est sacrée. L'Etat garantit le droit à la
propriété individuelle ou collective, acquis conformément
à la loi ou la coutume. Il encourage et veille à la
sécurité des investissements privées, nationaux et
étrangers... ».
· Et pour conclure selon l'article 150 de la
présente constitution en examen qui stipule « le pouvoir
judiciaire est le garant des libertés individuelles et droits
fondamentaux des citoyens ».
Ø Le pluralisme reconnu et
représenté :
· Art. 6 Al. 1. « Le pluralisme politique
est reconnu en République Démocratique du Congo ».
Et il poursuit dans son article 7 dans l'alinéa 1er que
« Nul ne peut instituer sous quelque forme que ce soit sur tout
ou partie du territoire nationale ». ce qui est sure en qu'en
RDC le pluralisme politique était perceptible même pendant le
multipartisme à trois, pendant la transition démocratique
(1990-1997), et des nos jours en compte plus de deux cents partis politiques
enregistrés auprès du ministère de l'intérieur, et
plus de cinquantaine sont implantés sur l'ensemble du territoire
national, pour n'est pas cité.
· Art. 37 al.1. « L'Etat garanti la
liberté d'association ».
· Art. 38 al.1. « La liberté
syndicale est reconnu et garantie ».
Ø La participation effective des groupes
d'intérêts divergents au processus de décision :
le pluralisme reconnu a fait naitre au tant des corporations
citoyennes qui défendent tel ou tel autre catégorie. Il en est
de même pour leur participation au processus de prise de décision,
le cas le plus illustratif est leur participation aux concertations nationales
du 2013.
Ø Selon l'article 5 al.3. « le
suffrage est universel égale et
secret ».
Ø La séparation du
pouvoir :
· Art. 100 al. 1 « Le pouvoir
législatif est exercé par le parlement
composé de deux chambres : Assemblée Nationale et
Sénat ».
· Art. 92. « Le 1er
Ministre assure l'exécution des lois et dispose du
pouvoir réglementaires, sous réserves des prérogatives
dévolues au Président de la République».
· Art. 149 « Le pouvoir judiciaire
est indépendant du pouvoir législatif et
exécutif, il est dévolu aux cours et
tribunaux ».
Ø Le contrôle
juridictionnel :
· Art.100 al. 3 « Le parlement
contrôle le gouvernement, les entreprises publiques et Etablissements
publics ».
· Art. 160 al.1 « La Cour Constitutionnelle
est chargée du contrôle de la constitutionnalité des lois
et des actes réglementaires ayant force de loi ».
Ø La liberté de pensée, de presse
et d'association :
· Art. 22. « Toute personne à droit
à la liberté de, de conscience et de
religion ».
· Art.23 « Toute personne a droit à
la liberté d'expression... »
· Art. 24 « Toute personne a droit
à l'information. La liberté de presse, la liberté de
l'information et d'émission par la radio et la télévision,
la presse écrite ou tout autre moyen de communication sont garanties
sous réserves du respect de l'ordre public, des bonnes moeurs et droits
d'autrui ».
Ø La bonne gouvernance :
· Art. 173. « Le compte
général de la République est soumis chaque année au
Parlement pour la Cour des Comptes avec observations ».
· Art.180 : « La cour des
Comptes contrôle, dans les conditions fixées par la loi, la
gestion des finances de l'Etat, des biens publics ainsi que les comptes des
pouvoirs, des entités territoriales décentralisés ainsi
que des organismes publics ».33
33 Journal Officiel., Constitution de la
République Démocratique du Congo, n° spécial du 20
janvier 2011
Et enfin, si nous partons du principe selon lequel
« dans une démocratie la souveraineté appartient au
peuple, qui l'exerce directement par référendum et indirectement
par le biais de ses représentants », on peut conclure que
la RDC est une démocratie, car il y a l'organisation du
référendum en RDC, celui organisés le 18 et le 19
décembre 2005 qui approuvé la constitution actuel et il en est de
même de la représentation où celui actuel est de
législature de 2011, Assemblée Nationale. Bien sur
que certaines conditions ne sont pas remplis à cent pourcent.
La démocratie est un processus et non un état de chose
et aucun Etat n'est forcement démocratisé à cent pourcent,
c'est un processus que la RDC comme presque le cas dans tous les Etats modernes
ont embrassés.
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