CONCLUSION PARTIELLE
D'une façon générale, en RDC, le secteur
des télécommunications est assez diversifié et connait un
dynamisme qu'on retrouve rarement dans les autres secteurs d'activités,
malgré la mauvaise conjoncture sociopolitique et économique que
traverse le pays. Cette observation positive ne saurait pour autant voiler les
carences infrastructures et réglementaires qui freinent l'expansion
rapide des TIC dans les pays. En effet, le niveau des équipements
demeure globalement très insuffisant. D'où la
nécessité de construire des réseaux denses,
étendus, adaptés et performants pour soutenir le
développement. En outre, le cadre réglementaire largement
décrit présente des faiblesses qui s'opposent au
développement du secteur. Ce qui déboucherait sur un réel
environnement concurrentiel, indispensable à la baisse des tarifs de
communication.
CHAPITRE II.CONSIDERATION
THEORIQUE
Section I. le
développement économique et les principaux débats
théoriques
Ce concept connait depuis quelques années un engouement
très fort. Son implémentation au sein des entreprises se heurte
néanmoins à plusieurs obstacles majeurs, tant théoriques
que méthodologiques. L'objectif de notre contribution est d'analyser
précisément ces difficultés puis d'identifier certaines
pistes susceptibles d'accroitre l'efficacité des gestionnaires qui
s'engagent résolument dans cette voie
I.1. Débat sur l'objet
et la méthode de l'économie
L'économie est un éclairage partiel d'une
totalité à partir d'un cadre de cohérence et de
conventions d'équivalence permettant la mesure (cf. Gabas, Ribier,
vernières 2013. Cinq conceptions de l'économie différent
selon leur degré de généralisation : celle
substantive au sens de Polanyi (ressources, besoins, satisfaction de
l'existence matérielle des hommes), celle formaliste de
l'adéquation des moyens aux fins, celle de l'échange marchand
(monnaie, marché, échange onéreux) de l'économie
standard, celle du capitalisme (profit, capital, « marchandises
fictives » selon Polanyi terre et travail.) et celle de l'ordre
économique qui renvoie à la signification ou au sens commun selon
Max Weber que les hommes donnent à leur activité. Ces cinq
éclairages économiques ont plus ou moins de pertinence selon les
sociétés. Toutes les sociétés humaines connaissent
des activités économiques, au sens de l'économe
substantielle d Polanyi et vraisemblable de la cohérence des moyens avec
les fins (conception formaliste). En revanche, les espaces de justification,
les représentations, les coordinations et les décisions des
acteurs différents selon les agents (Favereau 1989).Dans de nombreuses
sociétés rurales africaines, la monnaie n'est pas un
équivalent général, la terre n'est pas aliénable et
les relations sociales personnalisées et de proximité s'opposent
à l'ordre marchand caractérisé par l'anonymat de
relations, le contrat et le droit. La monnaie et la marchandise ne sont pas des
invariants anthropologiques. La monnaie est un lien social et une
représentation ou se mêlent confiance, légitimité et
pouvoir (cf. Aglietta, Orléans 2002). La quasi-totalité des
sociétés africaines connaissent, ainsi, à
côté des places de marché caractérisées par
des échanges de biens et par la construction de liens, une
incomplétude des marchés des facteurs.
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