3.1.4.4 Infrastructures sociales
3.1.4.4.1 Santé
La région de Boumba-Bek relève à la fois
des districts de santé de Yokadouma et de Moloundou qui couvre la
totalité du département de la Boumba-et-Ngoko. L'administration
publique y dispose de deux hôpitaux de district (Yokadouma et Moloundou)
et d'un centre de santé intégré (Salapoumbé). Les
sociétés forestières opérant dans la région
ont mis en place des infirmeries d'entreprises (Lokomo, Sengbot, Ngolla 35 et
Massea) pour leurs ouvriers et les familles de ces derniers. La mission
catholique dispose d'un hôpital à Salapoumbé. Les
hôpitaux de Salapoumbé et de Moloundou sont les seules formations
sanitaires équipées pour des examens sommaires. En dehors des
pharmacies d'entreprises, le système de distribution des
médicaments est mal organisé. Les besoins sanitaires des
populations natives ne sont que très insuffisamment couverts en raison
du coût inaccessible des soins de santé qui a favorisé
l'émergence des soigneurs et pharmacies ambulantes. La pauvreté
et certaines traditions culturelles poussent les populations locales à
se tourner en priorité vers la médecine traditionnelle. Cependant
les solutions thérapeutiques de la pharmacopée sont très
limitées face au surgissement et à la propagation rapide de
certaines affections dues principalement à l'exploitation
forestière (insalubrité et promiscuité dans les
villes-chantiers et les villages relais). Il s'agit notamment du paludisme, des
infections respiratoires, des infestations parasitaires, des infections
cutanées (AIDEnvironment, 1998).
3.1.4.4.2 Education
Les établissements scolaires existant dans la
région du PNBB comprennent 16 écoles primaires, sept centres
préscolaires pour les Baka, un collège d'enseignement secondaire
(Salapoumbé) et un lycée d'enseignement général
(Moloundou). Ces dernières années le domaine de
l'éducation a bénéficié de quelques projets de
viabilisation ou de construction des infrastructures grâce aux fonds
provenant des redevances forestières. Cependant, faute de personnels et
d'allocation budgétaire en rapport avec les besoins, les
établissements scolaires dans l'ensemble fonctionnent difficilement. De
plus, la très grande dispersion des populations empêche le
remplissage optimal des écoles qui aurait permis un déploiement
optimal des ressources humaines. Les communes et certaines entreprises
forestières prennent en charge des maîtres bénévoles
pour pallier le manque criard de personnel (AIDEnvironment, 1998).
3.1.4.4.3 Réseau de
communication
Le PNBB est partiellement entouré par un réseau
routier composé de deux axes principaux, à savoir la route
Yokadouma-Moloundou-Ndongo et l'axe Ngatto nouveau-Maléa ancien, qui
desservent les sites industriels de Sengbot, Masséa, Lokomo, Ngola 35 et
Kika.
Le fleuve Sangha et la rivière Dja au Sud du PNBB,
servant de frontière entre le Cameroun, la RCA et le Congo, sont
également des voies de communication assez fréquentées.
Elles desservent les sites de Lidjombo/Bayanga (RCA), Libongo/Bela (Cameroun),
Bomassa/Kabo (Congo).
La région du PNBB n'est pas couverte par un
réseau de télécommunication. Dans toute la région
du Sud-Est, seule la ville de Yokadouma à plus de 200 km était
par intermittences connectée au réseau de téléphone
par câble, actuellement non fonctionnelle. Cependant la communication
téléphonique entre Yokadouma et les grands centres urbains se
fait par téléphone satellite du genre Turaya. Depuis le
début du mois de juin 2005, Yokadouma est dotée d'un
système de communication téléphonique mobile (Orange et
sûrement MTN un peu plutard). La commune de Moloundou dispose depuis 2002
d'une station de radio diffusion rurale, dont la zone de réception ne
dépasse cependant pas les limites de la ville. Les communications entre
les différents sites du Sud-Est Cameroun et même avec les pays
voisins (Bayanga en RCA, Bomassa au Congo) se font surtout par
radio/fréquence (AIDEnvironment, 1998).
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