II- L'état des lieux du déficit
Cette partie évoque la situation du personnel
administratif mais aussi celui d'encadrement dans les établissements que
nous avons visité. Nous avons quelques fois fait des regroupements en
fonction du statut de chaque établissement. En clair, nous avons
réuni pour des circonstances données les lycées dans les
villes, les lycées départementaux entre eux, les collèges
et quelques fois les établissements de la même région qui
ont fait l'objet de notre étude. Comment se présente le
déficit dans les postes de direction ? Quelle est la situation des
postes d'encadrement dans chaque établissement?
II-1 Le déficit en personnel administratif
Il se traduit dans les établissements secondaires
visités par le fait que l'un des postes de l'équipe de direction
n'est pas pourvu. Tous les établissements visités ont
officiellement leur chef d'établissement, mais seulement six (06) sur
les onze (11) lycées ont des censeurs en
18 Le poste de l'intendant est vacant il y a quelques
mois (février 2014) suite à sa nomination en conseil de ministres
au Centre Polytechnique de Dédougou.
47
poste soit 54% des lycées. La majorité (90%) des
chefs d'établissement a plus de quinze (15) ans de service. Sur les
douze chefs d'établissement enquêtés, un seul a moins de
dix (10) ans de service dans l'enseignement secondaire. La jeunesse semble donc
se désintéresser pour cette fonction. De plus, seulement un (01)
lycée départemental sur les quatre (04) lycées
départementaux enquêtés a un censeur, ce qui
représente 75% des lycées départementaux qui fonctionnent
sans censeur. Les chefs-lieux de départements sont
considérés comme des zones semi-urbaines et cette donnée
semble expliquer l'inoccupation des postes de censeurs dans ces
localités. Les lycées dans les grandes villes ne connaissent pas
ce déficit. Tous les lycées des villes de Koudougou et
Dédougou ont tous les quatre (04) postes de direction occupés et
fonctionnels. Le cas spécifique est celui du lycée de
l'Amitié de Koudougou qui vient d'être érigé en
lycée pour cette rentrée 2013-2014 mais aucune classe du second
cycle n'est ouverte pour le moment. Le lycée municipal de Toma n'a que
le second cycle et compte seulement six (06) classes. Est-ce pour le nombre
réduit de classes que ce lycée n'a toujours pas de censeur ?
Quant aux surveillants généraux, nous avons
recensé sept (07) établissements secondaires sans surveillant
général nommé officiellement. Trois (03) CEG et quatre
(04) lycées sont concernés. L'un des lycées avec son
statut d'établissement choisi19 compte seize (16) classes
fonctionnelles. Les trois (03) lycées départementaux n'ont pas
officiellement de surveillants généraux mais cependant, il y a
des personnels d'encadrement susceptibles d'être nommés et qui
assurent la fonction. Ce qui n'est pas un déficit en personnel
administratif mais une question de responsabilisation officielle à faire
par la Direction Régionale. La situation des intendants n'est
guère reluisante. Sur les quatorze (14) établissements
visités, trois (03) ne sont pas pourvus en intendant soit 22% des
établissements visités. Ce sont les CEG qui ont ce déficit
d'intendant ou économe. Cet état de fait rend plus difficile la
gestion matérielle et financière de l'établissement
scolaire. Le chef d'établissement se trouve contraint à assumer,
en plus du rôle de premier responsable, la fonction d'économe,
gestionnaire des finances de l'établissement.
|