CHAPITRE II. Les crédits
à court terme accordés
aux entreprises
Une analyse de la classification des crédits selon les
délais de remboursement fait ressortir une concentration du
crédit à court terme qui représente plus de 70% des
crédits octroyés sur la période. Le contexte
économique et sociopolitique particulièrement agité
notamment ces dix dernières années pourrait être la
principale explication ; la préférence des banquiers pour
les courts au détriment de ceux à moyen ou long terme. Ces
crédits portent sur un échéancier de moins de deux ans et
sont constitués d'avances de trésorerie, de crédits et
découverts divers mis à la disposition des clients. Le
délai (deux ans) fait courir moins de risques aux établissements
de crédit. Pratique en ce qu'il permet de juguler les difficultés
de trésorerie, il est le recours idéal pour les entreprises en
panne de liquidité.
Encore appelés "crédits courants",
"crédits d'exploitation "ou "crédits de fonctionnement", les
crédits bancaires à court terme ont pour objet d'assurer
l'équilibre de la trésorerie de l'entreprise. Ils servent, par
exemple, à couvrir un temps de stockage, un délai de fabrication
ou un délai de paiement consenti aux clients et permettent ainsi de
faire face aux dépenses courantes de l'activité (salaires,
loyers, etc.). La durée de ces crédits est inférieure
à l'exercice comptable, mais ils peuvent être reconduits chaque
année après réexamen par la banque de la situation
financière de l'entreprise. Ces crédits ont un caractère
de précarité : sauf en cas de "confirmation" par écrit,
(dans ce cas, la banque perçoit, en principe, une commission de
confirmation), ils peuvent être remis en cause par le banquier sous un
délai très bref : 1 ou 2 mois selon le cas. De plus, si le
débiteur commet une faute lourde, ils peuvent être
alors brutalement supprimés.
On distingue principalement :
· les crédits de
trésorerie : facilités de caisse, découvert,
crédit de campagne,
· les crédits de mobilisation de
créances : escompte, cessions Dailly, affacturage.
Section 1 : Les
crédits de trésorerie
1. La facilité de caisse
Il s'agit d'un crédit de très courte
durée (quelques jours ; quelques semaines) ouvert à une
entreprise pour des périodes difficiles. La durée de ce
crédit est supérieure à un mois et les recettes qui vont
servir à le rembourser doivent être clairement
identifiées. En d'autres thèmes, C'est une autorisation
donnée à l'entreprise d'avoir son compte débiteur pour une
durée très courte (quelques jours) à l'occasion de grosses
sorties de trésorerie relevant du cycle normal de l'exploitation :
paiement des salaires, de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA),
etc. Couvrant des décalages ponctuels et très limités
dans le temps entre dépenses et recettes, la facilité de caisse
peut être périodiquement reconduite mais, comme tout crédit
bancaire, doit faire l'objet d'un accord préalable du banquier.
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