2. Le
découvert
Ce crédit, de durée plus longue que la
facilité de caisse (quelques semaines voire quelques mois) est
destiné à compléter le fonds de roulement de l'entreprise
temporairement insuffisant : en aucun cas le compte ne peut se trouver
débiteur en permanence pour des durées excessivement longues.
Pouvant craindre de financer des pertes, en accordant ce
crédit sans échéance précise, le banquier se
montrera exigeant pour octroyer une autorisation de découvert : la
situation de l'entreprise, l'ancienneté des relations avec la banque,
les garanties proposées sont autant d'éléments qui seront
examinés. Le banquier peut donner son accord par écrit (pour
une durée en principe d'un an) et, dans ce cas, l'entreprise paie
généralement une commission de confirmation de 0,5 à 1,5 %
du montant autorisé.
Comme la facilité de caisse, le découvert
présente l'avantage d'être un crédit ne donnant lieu au
paiement d'intérêts que sur les utilisations réelles.
Toutefois, au taux du découvert s'ajoute, lors de l'arrêté
trimestriel du compte de l'entreprise, la "commission de découvert" et
la "commission de mouvement" de ce compte, accroît
considérablement le coût de cette forme de crédit, dont le
taux d'intérêt est toujours supérieur à celui d'un
crédit de mobilisation de créances.
3. Les crédits de campagne
Ces crédits concernent les activités
saisonnières (soit approvisionnement massif puis fabrication et ventes
régulièrement étalées, soit approvisionnement et
fabrication réguliers puis ventes massives).
Ces concours bancaires permettant de combler des
décalages importants de trésorerie découlant du cycle
d'exploitation ont une durée longue (souvent 7 à 9 mois, quelque
fois plus) et portent sur de gros montants, eu égard à la surface
financière de l'entreprise bénéficiaire. Ils
nécessitent la présentation d'un plan de trésorerie
très précis faisant ressortir les besoins mensuels de
financement.
Pour le banquier il s'agit d'un crédit très
risqué car c'est la vente future (donc hypothétique) des
marchandises qui doit permettre la bonne fin du concours financier. Aussi,
celui-ci exigera une situation financière saine, très souvent le
nantissement du stock de marchandises, objet de la campagne, et d'autres
garanties complémentaires.
4. Autres crédits à court terme
Il existe d'autres formes de crédit finançant
les besoins de l'exploitation : le crédit de préfinancement de
marchés publics, les avances sur marchandises (crédit sur stock
gagé), la mobilisation de créances nées sur
l'étranger, les crédits par signature (ex. : caution bancaire
pour le marché public ou privé), etc.
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