RESUME
DU TRAVAIL
Ce travail se veut une contribution à la question de la
jeunesse de la ville de Goma, une jeunesse dont les conditions de vie
étaient marquées par la malnutrition, et des maladies sans aucune
chance d'avoir accès à des soins médicaux. Ils
étaient contraient de voler afin de trouver de la nourriture et de
l'argent pour survivre. D'innombrables enfants sont morts de faim ou de
maladies. Pendant des mois voire des années ils ont dormis dehors et
été exposées à plusieurs problèmes les
rendant vulnérables. Dans cette recherche, nous mettons l'accent sur les
rôles et les initiatives prises par l'ONGD-CAJED censée
répondre et corriger les disfonctionnements qui touchent les jeunes.
Nous cherchons à savoir si CAJED contribue à
l'amélioration des conditions de vie de la jeunesse
désoeuvrée. Après analyse sur la contribution de CAJED
dans l'encadrement de la jeunesse désoeuvrée nous avons
remarqué que l'apprentissage des métiers a été
l'activité la plus faiblement réalisée des toutes les
autres activités entreprises en faveur des jeunes (Cfr Tableau VII). La
majorité des jeunesenquêtés soit 71,25% ne participe
à aucune formation leur permettant de développer des
compétences professionnelle. Cela est en partie dû au manque des
ateliers d'apprentissage des métiers.Aprèsl'encadrement plusieurs
jeunes sont réinsérés dans leur famille d'accueil maisle
programme de réinsertion socio-économique et professionnelle est
très difficile à mettre en place et doit relever des nombreux
défis. De nombreux jeunes sont sans expériences professionnelles
qui pouvaient les permettre d'intégrer la vie socio-économique et
améliorer leurs conditions de vie.
Cependant, après analyse de l'enquête
menée sur terrain, nous avons remarqué que ce problème
existe au niveau de la jeunesse encadrée au sein de CAJED. Pour aider
à améliorer cette situation 60 jeunes sur 80 soit 75% de nos
enquêtés ont proposé la création d'un centre
d'apprentissage des métiers générateurs de revenus (Cfr
Tableau XIV).
Pour contourner ce problème et espérer
d'améliorer les conditions de vie, mais aussi dans l'espoir de
contribuer à la réinsertion socio-économique et
professionnelle des jeunes dans la ville de Goma, nous avons pensé
créer un projet visant la construction d'un centre d'apprentissage des
métiersgénérateurs des revenus pour les jeunes
désoeuvrés, un projet ayant un coût globale de 252
748,4$.
CHAP 0. INTRODUCTION GENERALE
O.1. ETAT DE LA QUESTION
Nous devons comprendre que tout homme est limité dans
tous les domaines de la vie courante. Comme nous n'avons pas cette
capacité de tout connaître, nos recherches nous ont poussé
de consulter la documentation des autres chercheurs tels que :
1. BARAMBESHA MANIRIHO Emmanuel : dans son travail
intitulé « Fonctionnement
d'une ASBL et sa contribution dans l'encadrement des jeunes et enfants
défavorisés, cas de CAJED », voulait saisir le
bien fondé sur les initiatives de l'ONG-CAJED et son apport dans la
résolution du problème de la jeunesse défavorisée
de la ville de Goma. Après ses investigations, il a montré qu'au
total, par rapport à ces objectifs et dans l'ensemble pour les trois
années analysées, le CAJED a réalisé 3337 actions,
dont la grande partie concerne l'intégration (56,9%) par rapport au
contact (43,1%). Les activités de réinsertion familiale ont
constitué la plus grande part des actions entreprises par le CAJED. Dans
l'ensemble l'apprentissage des métiers n'a été que
faiblement réalisé ; les parts respectives revenant à
cette activité vont de 16 ,41% en moyenne de trois années
analysées (BARAMBESHA MANIRIHO, 2003).
2. Renaud COPPIETERS'T WALLANT dans son ouvrage
intitulé Jeunesse marginalisée espoir de
l'Afrique, montre que la jeunesse est véritablement au
centre de la crise que traverse l'Afrique contemporaine. Elle y est à la
fois enjeu, acteur et victime. Majoritaire dans la population, elle
représente une masse énorme exposée aux manipulations les
plus suspectées et aux explosions les plus incontrôlables. Souvent
désoeuvrée dans les villes, elle est sans perspective d'avenir
dans les campagnes. On a beaucoup misé sur l'école. Mais la plus
part des pays, celle-ci ne touche efficacement qu'une maturité ;
comme elle ne parvient pas à reconsidérer ses finalités et
ses moyens d'action pour les adapter à la solution, les services qu'elle
rend sont de qualité de plus en plus douteuse. Pour pallier à ce
problème, l'auteur pense qu'on peut permettre, au coup par coup,
à des filles, à des garçons ou à des femmes de s'en
sortir, mais on n'éliminera pas la prostitution pour autant : il
faut donc, par la mise en oeuvre des moyens éducatifs et
préventifs, faire en sorte qu'elle cause le moins de dégâts
possibles. (R. Coppiesters't WALLANT, 1992).
3. AFIREM dans son ouvrage intitulé
« l'enfance maltraitée du silence à la
communication » montre que beaucoup de jeunes sont
désoeuvrés parce qu'ils sont négligés par la
société et sont déscolarisés sans motif, il dit que
les jeunes sont maltraités du fait de violence physique et
psychologique, des négligences lourdes, d'abus sexuel et que plusieurs
centaines d'entre eux meurent chaque année. A la fin, il fait un appel
aux institutions pour enfance de faire respecter les droits de l'enfant
à la société. (AFIREM, 1991)
4. NYEBO MABAKA dans son travail intitulé
« problématique de la réinsertion des
enfants démobilisés », montre que le
grand problème de la réinsertion des jeunes
démobilisés dans la vie normale réside au niveau du manque
d'occupations dans la vie professionnelle après leur insertion. Pour
lutter contre ce grand problème, l'auteur a conçu un projet
visant la création d'un centre d'ateliers de couture en faveur des
enfants démobilisés et réinsérés par CAJED
(NYEMBO MABAKA, 2008).
5. DIGITAL CONGO dans son étude menée sur
la jeunesse désoeuvrée montre que la
jeunesse désoeuvrée est une bombe à retardement et un
frein du développement pour la RDC, certains Kinois ont indiqué
en ce qui concerne ce phénomène qu'il y a manque d'encadrement de
la jeunesse par l'Etat congolais.
Dans la suite de son étude sur cette jeunesse
désoeuvrée, digital Congo montre que les parents sont incapables
d'assurer leur rôle à cause de la misère
généralisée et du coût élevé des frais
de scolarité. La population congolaise a besoin du sursaut des
ainés pour un encadrement adéquat des jeunes menacés par
un phénomène perçu comme une bombe à retardement
(Digital Congo, 2013).
6. SENGIYUMVA SENGABO dans son travail
intitulé « impact des activités du
centre des jeunes Don Bosco Ngangi sur la réinsertion
socio-économique des enfants défavorisés de la ville de
Goma au Nord-Kivu » montre qu'en 2008 les
activités du centre des jeunes don Bosco Ngangi n'ont pas favorablement
contribué sur la réinsertion-socio-économique des jeunes
défavorisés. Cependant, il démontre que sur 10 jeunes
encadrés, 4 sont facilement réinsérés dans la vie
normale. Dans ces investigations, les jeunes ont proposé la construction
d'un atelier de menuiserie pour le renforcement de leur réinsertion
socio-économique (SENGIYUMVA SENGABO, 2008).
7. N'SHUKANO BUCHU dans son travail portant
sur l'analyse des actions des ONG en faveur des enfants en
situations difficiles de la ville de Goma, montre que l'ONG INUKA
organise beaucoup d'activité visant à rendre la vie possible aux
enfants. Ces activités sont surtout basées sur
l'éducation, la formation et la scolarisation des enfants en
difficultés. Dans ces recherches, l'auteur remarque qu'une
majorité des enfants encadrés par EAL-INUKA
bénéficie d'une scolarisation gratuite. Il finit par dire que
l'institution entreprend des bonnes actions en faveur des enfants
défavorisés mais elle est souvent bloquée dans la
réalisation de ces objectifs par manque des financements. (N'SHUKANO
BUHU, 2012).
8. Pour AMIRSHAHI dans son ouvrage intitulé
« la jeunesse dans la succession des
générations », montre qu'il y a un
problème social et politique de la jeunesse. Pour le traiter, il faut
reconnaitre pleinement l'émergence d'un nouvel âge de la vie en
mettant en place un statut social de la jeunesse. Mais aussi l'auteur propose
une autre solution de mettre en place une politique de jeunesse qui fait face
aux divers besoins de la jeunesse congolaise. Ces besoins deviennent ainsi des
enjeux dont la solution passe par l'éradication de la pauvreté
des jeunes, seul gage d'impulsion d'un développement durable (AMIRSHAHI,
2007).
9. AZOMBWA KOLOSOKO dans son étude intitulée
«Contribution des ONG dans la réduction de taux
de vulnérabilité des enfants de la ville de Goma »,
cherchait à savoirl'impact des activités des ONG
sur l'amélioration des conditions de vie des enfants vulnérables.
Dans son hypothèse, il dit que les actions de l'ONG-CAJED oeuvrant en
faveur des enfants vulnérables contribueraient à
l'amélioration de leurs conditions de vie. Il finit par dire que le
CAJED se bat du jour le lendemain pour contribuer à l'auto-prise en
charge des enfants vulnérables.
Cependant, il dit que sur 80 enfants vulnérables
encadrés par CAJED, 52 d'entre - eux soit 65% proposent la
création des ateliers de couture, de menuiserie et des garages
automobiles pour la création d'emploi (AZOMBWA KOLOSOKO, 2008).
10. En fin le R.P.Guy d'Haenens dans son étude
menée sur « La jeunesse et le
développement », montre que la jeunesse
congolaise est mal encadrée, ne sachant à quel saint se vouer, se
charger, avec des moyens de bord, de sa propre survie, met en place une gamme
des mécanismes d'adaptation en s'investissant plus souvent dans la
délinquance juvénile. Cette délinquance est une
réponse faisant remarquer que les jeunes font ce qu'ils ne devraient pas
faire. L'auteur finit par dire qu'éduquer la jeunesse d'aujourd'hui
c'est assurer la promotion progressive de l'humanité ; et
évoque le cas des jeunes gens formés à l'institut
supérieur de développement rural qui ne veulent pas se consacrer
aux problèmes des jeunes
(Révérend Père Guy D'HAENENS, 1981).
Ces différents auteurs parlent sur la jeunesse
désoeuvrée et la situation dans laquelle elle se trouve. Quant
à nous, nous parlons sur la contribution de l'ONGD-CAJED dans
l'encadrement de la jeunesse désoeuvrée de la ville de Goma. Pour
ce faire, l'originalité de ce travail se justifie d'abord par
l'orientation de nos objectifs ensuite par le choix de population cible, en
outre ce même sujet diffère des autres à partir du moment
que nous avons eu à analyser non seulement les causes de ces
problèmes, mais aussi son impact sur la vie socio-économique.
En ultime, l'originalité de ce travail se justifie par
la proposition des nouvelles stratégies qui n'étaient pas encore
proposées par nos prédécesseurs.
|