2. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le choix porté sur ce sujet est guidé par trois
raisons majeures. La première d'entre elles est le souci de vouloir
comprendre pourquoi et comment le Droit successoral fait beaucoup de victimes
à Mbujimaji, au nombre desquelles, nous-mêmes pour avoir
étéune fois dans l'impossibilité radicale de venir
à la succession de notre feu père, alors qu'elle était
ouverte pendant notre minorité et ce, en dépit du fait que nous
avions la pleine vocation héreditaire pour ce faire.
La deuxième raison qui est en fait le prolongement de
la première, est de trouver une explication plausible aux conflits
successoraux reccurents dans les familles, alors que le Droit a
déjà mis sur pied des mécanismes si pas éfficaces,
mais du moins en même si pas d'endiguer, mais à la limite de
resorber l'ampleur de ces conflits. En fait, l'étude en présence
tend à chercher pourquoi le Droit successoral congolais actuel ne
résout pas les problèmes pour lesquels il a été
créé.
Enfin, le choix porté sur ce sujet consacre la passion
que nous éprouvons à l'égard de la consolidation des liens
familiaux au décès de quelqu'un, dont la succession est en mesure
de susciter les divergences de vues pouvant mettre en mal la paix familiale
post mortem.
Au point de vue intérêt, cette étude
recèle un intérêt à la fois théorique et
pratique.
Envisagé sous son aspect théorique,
l'étude en présence fait évoluer le paradigme sur
l'égalité entre héritier en Droit congolais. Elle pose
pour cela les jalons d'un débat nouveau, qui puissent être plus
pratiques et nécessaires à court terme si pas à l'immediat
dans la résolution des problèmes sociaux crutiaux liés
à la liquidation et au partage défecteux des successions en Droit
congolais.
Sur le plan pratique, le sujet de notre travail renferme un
intérêt non négligeable dans la mesure où, il se
charge d'évaluer vingt cinq ans après la promulgation du code de
la famille, la maîtrise du Droit successoral tant par la population que
par le juge appelé à en sanctionner les égarements. Il se
charge également de faire une étude sociale, pour évaluer
l'ampleur des conséquences de l'inapplication de ce Droit à
Mbujimayi, afin de voir si le législateur et les opérateurs
judiciaires et sociaux peuvent fremir au vue des effets de la
méconnaissance ou de l'ignorance du Droit successoral, ainsi faire
dilligence pour remedier à la situation en suivant les propositions qui
sont contenues dans ce travail, bien qu'il ne soit pas le premier à
s'intéresser à l'égalité entre héritiers.
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